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Euphoreon naît en 2009 comme projet solo du néozélandais Matt Summerville qui sort une démo du nom Before the Blackened Sky. Cette démo a été très bien accueillie et depuis le bonhomme a croisé le chemin de Eugen Dodenhoeft (Far Beyond) qui intègre Euphoreon comme producteur et bassiste, guitariste rythmique clean – harsh vocals. Matt s’occupe de l’écriture, de la guitare soliste et des voix extrêmes. Patrick Stäudle épaule le duo pour tout ce qui concerne le piano et les orchestrations. Pour boucler la boucle, Matt contacte le professionnel Angst-im-wald spécialisé en marketing et photos pour les groupes de musique et celui dépoussière et crée le logo «Euphoreon».

Un mot sur le nom : Euphoreon est un terme tiré du grec ancien qui signifie plusieurs choses : 1. qui se répand facilement 2. favorable 3. fort, vigoureux, 4. qui donne de bons fruits. On peut choisir un terme si l’on veut, mais les quatre sens vont aussi bien ensemble.

Pour apprécier pleinement la musique d’Euphoreon il nous faut faire un peu d’histoire du metal. Nous le faisons pour souci d’exhaustivité et ceux qui savent déjà tout ceci peuvent sauter le paragraphe. Dans les années 1990 à Göteborg (Suède) des groupes de death metal apportent des modifications à ce type de musique et cette période, ainsi que ces groupes, sont nommés couramment l’école de Göteborg. Musicalement on assiste à la naissance du "death metal mélodique" dont vous connaissez bien la recette : mélodie, mélodie, mélodie, solos bien pondus, voix clean et voix harsh, parfois une voix féminine, des introductions au clavier ou de jolies parties de guitare sèche. Les groupes principaux sont At the Gates, Dark Tranquillity et In Flames. Coté discographie on pense à des albums tels que Slaughter of the soul, The gallery, The mind’s I ou les premiers albums d’In Flames (de Lunar Strain à Clayman).

Euphoreon prend la machine à remonter le temps et nous fait voyager au sein de ce que l’on fait de mieux coté death metal mélodique et à ce que la scène Göteborg nous présentait auparavant. Si c’était que « ça » ce serait déjà pas mal. A cette recette Euphoreon rajoute un peu de Wintersun (pour le coté extrême et rapide) et du Childern Of Bodom (pour les arrangements et orchestrations). Le groupe appuie encore plus sur l’accélérateur avec des blast beats percutantes et ô combien efficaces. Every Cloud Has a Silver Lining ouvre les hostilités avec un piano et une bonne vitesse de croisière couronnée par une voix bien harsh. Le tempo est élevé et on se fait bien transporter par ce paquebot qui a une allure d’offshore. Après le refrain on retrouve une accélération (encore une !)  Avec un joli solo enrichit par des touches orchestrales (que de touches !). On est ravi. On est conquis. Le titre se termine avec un outro à la guitare sèche. On en redemande.

Before the Blackened Sky est joussif: on dirait une chute et quelle chute de The jester race ou de Colony tellement le riff porteur et la voix de Matt ressemblent à In Flames. Le refrain fait mouche, le tempo est encore soutenu, le solo rehaussé par une rythmique dynamique et haut en couleur. Un break permet au titre de prendre encore une fois son envol mis en valeur cette fois par une voix clean. Mais le repli est de courte durée : le rythme s’accélère, le harsh reprend le dessus. On remarquera dans la façon de gérer les orchestrations une petite touche à la Children of Bodom dont on a déjà parlé.

Une analyse titre par titre n’aura pas de sens. A vous de découvrir cette tuerie. Il nous reste à souligner deux petits bémols : le premier consiste dans la batterie. Le son et la façon de jouer sentent à plein nez Cubase. C'est-à-dire que nous soupçonnons que les pistes de batteries aient été enregistrées directement sur ordinateur en minimisant ainsi un jeu plus naturel et peut être aléatoire. Deuxièmement au bout de quelques écoutes l’album reste un peu prévisible mais toujours très agréable et très plaisant à l'écoute.

Cet album est une très bonne surprise en metal extrême et mélodique : un retour aux sources du metal ainsi que quelques petites expérimentations (duo de vocals extrêmes et clean sur Forever Being par exemple) nous font présager de bons jours pour Euphoreon.


Nota : l’album n’est pas encore distribué mais on peut l’écouter et l’acheter en mp3 ou physiquement sur ce site officiel. Le prix est fort intéressant 9 euros pour le cd (mais je n’ai pu voir les frais de port) et 4 euros pour la version en mp3 avec livret. N’attendez plus !



wanderer

0 Comments 01 juin 2011
Whysy

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