J'ai un peu pris ce cd au hasard, plutôt sur le coup d'une erreur de tag (ou d'étiquetage comme diraient les franco-français) En effet Eraser de Revengia était, selon la promotion qu'on m'avait communiquée, du heavy métal. J'ai écouté (toujours par hasard) le premier titre, éponyme, Eraser et ouais, ça pulsait pas mal, et juste sur cette première impression, j'ai donc demandé la promo de Revengia. "Mais de quoi il cause encore lui?" vous me direz sans doute, attendez, j'y arrive et ça va constituer tout le corps de cette chronique qui arrive.

Au tout départ, ça commence tout doucement (enfin, c'est relatif) avec une voix en fond, qui hurle le morceau titre, à savoir Eraser et là, quand le morceau part, si vous êtes comme moi et que vous vous attendez à du heavy, vous allez en prendre plein la gueule dès les quelques premières minutes de ce morceau. Une voix agressive au possible et hurlée pendant toute la durée du morceau. Ca a l'air un peu saoulant comme ça et, il est vrai qu'au bout de la galette, on aime quand ça s'arrête, c'est très vite épuisant pour les oreilles. Un copain m'en a parlé et il a trouvé que ça manquait de chant clair, alors qu'il écoute du Abigail Williams et du August Burn Red, c'est dire! Les thèmes abordés sont tout aussi agressifs et rentre-dedans, un vrai plaisir de brutalité qu'est ce cd. Enfin bref, on ne me dirait pas que Eraser, Breathe Me, ou encore Whore sont des morceaux de heavy métal typique. L'énergie et même la haine dégagées par la voix sont hallucinantes sans paraître forcées. Il faut dire que le sieur Tobias Gustafsson (encore un Tobias) a un sacré coffre et à chaque morceau, il envoie la gomme tellement que ça en devient limite effrayant, tant il enchaîne le chant hurlé et le growl typé death avec une déconcertante facilité.

Ecoutez, au moins une fois, Eraser ici en écoute pour ce morceau et dites moi honnêtement. Ca sonne heavy métal pour vous, ou plus simplement un truc heavy/thrash/death un peu trendy? Il y a vraiment des fois, je croyais entendre un peu du Pantera, tant le groove de la guitare et de la basse est bon sur certains morceaux (pas tous, malheureusement) Je prend par exemple Breathe Me, la basse et la guitare sont tout simplement "groovesques" Tout comme la voix, la guitare est d'une grande agressivité. Cependant, les soli de guitare gardent leur aspect heavy un peu old-school pour repartir de plus belle dans une brutalité qui paraît ne plus finir. Je ne cacherait pas que ceux qui cherchent du heavy métal classique ne vont pas trouver leur compte dans cet album, tant les blast-beats s'enchaîne pour former un véritable mur sonore prêt à nous démolir les oreilles. Enfin, on est quand même très loin d'un City de Strapping Young Lad. Néanmoins, pour les habitués, le tout est assez varié pour ne pas lasser l'auditeur, et quiconque aime bien le heavy assez brutal y trouvera son plaisir.

Pour faire simple, ceci est un album de heavy mais d'une rare brutalité qui en rebutera plus d'un, par le manque de pauses dans ce déluge d'énergie ou de par la voix très agressive mais une fois la surprise passée, l'album est vraiment très appréciable et mérite bien le 7 donné ici.