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Que se passe t-il lorsque vous envoyez une missive au Roi et qu'il vous répond de ses propres mimines ? Et bien il signe, pardi ! Et la signature du Roi, se traduit en latin par...Signum Regis ! Bon, ça c'est fait. Et si en plus c'est un Roi slovaque qui passe ses journées à tourner en rond (CIRCLE PIIIIIIIIT !!!), ça nous donne Signum Regis, groupe slovaque et son nouvel album "Exodus".

Et sinon, plus sérieusement, "Exodus" se veut un concept album sur le fameux exode d'Egypte mené par Moïse (oui, vous vous souvenez, "libère mon peuple !"), séparation de la mer, lancer de sauterelles, enfin, toutes ces jolies choses. Et pour cela, tout plein de chanteurs sont invités : Lance King [ex. Pyramaze, Balance of Power], Michael Vescera [Obsession, Animetal USA], Matt Smith [Theocracy], Daísa Munhoz [Vandroya, Soulspell], Eli Prinsen [Sacred Warrior, The Sacrificed], Samuel Nyman [Manimal], Thomas L. Winkler [Gloryhammer, Emerald], Göran Edman [ex. Yngwie Malmsteen, John Norum] et Mayo Petranin [Castaway] (ndr : copié-collé honteux du site officiel). Mais si vous n'êtes pas forcément familier avec ces voix, sachez qu'elles amènent suffisamment de variété pour éviter de tomber dans la monotonie et c'est toujours ça de gagné !

Quant à la musique proposée, rien de follement original, du power metal, bien mélodique comme il faut et dont l'aspect "néo-classique" des début s'est bien atténué pour laisser place à une musique un peu plus musclée. De particulier, cet album n'a pas forcément grand chose : un style commun et passe-partout, des soli bien exécutés, un groupe techniquement irréprochable, un artwork bien moche (il va falloir dire à Felipe Machado Franco qu'il nous fait le même à chaque fois...), c'est sûr que pour disserter pendant des heures, on est mal parti. Après tout, rien ne ressemble plus à un groupe de power qu'un autre groupe de power.

Cela dit, on peut vous parler de quelques morceaux, du très priestien Wrath of Pharaoh avec un chant PAS DU TOUT emprunté à Rob Halford qui forcément va plus vite que les autres et offre quelques soli endiablés, de l'opener Enslaved, joyeux à souhait ou du proto larmoyant Let us Go! et son refrain plaintif et on peut globalement dire que chaque morceau arrive à différer des autres. Du mid-tempo avec Exodus, du speed traditionnel avec The Promised Land ou bien le bonus Mountain of God, Signum Regis respecte bien les codes et ne se plante pas sur la richesse musicale de son œuvre.

Mais bon, tout cela ne suffit pas à faire un excellent album et à ce jeu là, "Exodus" est loin de décrocher la timbale. Déjà un peu handicapé par une prod vieillotte, "Exodus" a laissé en route quelque chose de primordial : de l'accroche. En effet, le groupe n'est pas avare en mélodies, en changements de tempo et met du cœur à l'ouvrage mais n'arrive pas à s'émanciper de la récitation du bon petit groupe de power metal. Les éléments sont là mais il manque LE petit truc qui sublime les morceaux. Exemple au hasard : "Evershine", groupe italien a sorti un album sans aucune originalité mais avec une envie et un sens du morceau qui tue tels que l'écoute en était un plaisir. Là, c'est un peu moins le cas, malgré l'aspect mémorisable évident de certains refrains.

Et c'est d'ailleurs un peu dommage car on sent l'application qu'il y a pu avoir derrière ce projet. Des chanteurs plutôt bien employés, une musique assez variée et un concept qui se tient. Mais on a du mal à aller plus loin que ça et au final on retiendra surtout la bonne volonté du groupe, même si la reprise d'"Helloween" (Sole Survivor) n'était VRAIMENT pas obligatoire, si c'était pour la massacrer à ce point...

"Exodus", album sympathique, honnête et bien réalisé mais pas transcendant et qui peine à réellement convaincre. On a l'impression qu'il manque pas grand chose, une prochaine fois peut-être ?

0 Comments 27 octobre 2013
Whysy

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