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Connaissez-vous Genius ? Derrière ce nom mystérieux se cache le projet rock/metal progressif opera du talentueux multi instrumentiste Daniele Liverani. C’est bien simple, l’italien s’occupe de tout, en dehors de la batterie et du chant, pour lequel il réquisitionne de très nombreux invités, dont certains particulièrement prestigieux. Jugez plutôt : DC Cooper, Jorn Lande, Daniel Gildenlow (de Pain of Salvation), et d’autres moins célèbres mais pas moins bons pour autant, et dont on ne pourra que saluer les performances.


Ne connaissant pas du tout les deux précédents volets de la trilogie, c’est avec une oreille curieuse et attentive, et ne possédant ni préjugés, ni influences extérieures que je lançais l’écoute de ce « Final surprise ». Comme tout bon album progressif qui se respecte, l’univers et les paroles sont basés sur un concept fouillé, une histoire complexe ; les chanteurs invités représentent donc des personnages de l’histoire, qui s’étend sur les trois disques du combo.

Ici, donc, nous suivons un rêve effectué par le personnage principal, Genius (DC Cooper, parfaitement à sa place dans le rôle), qui ne dure que 10 minutes dans la réalité, mais le transporte à travers le temps et l’espace depuis les origines du monde jusqu’à l’avenir…Il est amené dans un lieu appelé « Twinspirt Land », qui constitue en quelque sorte une dimension parallèle, et d’où sont envoyés les rêves aux humains. Et l’enjeu de ce troisième épisode est de savoir si, à son réveil, Genius sera encore capable de se rappeler de son rêve et de révéler à l’humanité ce qu’il a découvert.  En bref, un scénario très complexe, mais intéressant ! Pour les plus curieux, les livrets des albums et le site internet vous en apprendront davantage.

Venons-en à la musique à présent. Impossible de douter du style que l’on écoute. Dès « Warehouse », le premier morceau, nous reconnaissons les structures complexes, les chœurs, les parties narratives, les rythmiques syncopées et les solos techniques et majestueux. Voici un habile mélange entre rock et Metal progressif de haute volée. La production est bonne, les mélodies accrocheuses et recherchées, et si l’on peut s’amuser à détecter les influences (les chœurs de « Warehouse » sonnent exactement comme du Queen, et des morceaux comme « Inside these memories » ramènent, aussi bien par leur progression que par leur ambiance, aux concepts d’Ayreon), Genius réussit à donner un style particulier à son œuvre, pas forcément originale, mais variée et inspirée.

Car les morceaux présentent des ambiances très différentes les unes des autres, depuis les rythmiques rapides et précises de « Jump Off This Train »,  les superbes solos de guitare et piano de la ballade « I die »,  jusqu’au très beau chant féminin de la première partie de « Save Me From My Destiny » (morceau de bravoure de l’opus, excellent, qui commence comme une ballade et finit sur belle montée en puissance). Les invités s’imposent et s’avèrent parfaitement à leur place (Jorn sur « Alive And Safe »… Même si ce morceau m’agace à la longue, il faut reconnaître qu’il semble avoir été écrit pour lui, tant son chant s’accorde à l’ambiance) ; et les quelques narrations (qui parfois peuvent m’insupporter dans le metal prog) sont bien placées et jamais envahissantes.


Voilà donc du très bon progressif, entre rock, hard fm (« Back to life again ») et Metal, pour un rendu classieux et relativement accessible, avec de bons refrains (et beaucoup d’excellents chœurs !!). Bien sûr, c’est du progressif, alors inutile de préciser que derrière cette apparente accessibilité, de nombreuses écoutes seront nécessaires pour bien appréhender l’album. Vous vous en doutiez n’est-ce pas ?

Quoiqu’il en soit, même s’il est certain que cet opus ne révolutionnera pas le genre, il est tout aussi assuré qu’il ravira les amateurs de Metal mélodique/progressif ! Une très bonne (Final) Surprise pour ma part, à découvrir !


Gounouman

0 Comments 11 mars 2007
Whysy

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