Après un Darkly, Darkly, Venus Aversa, honnête sans être révolutionnaire, les Anglais nous fournissent ici un EP essentiellement constitué de pistes issues du dernier album. Le contenu est assez pauvre en nouveauté : des pistes remixées et en version démo, un DVD bonus contenant le concert au Graspop, un documentaire et le clip de "Lillith Immaculate". Les die hard fans se jetteront sans doute dessus sans vraiment se poser de questions, pour les autres une petite analyse s’impose.

Nous ayant habitués à une première piste instrumentale, Cradle Of Filth change quelque peu ses habitudes, avec une piste entièrement narrative de prés de 2 minutes. Une voix inquiétante met en place une ambiance qui se veut sombre et oppressante, les ambiances fétiches du groupe en somme. Vient alors l’une des seules pistes inédites "Thank Your Lucky Scars", un morceau sans aucune originalité dans la veine de tous les autres morceaux du groupe. Guitares tranchantes et rapides, batterie technique et rapide, rien de particulier dans le chant on reste dans le style du dernier album. Seuls petits détails le solo de guitare de James McllRoy qui a un petit côté oriental.

Les pistes en version « elder » n’apportent pas vraiment d’intérêt par rapport à leurs versions finales. Le son y est plus brut et le travail sur les voix moins importants apportant une certaine authenticité aux morceaux que la sur-production a lissé par la suite. Plus intéressant la version longue de "Lillith Immaculate" avec le rajout d’un pont orchestral sur le refrain particulièrement bien amené. Je m’éterniserai pas sur le remix techno de "Forgive me Father" réalisé par Rob Caggiano (Anthrax) qui est absolument affreux et sans aucun intérêt. On fini l’EP sur la version orchestrale de "Summer Dying Fast", issu du projet orchestral voulu par Dani et dont on a jamais entendu la moindre notre depuis des années. Là je dois avouer que ça a plus de gueule, on sent bien la dimension cinématographique que prend le morceau et les cuivres bien mis en évidence sont assez plaisants à entendre.

Reste le DVD qui contient le show du Graspop, un documentaire et le clip de "Lillith Immaculate". La setlist du Graspop est intéressante, puisant dans presque tous les albums des Anglais. L’attitude sur scène du groupe est beaucoup plus appréciable que son dernier passage en France, le fait d’être filmé y est sans doute pour quelque chose. Au final, on est en présence d’un disque réservé aux seuls fans et encore. De ce naufrage ressort la piste instrumentale et le concert du Graspop bien maigre encas en attendant Midnight In The Labyrinth prévu courant avril et le prochain album du groupe (octobre 2012).

Whysy