Vous recherchez quelque chose ?

Si il y a deux ans, on m'avait dit que j'aurai eu la primeur de faire une chronique sur Megadeth, je crois que j'aurais rit aux éclats tellement cela m'aurait apparu incroyable. Ce groupe incontournable et sa discographie longue comme le bras de la Justice a su s'imposer en tant que référence métallique. Avec ses moult histoires et rebondissements, les américains auront au final marqué le thrash métal à leur manière. Effectivement, à mon avis Dave n'a rien à envier à ses compères de chez Metallica, puisque je trouve que sa carrière est bien plus stable et d'une qualité toujours présente. Ceci s'avère moins vrai avec ses anciens partenaires étant donné qu'on souffle de soulagement lorsque les nouveaux opus tiennent la route.  Mais revenons à notre Père Mustaine qui revient une fois de plus prêcher la bonne parole du heavy teinté de thrash metal. Son nouvel album porte son écriture « à l'ancienne » caractéristique et reste toujours axée sur son instrument de prédilection. Ce n'est pas une nouvelle, car on sait que Megadeth est avant tout tenu par un gratteux et sur Endgame on retrouve ces lignes de guitares toujours autant mis sous le feu des projecteurs. C'est sans compter les shreds et autres riffs que se construit la structure musicale de l'intégralité de cette offrande. On sent bien derrière tout ça l'envie du frontman de sortir un millier de notes et d'impressionner par la qualité et la séquence de celles-ci. Cet aspect est apparent dès le premier morceau « Dialectic Chaos » qui se résume à un échange instrumental entre Dave et Chris. Cette ouverture marque une fois de plus l'intérêt qu'apporte le compositeur à son œuvre : tout en corde et en habileté.  Néanmoins, Endgame ne se réduit pas à un exercice de style, puisque les mélodies sont belles et bien présentes. « The Hardest Part Of Letting Go... Sealed With A Kiss » démontre un caractère plus soigné apportant au passage son lot de breaks et de mélancolie. Alors que sa suivante « Head Crusher » replonge tête baissée dans un thrash méthodique boosté à la batterie et alimenté au tempo endiablé. Ce contraste permet à la musique créée de couvrir tout un panel qui aura l'avantage de rallier un maximum de gens et d'essayer de les satisfaire. Les rythmiques, bien entendu, sont mises en avant, et je ne vous dit pas comme ça peut faire mal. « The Right To Go Insane » exalte la fin de l'album grâce à une farandole de soli impressionnants, de rapidité et d'accroche. Ceci n'est qu'un exemple, mais il en va de même pour les autres chansons telles que « This Day We Fight! » qui à l'inverse introduit les premiers chants sous couvert de l'entrain ostensible et de la fébrilité caractéristique propre à Megadeth.  Évidemment, le groupe ne s'arrête pas si bon chemin, les Américains envoient de la musique de caractère certes, mais ils ont bien compris que les refrains influencent aussi la qualité globale d'un album. Les refrains sont donc particulièrement réussis notamment sur « 44 Minutes » ou « How The Story Ends ». Malgré son medium limité Dave arrive à nous entrainer dans ses paroles en plus des guitares qui virevoltent dans tous les sens. Le chant de notre homme principal n'a jamais été le plus expérimenté qui soit, mais elle fait partie de la marque de fabrique de Megadeth et finalement elle donne tout le charme au combo. Je ne vois pas pourquoi on s'en lasserai après toutes ces années, Dave accompli son rôle efficacement, il chante, il crie, il grogne quand il devient nécessaire d'appuyer ses chansons. Sur l'opus précédent, on avait eu le droit à un formidable duo avec Cristina Scabbia sur un morceau intitulé « A Tout Le Monde ». La complémentarité des deux chanteurs étaient merveilleuse d'autant plus que le titre était réussi. Cette année il faudra se contenter seulement du strict minimum, c'est dommage de ne pas avoir essayé de continuer dans cette optique qui fait toujours plaisir, mais c'est ainsi...  Endgame est un album qui parcourt un chemin avec brio au niveau des lignes instrumentales, devient étourdissant sur la captation grâce aux paroles et sur sa célérité battante à la percussion. Mais cette nouvelle offrande, n'est pas toujours exempt d'erreurs et il arrive que le groupe se vautre sans dans la facilité et pratique honteusement du remplissage comme il peut être vérifié sur « Bodies » ou « Bite The Hand ». Ces chansons ne sont pas des ratages en soi, mais on peut reconnaître que leur présence se fait rapidement éclipser par celle des autres et ceci à cause d'une structure un chouille trop simpliste. Le titre éponyme, quant à lui, fait pâle figure à comparé au reste et de ce fait n'est qu'épisodique. Malgré une avantageuse production rien y fait, ces morceaux là restent sans âme, c'est triste mais on ne peut pas toujours faire un sans faute.   - ȦɭɐxƑuɭɭĦĐ -

0 Comments 24 septembre 2009
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus