J’avoue que le genre appelé métal progressif n’a jamais vraiment trouvé un écho intéressé autant qu’attentif de ma part. Je considérais que cette musique ne pouvait guère qu’être appréciée que par des musiciens…
Jusqu’à ce que je découvre des groupes comme EVERON, DGM, BALANCE OF POWER, PAGAN’S MIND ou THRESHOLD, proposant un métal prog plus accessible, en tout cas pour moi.
A cette liste, je rajoute désormais TIME MACHINE, et leur dernier opus : EVIL.
Une petite intro aux grandes orgues préfigure ce qui sera récurent tout au long de l’album, à savoir un petit côté sacré, mystique, voire ésotérique. En effet, avec parcimonie, des chœurs ou des instrumentations distillent intelligemment un caractère religieux à une musique qui donne par ailleurs la part belle à des guitares suffisamment agressives pour finalement restituer avec justesse les thèmes abordés dans ce cd, thèmes tournant beaucoup autour du mal et de ses plus illustres représentants. Je vous laisse d’ailleurs découvrir la tracklist suffisamment explicite…
La voix du chanteur est claire – point de grosses voix à l’horizon- et sans être agressive, est néanmoins très expressive, servant parfaitement des mélodies agréables respectant globalement le schéma classique couplet-refrain. Des mélodies soulignées par un gros travail fait sur les guitares – peu de claviers, finalement-, guitares appuyées parfois par des violons «  vivaldiens » autant que discrets.
Parmi tous les morceaux, je placerai en tête de liste les superbes EYES OF FIRE et EVIL LIES où une voix féminine donne encore plus d’émotion à la musique de TIME MACHINE.
Bref, une très bonne surprise, un album manifestement peaufiné dans les moindres détails ( la production est exemplaire). Et ce mélange électrique et sacré apporte décidément quelque chose de différent.
Un travail d’orfèvre, donc, concocté par de talentueux italiens.
Merci, ma botte. PapaDuck