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La vie est faite d’éternels recommencements. Les années passent et se ressemblent. Des résolutions tenues au maximum un mois naîtront dans nos têtes au jour de l’an, la fête des mères et des pères seront les jours où la folie créatrice des bambins offrira un joli collier de nouilles aux mamans et une jolie cravate avec Titi dessus pour les papas, et avec Grominet pour les plus chanceux. Les giboulés de Mars tomberont en Avril/Mai d’où une surexposition médiatique des catastrophes naturelles, la Saint Valentin créera une multitude de couples ou en brisera car l’un (et j’insiste sur le caractère masculin du terme) aura oublié cette fête si attendue par les dames. La période du baccalauréat sera le temps du stress et des questionnements, suivra, après Juillet/Août, la rentrée des classes qui aura pour symptôme les mêmes conséquences que le précieux (enfin pas tant que ça) concours. Juillet/Août période de vacances durant laquelle certains se doreront au soleil et montreront, tel des trophées, les résultats de cette exposition et d’autres travailleront dur en ramassant des fruits ou en mettant en rayon pour pouvoir survivre financièrement l’année scolaire. Des millions de dents tomberont et feront surgir le mythe de la souris. Le Père Noël, autre mythe (si, si désolé), sera l’acteur de la plus belle fête de l’année : Noël. Celle ou toutes les familles se réunissent et s’offrent des cadeaux mais également des kilos à cause d’un repas préparé par une grand-mère heureuse de retrouver toute sa compagnie. La Toussaint sera instant de recueil (Ludo si tu nous lis de là-haut, sache qu’on pense à toi) et précédera un Halloween où la question « des bonbons ou un sort ? » nous aura fait acheter 10 kilos de sucreries par peur de se faire transformer en crapaud ou en serpent.
Et pour finir, le monde du métal sera abreuvé d’album plat, sans saveur et sans originalité.

Tout ceci pour vous dire que Heel fait partie de cette dernière catégorie. Le genre de groupe que l’on écoute une fois et dont on a déjà l’impression de tout connaître. Une musique entendue des centaines et des centaines de fois. Certes, je suis dur me direz-vous, surtout pour un premier album. Mais sincèrement, je ne ressens aucun potentiel dans ce groupe. Bref quand d’autres crient au génie, moi je crie au secours...

J’irai droit au but, vous l’aurez compris Heel ne marquera pas les esprits. Même si le piège récurrent pour un premier album, celui de la mauvaise production, est évité, l’opus n’en reste pas moins soporifique et lassant au possible. Faute à des rythmiques basiques et redondantes. On a très vite l’impression d’écouter toujours la même chose, et cela, même quand le rythme s’accélère. C’est répétitif, ça manque de fluidité, bref aucune alchimie ne ressort à l’écoute de l’album.

Les paroles, d’une consternante niaiserie, sont uniquement là pour que l’on puisse constater les nombreuses faiblesses vocales de David Henriksson (ex-chanteur de Insania). Une voix plate, poussée avec aucune nuance et qui devient un supplice à la longue. Il frise même le ridicule lors des montées dans les aigus (« Evil Days »...). Son timbre n’est pas sans rappeler un certain Tobias Sammet mais un Tobias grippé, fiévreux et avec une bonne gorge irritée.
Difficile avec cette voix de proposer des refrains de bonne qualité et jouissifs. Et bien détrompez-vous... Heel  nous a pondu des refrains forgés dans ... la mousse ! Vous y avez cru sérieusement ? Les refrains sont d’une banalité, d’un prévisible et d’un kitsch sans pareil. Celui de « Norther Light » est un pur moment humoristique. Et si cela ne suffisait pas, le groupe a décidé, pour pallier son manque d’inspiration, de répéter ses refrains quatre voire cinq fois à chaque fin de composition !

Dans tout ce melting-pot de défauts, quelques points positifs peuvent ressortir. Les solos guitares et claviers, trop peu fréquents et assez simples, sont efficaces et dynamisent les mélodies. On n’oubliera pas la batterie qui se démarque grâce à son manque de nuance et de punch. Son solo sur « Heel » est d’un ridicule tant il manque de puissance et de volonté.
A part ça, « Heel » se révèle être l’une des deux meilleures compositions de l’album, l’autre étant « Paradise » qui, même  prévisible, a le mérite de nous faire gigoter la tête. Le reste de l’album, comme par exemple « Blood Sacrifice », nous la faisant plus vaciller qu’autre chose.

Au final, on a le droit à une voire deux bonnes compositions dont une portant le nom du groupe (démago ?) accompagnées d’essais musicaux d’une fadeur et d’un vide consternant. Comme si le groupe s’était forcé à réaliser neuf autres musiques pour mettre en avant les deux potables. Pourquoi ne pas avoir fait simplement une démo alors ? Je me le demande encore...

Doryan.

0 Comments 19 juillet 2007
Whysy

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