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Elodia, l’album de la révélation dirons-nous… Et c’est pourquoi je me devais d’offrir à ce chef d’œuvre une chronique digne de ce nom, à la hauteur du bijou.  Pour commencer, un petit mot à propos du thème de l’album : Elodia, la demi-déesse de la mythologie grecque, présente depuis Inferno. Considérée comme la maîtresse de l’Amour et de la Mort, elle nous conte ici l’histoire d’un amour condamné à échouer et soulève la question de savoir si trop d’amour, en fin de compte, ne tue pas…  Musicalement, le groupe confirme le tournant symphonique qu’avaient amorcé Inferno et surtout Stille. Le talent de compositeur de Tilo Wolff et la puissance de l’orchestre symphonique de Londres (entre autres) vont donc nous offrir un album somptueux, imposant et plein de majesté. Le premier atout d’Elodia par rapport aux autres albums de Lacrimosa est l’accessibilité. Tout amateur de Metal sympho peut écouter cet album sans crainte, car il n’est pas trop torturé et il est homogène. Mais ce qui place cet album au-dessus des autres, c’est surtout l’émotion. En effet, si nombreux sont les morceaux touchants chez Lacrimosa, il est en revanche plus rare de rencontrer un album qui saisit aux tripes du début à la fin, sur tous les morceaux ! L’album se déroule en trois actes : dans le premier, c’est la dimension symphonique qui prime. Puis petit à petit, le metal va s’insinuer pour, finalement, faire corps avec l’orchestre et nous offrir un must de musique grandiose. L’aspect symphonique demeure toutefois la pièce maîtresse et la base musicale d’Elodia. A grands renforts de cuivres, de bois et de cordes, l’orchestre prodigue de longues lignes mélodiques splendides, sans pour autant tomber dans la lourdeur. Les titres sont donc profonds, subtiles et riches en même temps. Les arrangements entre les divers instruments sont merveilleusement harmonisés comme on peut le voir dans Am Ende der Stille ou dans Sanctus. La dimension metal, elle, n’est pas en reste puisqu’elle se révèle être nécessaire pour magnifier, amplifier les émotions quelque peu mélancoliques et si troublantes d’Elodia. La plupart du temps, guitare, batterie et basse sont en retrait afin de laisser la part belle à l’orchestre. Mais les éléments metal sont toutefois omniprésents et toujours dotés de ce petit côté torturé mais beau, bien propre à Lacrimosa (Dich zu töten fiel mir schwer). Au niveau du chant, Tilo Wolff se surpasse et atteint des sommets dans l’art de toucher la corde sensible de tout un chacun. Ainsi, le chant en allemand, la voix de Tilo, le timbre tragique de Anne, les chœurs, tout ça mêlé à l’orchestration et au metal Lacrimosien… Ça vous saisit au cœur dès le début pour ne vous lâcher qu’une fois la résonance de la dernière note d’Am Ende stehen wir zwei envolée.  En bref, voilà un pur album de Metal symphonique comme on n’en fait plus… Elodia est un joyau à tout point de vue et demeure l’un des meilleurs albums de la discographie de Lacrimosa. Je vous le conseille vivement car sa beauté ne pourra que vous toucher… Excellente écoute…  ~ La Dame à la Licorne ~  P.S : J’ai quand même une préférence pour un morceau : Am Ende stehen wir zwei. Croyez-en mon expérience, même après des milliers d’écoutes, on ne s’en lasse pas…

0 Comments 30 mai 2007
Whysy

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