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C’est dans un sinistre contexte que nous arrive le 5e album de Trail Of Tears. En effet, nous apprenons il y a quelques semaines le split de la formation, rumeur démentie par le leader, désormais seul maître à bord. Le futur est encore incertain et si Ronny Thorsen persiste dans son idée, les prochains disques risquent d’être fort surprenants et différents. De ce fait prenons « Existentia » pour ce qu’il est : le chant du cygne d’une talentueuse formation qui termine sa carrière sur une œuvre complète et réussie.

Les critiques du précédent effort « Freefall Into Fear » furent pour certaines assassines lui reprochant un son trop moderne et une approche trop simple de la musique. Sans avoir perdu cette nouvelle base musicale Trail Of Tears revient à ses premiers amours et enrichit sa musique d’ingrédients gothiques : pianos, voix féminines, ambiances… Petites comparaisons pour les connaisseurs : « Existentia » est une synthèse réussie entre la puissance et la modernité d’une « Freefall Into Fear » couplée à l’aspect gothique et majestueux du chef d’œuvre « A New Dimension Of Might ».

Les compositions reposent sur des structures ma foi assez simples pour mieux mettre en valeur la dualité du disque. Ainsi phases violentes et phases calmes cohabitent au sein de la même chanson et malgré des durées courtes (4min30 de moyenne) paraissent suffisamment développées. « Existentia » propose une explosion de mélodies souvent au synthé leur conférant une saveur symphonique, d’autres pianos et guitares acoustiques achèvent le tableau.

Trail Of Tears tire également profit de sa grande diversité vocale en proposant des duos masculin/masculin entre une voix extrême parfaite et une voix claire au son gothique et au feeling théâtrale, des duos également féminin/féminin alternance d’une voix classique et d’une autre lyrique d’excellente qualité. On remarque bien évidemment des duos féminin/masculin, des voix digitalisées et autres procédés nouveaux.

Des chansons comme « Deceptive Mirrors » , « My Confort » ou « She Weaves Shadows » sauront satisfaire un quota de refrains, mélodies et lignes vocales dévastatrices. Mais le point fort central attend en fin d’album avec un somptueux triplet : « Empty Room » représente un souffle symphonique par excellence ; « Poisonous Tongues » est toute en ambiance et dispose d’un lead vocal final lyrique majestueux ; « As It Penetrates » parachève l’ensemble d’un refrain romantique.

Voilà l’une des premières bonnes surprises de 2007. Trail Of Tears a réussi la parfaite synthèse de son passé et offre un album professionnel et mature aux diverses influences mais à la qualité unique. Du très bon boulot.

…TeRyX…

0 Comments 14 décembre 2006
Whysy

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