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Alors que je ferme les yeux, j’entends une voix qui me souffle d’étranges enseignements lorsqu’ils ne sont pas incompréhensibles. Je décide d’ouvrir les yeux à nouveau et je me retrouve entouré par un voile lumineux dans un univers chaotique, ces paroles prononcées auraient donc eu un pouvoir me plongeant dans le monde de l’ésotérisme ? Pourquoi un tel acharnement et pourquoi est-ce que je me retrouve là ? Dans ce monde à demi réel, je me dresse et fais appel à mes récents souvenirs… Ainsi éclata la vérité au plein jour ! La cause de tous mes ennuis avait refait apparition petit à petit, depuis des bribes de sons jusqu’aux émotions, j’étais parvenu à retrouver la cause de mon tourment. Ce monde créé par mon initiation aux secrets interdits venait d’une seule cause unique : Skyfire ! Le groupe a agit dans son environnement death mélodique et a du se séparer de son orateur Henrik Wenngren, qui pourtant avait fait forte impression et était parvenu à convaincre les foules sur Spectral. Peut-être que le monsieur ne faisait plus l’affaire à force de lassitude et puis neuf ans au sein de la formation, ça use un homme. Son remplaçant a été trouvé en la personne de Joakim Karlsson (à l’époque guitariste/chanteur de Elohim) des qualités qui catalyseraient l’énergie déployée.  Et ce n’est rien de le dire, avec ce nouveau talent au sein du groupe, on retrouve un chant sans concession, agressif et démoniaque, Esoteric gagne donc en puissance par rapport à ses congénères d’autant plus que ses refrains sont marquants et facile à retenir (« Under A Pitch Black Sky »). Musicalement, on retrouve un death incroyablement puissant mené par les assauts vocaux de cette nouvelle recrue et entrainé par une base rythmique speed portant ses instruments à la limite de l’impossible. Les guitares sont d’une efficacité sans pareil et d’un feeling incompressible. Des morceaux comme « The Legacy Of The Defeated » laissant libre court aux leads et soli de nos instruments préférés sauront démontrer le talent et la force d’exécution de Johan et Andreas. Il faut dire que nos instrumentistes s’en donnent la peine avec ces accélérations à foison et riffs ultra catchy, on ne pouvait rien attendre de plus en retour si ce n’est la déstructuration d’un métal basiquement froid et carré en une musique certes dirigiste mais qui trouve son épanouissement sur une sensibilité musicale toute relative.  Si je parle de sensibilité sur ce nouvel opus fraichement cueilli, c’est parce que l’addition de chœurs (« Esoteric », « Let The Old World Burn ») et le florilège de nappes de claviers semés de manière récurrente dans les lignes mélodiques, octroient cette dose de nuance qui contrebalance la rage insufflée par les lignes vocales et le tempo empressé. Le mélange se montre instantanément intéressant et doté de pointe de contradiction qui donne du piquant à l’intégrité de la musicalité d’Esoteric. Les deux phases s’affrontent constamment, la rudesse du death mélodique électrise les chaleureuses touches de clavier (« Misery’s Supremacy »). Afin de parfaire ce mélange symbiotique, les musiciens font graviter les notes autour des deux tendances du métal extrême et du power métal. Les mélodies se bonifient, gagnent en impact et en variation.  C’est bien gentil de trouver une dualité d’interprétation musicale, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus original. Comment les Suédois font-ils pour étonner ?  La réponse est donnée par les morceaux qui durent sept minutes. Laissant le temps au coté progressif de s’instaurer, modulant ainsi les structures et donnant de solides bases, on assiste à une élévation de l’album. Par moment, un coté épique glisse sur les accords et quand bien même sa présence est très clichée, elle fait son affaire comme sur la fin de « Darkness Descending » par exemple. Avec l’appui d’une production irréprochable, on est en présence d’un album qui saura montrer les dents longues quant aux orientations voulues. Alors effectivement, la démarche semble plus originale que la musique à proprement parler, mais l’efficacité n’est-elle pas appréciable ? Même si je montrerais du doigt les morceaux comme « Seclusion » qui s’enfoncent dans un tissu plus bourrin et forcément moins surprenant, j’aurai tendance à dire que les impitoyables Suédois ne feront aucun cadeau. Enfin si… [D’ailleurs avant de rentrer dans les explications, je tiens à remercier le label qui m’a envoyé le CD avec les avantages que ça comporte, tant au niveau de la qualité sonore mais aussi pécuniaire]. La promo que j’ai reçu contient le bonus track « Within Reach », et la je recoupe avec le cadeau qui est en fait empoisonné. Surement enregistré avec du matériel de moins bonne qualité, on est moins soufflé par le mixage du morceau, mais à quoi bon, de toute manière le titre est très moyen. En tout cas, à mon avis la chanson supplémentaire peut être oubliée si elle peut vous faire économiser quelques euros et tant le dernier titre « The Legacy Of The Defeated » est dantesque.   - ĦĐ -

0 Comments 11 août 2009
Whysy

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