Le succès de groupes brésiliens comme Angra ou Aquaria doit donner des ailes, puisque c’est au tour du groupe Glory Opera de revenir avec un nouvel album, Equilibrium. Nous allons donc voir si ce nouvel opus se hisse à côté des grands.

Ce qui frappe dès le départ, c’est la très grosse influence d’Angra, et on peut dire que c’est aussi un de leurs points faibles, car cela les emprisonne dans une structure-type de morceau, alors qu’ils ont à côté de très bonnes idées.

Comme leur grand frère, ils utilisent le folklore local pour mettre un peu d’exotisme dans leurs compositions, surtout au niveau des percussions. Cela donne un petit côté original et une plus grande puissance aux morceaux, Tempest Of Fury et Sunset Of Glory le démontrent très bien. Le groupe cherche vraiment la diversité, utilisant des registres différents, comme dans Drowning Into Madness, grande composition de 25 minutes messieurs dames !. On y retrouve une voix féminine, certes un peu fragile dans les aigus, mais cela donne une fraîcheur au morceau. Toujours dans le même morceau, le chanteur opte par moment pour une voix trash, ainsi que dans Sunrise In Disgrace. J’avoue que je leur conseillerais presque de garder cette voix, car ces parties sont vraiment bien réussies, et ont le mérite de s’éloigner du style Angresque. Je sais que j’insiste encore là dessus, mais c’est tellement flagrant et imprégné de bout en bout qu’il est difficile de faire l’impasse dessus. Cela se ressent également au niveau du chant, assez similaire à celui d’Eduardo Falaschi, avec malgré tout quelques faiblesses dans les aigus ( Tempest Of Fury).

Les musiciens sont pourtant très doués, pour preuve les longs solos de guitares mais aussi de basses qui parsèment l’album. Les nappes de synthé, les riffs et mélodies de guitares sont assez efficaces dans un premier temps, mais elles s’essoufflent vite, et les mélodies au chant ne suivent pas toujours. La double et toute la panoplie de la batterie du bon power est bien présente, avec toutefois quelques maladresses dans les changements de rythmes ( First Hunting). Cela n’est pas forcément général à l’album, mais on l’entend dans certains morceaux, on le sent, ça ne glisse pas parfaitement comme le ferait un couteau plein de Nutella sur une tartine (désolée pour la référence, je comprends pas, j’ai pris mon goûter pourtant).


Ce n’est donc pas aujourd’hui que la révolution se fera dans le métal brésilien. On attend mieux de ce groupe, qui possède les éléments pour proposer des choses plus novatrices. Il faudrait qu’ils se délaissent de leurs influences qui pèsent beaucoup. L’opus est tout de même très bien produit, et possèdent des bons morceaux comme Tempest Of Fury, The Darkest Fear, Ants of Fire, Drowning Into Madness ou Manhunt. Si vous n’êtes pas fan du genre, passez votre chemin ou suivez ce groupe de près, car il pourrait revenir avec du plus grand !

-SiraxtA-