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Après un « Third age of the sun » en demi-teinte malgré d’indéniables qualités, j’attendais avec une impatience mêlée d’anxiété la sortie du nouveau recueil épique des finlandais. Quelque peu déçu par la prestation de Tomi, (le nouveau chanteur du groupe) sur le dernier opus, je me disais que jamais le groupe ne retrouverait la majesté et l’éclat de « Sword’s song »…
Et bien mes chers amis, je vous avoue non sans joie m’être grandement trompé !

« Evernight », nanti d’une magnifique pochette, s’avère être l’album de l’épanouissement et de la maturité. Et même si le son donne une impression d’homogénéité à l’album, il s’avère, au fil des écoutes, des plus variés !!


D’entrée de jeu, nous sommes frappés par l’incroyable puissance du son, desservant merveilleusement des compositions plus abouties que jamais. L’album attaque très fort avec « House of heroes », un véritable hit en puissance, avec une introduction légère et planante, un chant de Kaisa plus grave mais aussi nettement plus assuré (il en sera de même pour tout l’album) et … un retour à la véritable magie qui semblait échapper au groupe sur l’album précédent ! Je n’ai pour ainsi dire plus aucun reproche à faire à Tomi ici (si l’on excepte la plus folklorique « The cloak and the dagger », alourdie par ses "cris"): la façon dont la rythmique évolue en fonction des interventions des deux chanteurs est tout à fait prenante et nous ramène à l’aspect théâtral dont témoignaient les deux premiers opus, et qui contribuaient à forger l’identité du groupe.

Tout semble plus évolué sur cet album : depuis la pochette jusqu’aux textes de l’album, plus personnels et moins directement inspirés de Tolkien. Le groupe diversifie avec une classe époustouflante ses influences, proposant par exemple une introduction doomesque pour « Into the new world », pilier de l’opus, où le chant de Kaisa surplombant les envolées rythmiques fait des ravages, ou encore des passages étonnamment black et furieux (mais très digestes) sur l’énervée « We are the legions », à l’introduction simple mais des plus prenantes. La dualité des voix est mieux exploitée que jamais (en témoigne le duo ravageur du refrain de « Mask of flies », ou encore « House of heroes » ou la plus douce « Longing horizon » et sa finesse acoustique). Les morceaux s’enchaînent très logiquement, et les rythmiques sont vraiment excellentes ! A ce sujet, mention spéciale au batteur, Henri Vahvanen, dont le jeu subtil et racé fait mouche à chaque instant.


Autre qualité de cet opus : moins accessible que le concentré d’hymnes qu’était « Sword’s song », il possède en revanche une excellente durée de vie et supporte très bien d’être réécouté à de nombreuses reprises, tout d’abord pour se laisser apprivoiser, puis pour révéler toute sa magie, ses passionnants secrets et fascinants trésors ensuite. Toujours gothique, heavy, magique, et disposant d’ambiances plus « symphoniques », Battlelore affirme fièrement sa propre vision du Metal et se donne les moyens de rejoindre le trône des groupes sur lesquels il faudra compter à l’avenir ! Excellente surprise, donc, à consommer sans modération !!


Gounouman

0 Comments 02 février 2007
Whysy

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