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Attention, un Dreamcatcher peut en cacher un autre. C’est ainsi qu’en m’apprêtant à écouter ce Emerging From the Shadows, je pensais avoir affaire au deuxième album des metal-progueux britanniques de DreamCatcher ayant sorti leur premier album il y a tout juste 1 an. La longue intro du premier titre, faite de piano et de guitare très inspirés, ne laissant absolument pas présager du malentendu qui se tramait, l’effet de surprise fut total quand, à la troisième minute, le chanteur Chris Garrel se fit entendre. Ce moment me rappela le matin de Noël 1982, lorsque, enfant, j’ouvrais le cadeau qui renfermait à coup sûr le circuit de voitures de mes rêves... Sauf qu’en le déballant, je réalisai avec effroi qu’il s’agissait d’un circuit différent de celui que j’avais commandé. Finalement, le circuit de motos que le Père Noël m’avait apporté s’était avéré super bien, alors pourquoi pas ne pas laisser sa chance à ce Dreamcatcher là ?

Commençons par ce chant qui m’a effectivement un peu refroidi lors de la première écoute. Il faut préciser que la voix de Chris Barrel, le chanteur et fondateur de Dreamcatcher, se veut naturelle, comprenez que les effets ajoutés sont réduits à leur plus simple expression, ce qui donne l'impression rafraîchissante mais inhabituelle, tant la plupart des productions actuelles sont surproduites, d’écouter le chant en live. De surcroît, sa prononciation parfois très maniérée (sans doute dans le but de vouloir masquer son accent français) est parfois à la limite du grandguignolesque. Alors on adore ou on déteste. Je vais clore ce chapitre en précisant que ce qui peut sembler « amateur » au premier abord, peut devenir un plus. En effet Chris Barrel, dont la voix aiguë rappelle les premiers groupes dits de thrash, et dont la voix grave rappelle, en moins puissante, Jon Schaffer, installe une ambiance live propice à l’authenticité.

Pour la suite, cet album m’a fait penser à du Iron Maiden et du Megadeth. Bon, c’est facile, ce sont les influences que Dreamcatcher indique sur son site Internet, mais c’est vrai qu’un titre comme Fire & Ice rappelle le style sans concession des premiers Megadeth, et que des refrains (Into The Light) et des parties instrumentales à la guitare électrique ( The Soul Can’t Rest) rappellent ce qu’à l’habitude de nous faire la bande à Steeve Harris. D’ailleurs les duels de guitares sont le point fort de ce disque, à l’image de l’énergique I Will Spit On Your Grave et son solo de guitare imposant et insubmersible.

Sur l’ensemble de l’album, j’aurais aimé des mélodies plus travaillées, car si les guitares électriques arrivent à donner de l’envergure aux morceaux, cela ne suffit pas sur People Of Darkness ou No Way Out, qui tombent à plat, et rendent l’écoute fastidieuse. Paradoxalement, c’est la ballade dans sa version acoustique qui m’a le plus emballée, comme quoi la musique, et l’analyse que l’on tente d’en faire, sont loin de s’inscrire dans une science exacte. Oui il y a du bon en Emerging From the Shadows, mais c’est le genre de disque dont une écoute préalable à l’acquisition est rudement conseillée.
[right]Chris[/right]

0 Comments 27 avril 2012
Whysy

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