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Au panthéon du power/speed siègent, depuis des temps immémoriaux, Stratovarius et Helloween (bon, y en a d'autres, okay, mais ne nous voilons pas la face, ce sont les plus populaires!) Souvent copiés, rarement égalés, les albums de l’âge d’or de ces deux mastodontes ont inspiré un nombre incalculable de groupes à travers le monde. Ils ont ouvert une voie. Voie que Mindfeeder emprunte aujourd’hui, avec talent, soyons clairs.

Depuis leur Lisbonne natale, ces fieffés coquins proposent un power dynamique, ancré dans la plus pure tradition teutonne, mais résolument moderne de par sa production et ses mélodies. Dès les premières notes de The Call, on discerne clairement les influences de Mindfeeder. C’est bien simple, prenez Helloween période Kiske, ajoutez-y une pincée de Stratovarius sauce Visions, et saupoudrez le tout de créativité et d’intelligence dans les compositions : vous obtiendrez Mindfeeder.

Chaque morceau fait écho à un héritage très riche, jusqu’aux intonations du chanteur qui prennent parfois un air de Timo Kotipelto. Un titre comme Colours Of The Skies réveillera en vous l’adepte de speed assoupi depuis bien des années : son refrain est puissant, ses lignes de guitare incisives et sa conception parfaitement adaptée au live.

Que l’on soit bien d’accord, Mindfeeder ne révolutionne en rien le power comme ont pu le faire des groupes comme Communic ou Pathfinder en leur temps. S’ils s’inscrivent dans la veine très efficace de leurs aînés, ils en oublient peut être un peu d’innover. C’est bien le seul défaut de cet album qui ne comporte pourtant aucun morceau plus faible que les autres. Tout y est, du tube interplanétaire (Colours Of The Skies), au titre presque martial qui fleure bon le Manowar (Together), en passant par le morceau qui n’oublie pas de filer la patate en mode happy metal façon Freedom Call (Our Side Of Life) ! Mais voilà, nous sommes en 2014. Et quitte à faire du power classique, pour mériter la note maximale, il faut bien sortir un chef-d’œuvre digne de Powerplant de Gamma Ray, ou alors de diversifier et proposer quelque chose de différent, oser créer au-delà des barrières traditionnelles du genre. J’ai l’impression de me répéter chronique après chronique, et peut être que ça fait un peu vieux ronchon, mais les meilleures années du power/speed sont derrière lui. S’il veut persister, il lui faut se réinventer.

Or donc ! Résumons, pour les petits jeunes qui n’ont que faire des errements de ce vieux Gargamel que je suis. Nous avons devant nous un album solide. Cet Endless Storm est une pépite de bonne humeur et d’hymnes dignes des plus grands. Mindfeeder n’invente rien, mais s’exécute parfaitement, avec des musiciens de talent et un chanteur très inspiré, qui est certainement le plus bel atout du groupe. Rappelons également qu’il ne s’agit que d’un premier album. J’en connais qui sont passé au panthéon susmentionné avec moins que ça (Fright Night, Walls Of Jericho…). Ça donne à réfléchir.

Ceci étant dit, si vous vous demandiez ce que Strato a fait de mieux depuis Infinite, ne cherchez plus, c’est Endless Storm de Mindfeeder.

0 Comments 11 avril 2014
Whysy

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