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J’adore ce genre de pochette. Sans rire, moi qui aime les surprises (surtout les bonnes en fait), j’affectionne particulièrement me retrouver devant un album qui ne laisse absolument pas deviner le style musical qu’il renferme. En plus, quand mon facteur a jeté depuis sa voiture comme une merde sur mon palier l’enveloppe contenant la promo, je n’avais jamais entendu parler de Dark Sky. Si je supposais que mon facteur était de mauvaise humeur (faut dire que ma boîte aux lettres n’est pas aux normes, les grosses enveloppes rentrent pas), en revanche je ne supposais absolument rien du contenu de ce disque à la pochette X-Filienne. Imaginez alors l’excitation qui fut la mienne à quelques secondes d’en écouter les premières notes. En fait, le suspens fut court. Mes yeux se portaient sur le nom du label (AOR Heaven) alors que mes oreilles captaient les premiers riffs de hands up ; tout cela ne laissait aucun doute : Hard/Heavy mélodique teuton.

Si j’ai souvent tendance à trouver le Hard/Heavy pas assez Heavy et trop Rock (chassez le naturel, il revient au galop), là je dois avouer que ce sont d’agréables sensations qui m’ont été laissées par cet Empty Faces. La guitare affutée et puissante de Steffen Doll y est pour beaucoup. Si elle a un petit côté rock, les riffs heavy sont souvent revanchards et font vraiment décoller les compositions qui s’inscrivent dans un style à mi-chemin entre Pink Cream 69 et Axxis.

Le second gros point fort de cet album, c’est son chanteur Frank Breuninger. Ce type est bon dans la mesure où utilise très intelligemment son bagage technique. Il n’hésite pas à chanter différemment d’un titre à l’autre. Sans chercher à faire son castra, sans non plus s’aventurer vers des growls vociférateurs, notre homme ne cesse de surprendre l’auditeur en variant de quelques crans son timbre quand cela est nécessaire. Rien de tel pour véhiculer ses émotions, et n’est-ce pas là l’un des buts premiers de la musique ? Si les compositions sont d’inspirations acceptables, Frank Breuninger a la recette pour les rendre très bonnes. Je comparerais sa voix tantôt à Klaus Meine (Scorpion) sur slave of time, à Michael Vescera sur saints beneath the sky, à Bernhard Weiss (Axxis) sur meaning of life, ou encore à Georges Michael (oui oui le chanteur pop) sur quelques intonations d’empty faces. Frank Breuninger devient carrément hargneux sur send them to hell, c'est assez énorme.

Sa prestation évite ainsi que les titres se suivent et ne se ressemblent trop, même s’il reste impuissant sur le trop convenu believe it et le fade slave of time. Mais ces deux titres ne sauront entacher le reste de l’album, très bon. Empty Faces est du vrai plaisir sonore en rondelle. Les refrains ont la patate (hands up, empty faces, pleasure and pain), les titres sont énergiques et rapides, et le guitariste peaufine bien son jeu, avec une mention spéciale pour le solo plein de tact de send them to hell qui ferait pâlir Brian May. Seule la batterie apparait très monotone là dedans, mais c’est le côté germanique qui veut ça.

Pour finir, un petit mot sur la reprise de Maniac (de la b.o.f. de Flashdance) qui aurait été bien plus surprenante si Firewind ne l’avait pas déjà faite l’année dernière. Elle montre au moins que Dark Sky, formé dans les années 80, reste à fond dans le trip « 80’s revival ». Si vous ne connaissez pas Flashdance, alors faites écouter ça à vos mamans, elles vont percuter direct, je vous le garantis ! Cette b.o.f. s’est vendue à des millions d’exemplaires, je parierais même que certains d’entre vous ont été conçus sur ce titre.

Empty Faces est un bon album qui se hisse au niveau du dernier Pink Cream 69 (In10Sity), mais qui n'atteint tout de même pas le niveau du dernier Axxis. Mais si vous avez aimé ces deux albums, Empty Faces est pour vous.
[right]Chris[/right]

0 Comments 03 octobre 2008
Whysy

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