Vous recherchez quelque chose ?

A Heavylaw, on n’a pas l’habitude de tourner autour du pot, de se tortiller du nombril pour pondre des méditations nébuleuses ou de se triturer les synapses pour soupeser indéfiniment les tenants polysémiques et les aboutissants diachroniques de la prolifération actuelle des groupes symphoniques en A. On fait du métal et on est direct, ainsi en sera la chronique du dernier Strato, vous êtes prêts amis lecteurs?? C’est parti:  "Elysium est le meilleur album de Stratovarius depuis 10 ans" Et pis c’est tout comme le dirait le formateur bodybuildé de nageuses médaillées à durée de carrière réduite.. Vous savez celui qui se pavane dans des réclames favorables à la l’ouverture du marché de l’énergie électrique, c’est vrai que privatiser le nucléaire, il fallait y penser, il parait même que ça fait fureur au Japon..  Oui, ça faisait bien longtemps que Stratovarius ne nous avait pas autant fait plaisir et je serais même tenté de préciser qu’Elysium est le meilleur album depuis Destiny, magnifique album qui clôt l’âge d’or de Strato; ou l’apogée de l’ère Tolki (Episode, Visions, Destiny). Il faut l’admettre, les années 2000 n’ont pas été à la hauteur du talent de la formation finlandaise qui commençait sérieusement à tourner en rond sous l’ère finissante de Timo Tolki (Ah l’inénarrable Papillon et sa version française qui ferait se pâmer d’extase Cindy Sander, autre cantatrice du pauvre qui célèbre les Lépidoptères) et le renouveau entamé par Polaris avec l’arrivée du guitariste Mathias Kupiainen avait été salvateur mais pas définitif. Les attentes étaient donc fortes à l’issue d’un album de transition entre deux ères, l’avant et l’après Tolki.  Elysium développe un nouveau Stratovarius, plus complexe, plus varié et, je le dis sans détours, plus aérien et moins bateau. Jusqu’ici et les amateurs en conviendront, le charme de la bande à Tolki résidait en des ballades bateaux, des batteries métronomiques et une guitare solide, ultra mélodique et entêtante mais un tantinet carrée, calibrée, mécanique. La nouvelle approche mélodique des Finlandais s’épanouit dans une direction plus subtile, plus ouverte, plus nuancée.  Darkest Hour par exemple, est le titre mélodique à souhait qui réussit à s’imposer progressivement à l’image d’un Infernal Maze ou d’un The Game never ends, qui sont des titres bien plus ambitieux qu’il n’y parait au premier abord. Ça court pas dans tous les sens mais ça développe des contrastes, des ambiances (introduction portée d’Infernal Maze), ça gagne en complexité, quitte parfois à en faire trop: Lifetime in a moment commence par une entame poussive et ratée voix de moines, vents, et réverbérations incongrues et continue dans une progression assez désincarnée. C'est vraiment le titre le plus faible de l'album. Mais à l’exception de cet accroc on peut discerner la volonté du groupe à présenter des compositions plus diversifiées qu’auparavant.  La durée de vie d’un Elysium est donc bien plus longue que celle de ses prédécesseurs et il faut rendre grâce à la patte créative du nouveau guitariste Mathias Kupiainen qui imprègne largement la majorité des titres puisqu’il est crédité dans la composition de six titres sur neuf. Plus qu’un remplaçant de luxe, il participe pleinement au processus créatif au point de devenir un nouveau pilier du groupe. Il est en passe de réussir l’impossible, succéder à Timo Tolki.  Les forces majeures de Stratovarius sont aussi bien présentes et complètent superbement la prestation du guitariste: le chant de Kotipelto est toujours un régal, si clair, tellement professionnel qu’on le dirait quasi-parfait, terme qui n’occulte aucunement son originalité car on le reconnait parmi tous les autres, preuve indéniable de la personnalité de son filet de voix .Quant à Jens Johansson, il réaffirme aussi par sa présence (Infernal Maze, Elysium..) son talent qui explose littéralement dans le titre ultime de l’album….  EVENT HORIZON Ah Event Horizon!!!!!! Le titre speed par excellence que je ne pensais plus les Finlandais capables de produire au XXIième siècle... La déclaration de guerre survitaminée qui réconcilierait Ravanelli à l’intégrité , la meilleure preuve que Strato a encore le feu sacré et peut à tout moment signer des pépites comme au bon vieux temps. Bon il est vrai que c’est le seul titre de ce genre mais là où Sonata Artica tentait artificiellement et laborieusement de ranimer son glorieux passé par Flag in the Ground sur The days Of Grays, la bande à Kotipelto réussit haut la main son retour avec des morceaux certes rythmé (comme Higher we go sur Polaris) mais surtout inspiré et irrésistible. Le Final magnifique qui relance l’intérêt de l’écoute inexorablement est aussi un gage d’évolution. La composition fleuve Elysium monte graduellement en puissance sans s’essouffler, la trame mélodique mue, s’intensifie en un triptyque dont les points d’orgue restent pour votre fidèle serviteur, la deuxième partie, celle où Kotipelto s’époumone I can hear you calling my name from the distant skies!!!!.avant un duel de soli instrumentaux et le final lumineux et titanesque.  En conclusion qu’il me soit permis de signaler que les deux légers défauts de l’album, le titre Lifetime in A moment et la faible durée de cet opus (on aurait bien pris deux titres supplémentaires) sont bien secondaires par rapport à la réussite globale de l’œuvre. Oui, le groupe a fièrement tenu son pari de franchir encore un pallier après Polaris. Stratovarius ne reprendra vraisemblablement plus sa couronne de rois du speed mélodique mais il démontre avec Elysium qu’il est en très loin d’avoir tout dit. Ce deuxième album sans l’ancien mentor Tolki est une nouvelle étape porteuse de grandes promesses.

0 Comments 20 mars 2011
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus