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Overland est le dernier groupe en date du prolifique Steve Overland, anciennement voix de Wildfire, FM, The Ladder, Shadowman. Excusez du peu. On comprendra que le chanteur connaisse son genre de prédilection sur le bout des doigts. Pour cette galette, il s'est entouré de Christian Wolff (Rob Moratti) à la guitare et aux claviers, de Larry Antonino à la basse, et Jay Schellen à la batterie. Plus quelques invités, Mike Slamer (Streets, Seventh Key) qui ajoute des guitares, basses, claviers additionnels et se charge de la production et des arrangements, Billy Greer (Kansas, Seventh Key) et Billy Trudel (The City, Dirty White Boy) dans les choeurs, et  Fredrik Bergh (Street Talk, Bloodbound) jouant du clavier sur Liberate My Heart, et Down Comes the Night.

Overland nous distille avec son nouvel album Epic, un Hard FM de bonne facture, aux titres agréables à écouter, truffés de choeurs et de solis, On se  laisse facilement emporté sur les ailes des bons sentiments inspirés par la galette de Steve Overland ; et si on est loin du souffle épique que pouvait laisser espérer le nom de l'album, on surfe sur des vagues de douceur évocatrices de virées en décapotable sur la route des vacances estivales, avec une bande de copains, en direction de cette plage de sable fin sur laquelle la soirée se terminera autour d'un feu de camp.

C'est assez 80's comme feeling ; et la musique  fait irrésistiblement penser à cette période durant laquelle elle aurait saturé les ondes radios.
Sympa, léger, bon enfant, plaisant... Mais pas transcendant.
Les musiciens connaissent leur métier, normal au vu de leur CV, et récitent leurs gammes avec conviction. Mais 11 titres ainsi, à la suite ? Ça en devient un peu indigeste.

Le titre le plus intéressant est le deuxième, If Looks could Kill, les choeurs sont  bien en place et convaincants, le refrain est prenant, les solis agréables, la voix chaude du chanteur parfaitement positionnée sur les lignes de la mélodie. Ce morceau suffirait à lui seul à résumer l'album : étincelant, entraînant, émouvant, nostalgique.
Mais voilà, il y a aussi les 10 autres morceaux. Là où l'écoute de If Looks Could Kill seul, à la radio, sur une compilation, est un plaisir ; la chanson perd de son originalité une fois noyée parmi ses consoeurs. Oh, elle surnage, un poil au-dessus des autres, mais ne se démarque plus assez pour éviter l'impression de déjà entendue. Et l'ensemble devient vite prévisible.
Il manque un soupçon d'audace, de passion, de révolte, d'amertume, bref de vie. Cet album est trop lisse, trop poli, il ne parle pas du cœur, il ne parle pas au cœur. C'est un disque qui intellectualise les sentiments, au lieu de les exprimer dans leur nudité brute. Et cela se ressent,

Comme attendu, les instruments sont au service de la mélodie, et du chant ; et si les solis sont des plus réussis, ils ne volent pas la vedette à Steve Overland dont le talent éclabousse cette galette de sa voix parfaitement contrôlée et judicieusement dosée.

Au final, un album qui laisse des sentiments mitigés. D'une part parce que tout y est, le talent, la production, les mélodies, de l'émotion, un régal pour amateur de Hard-FM classieux ; mais en même temps, il manque... ce petit quelque chose d'indéfinissable pour toucher au génie et devenir un album classique, incontournable. Et du coup, l'indigestion vient vite.
Pourtant, il ne manque pas de titres intéressants, que ce soit If Looks Could Kill, Stranded, le sautillant Radio Radio, If Your Heart's Not In It ou Down Comes the Night.

Si vous aimez le Hard-FM, ce disque fera une bonne addition à une playlist aléatoire lors d'un déplacement, d'une soirée romantique, d'une après-midi bronzette à la plage. Sinon … vous pouvez passer votre chemin sans regrets.

0 Comments 01 avril 2014
Whysy

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