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(You're gonna) Live Til You Die … C'est sur cette formule à la Lapalisse que s'ouvre le nouvel album de Magnum ; et si cela prête à sourire, il n'y a pas à se méprendre sur la qualité d'un disque aux ambiances variées, où la moyenne des chansons tournent autour des 5 minutes 30.
Ne vous fiez pas à l'intro toute douce, au piano, de ce morceau qui se poursuit ensuite sur un rythme endiablé.

La voix merveilleusement éraillée de Bob Catley illumine ces 11 morceaux de son ton chaud aux accents rocailleux.
Aucun titre ne ressemble à un autre, et pourtant, la griffe particulière de Magnum, ce vétéran du Hard-Rock mélodique s'entend dans chaque break, dans chaque pont, dans chaque solo lunaire.
L'album se veut tour à tour rapide, entraînant (Unwritten Sacrifice), nostalgique (Falling for the Big Plan et son plaisant solo), tumultueux (Burning river), tout en restant très rock et même la power ballade à laquelle on pouvait s'attendre, chanson la plus longue de l'album, joue sur la gouaille et la voix rauque du chanteur pour nous émouvoir en nous donnant un aperçu de la souffrance contenue de cet écorché vif (Midnight Angel). Propos et ton restent dans la lignée des autres morceaux, et le titre, qui commence doucement à la guitare acoustique, garde une forte connotation rock ; loin des mièvreries trop souvent entendues ailleurs. Alternant des climats calmes, où guitare acoustique et claviers se côtoient en douceur, et d'autres plus fougueux faisant la part belle à une batterie en grande forme, ce titre est sans doute le plus marquant de l'album.

Et si les autres sont composés des mêmes éléments, si la vivacité de la batterie répond à la précision de la guitare, et à la légèreté des claviers, si la voix rocailleuse du chanteur mène la danse, chaque titre à son identité propre, même si tous dégagent une certaine joie de vivre, une certaine sérénité.
Le groupe Magnum s'était séparé en 1996, et s'est reformé en 2001, sortant 6 albums depuis, avant celui-ci, le septième de la deuxième partie de carrière de la bande de Tony Clarkin, donc. Et le 17ème au total,
Ce disque est un retour aux sources, un clin d’œil au passé, aux premiers temps du combo, et en même temps, par sa maturité, par le poli du jeu des musiciens, c'est un album résolument moderne, racé, produit par une entité que le passage du temps a façonné en une formation meilleure, plus mûre, sûre de sa valeur et de sa place.
Autant le timbre clair de la voix de Bob Catley ne me plaisait pas vraiment sur les opus des débuts de la formation anglaise, autant sa tessiture actuelle me séduit par son côté âpre qui lui confère une sensualité rugueuse fort plaisante (écoutez la ballade Don't Fall Asleep).

Ce qui me chagrine quelque peu, c'est que la basse, encore une fois est difficilement audible, comme souvent dans ce genre musical ; d'autant plus quand un clavier est présent et occupe, comme ici, le devant de la scène entre intros douces, accompagnements, outros percutants (Too Many Clowns, bien rock N' roll et son final au piano swinguant comme dans les 50's)
Les vétérans du hard rock mélodique d'Outre-manche persévèrent dans un style qu'ils connaissent et maîtrisent parfaitement, sans prises de risques, certes, mais la qualité se suffit à elle-même. Même les titres plus faibles, comme Crying in the Rain, feraient le bonheur de groupes de moindre valeur.

En résumé, un album aux mélodies agréables, aux compositions travaillées, qui plaira aux amateurs de Rock radio-friendly, à ceux qui aiment les voix graves, les morceaux bien en place, la douceur des intros au clavier, préludes aux envolées des autres instruments,

0 Comments 23 avril 2014
Whysy

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