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Tranche de vie

- Bonjour, je vous sers quoi aujourd’hui ?

- Une bonne claque dans la mouille, s’il vous plait.

- Vous ne préférez pas l’album de Waken Eyes ? Ca fait le même effet, la douleur sur la joue en moins…

- Ok, mettez-moi ça, alors.

Le retour à la réalité fait mal après avoir ingurgité les 78 minutes de la galette que nous offre le supergroupe Waken Eyes. Composé de petits rigolos qui n’ont jamais rien fait de bien dans leurs carrières respectives (qui connait Darkwater, Symphony X et Steven Wilson ?), Waken Eyes parvient à nous fournir un album de metal progressif (s’adoucissant parfois presqu’en rock progressif) absolument ahurissant. Multiplier les superlatifs étant inutile, essayons de nous intéresser au pourquoi que c’est bon (oui, j’en perds presque mon français !).

Vous avez compris, déjà les membres du groupe ne se sont pas moqués de nous : c’est long, aussi bien l’album que les morceaux, on a donc bien à faire à du progressif, là, pas de doute. D’autant plus que la chanson titre Exodus dure plus de 18 minutes ! Alors que le précédent (Across the Horizon) flirtait déjà avec les 8 minutes… Mais on ne s’ennuie pas pendant plus d’une heure et quart, tant l’album est dense. Il y a toujours quelque chose à trouver, toujours un moment ou, lors d’une réécoute, on se dira : « tiens, je n’avais pas percuté sur ce passage à la tierce mineure ».

Dire que l’album est complexe équivaut à manier l’euphémisme avec beaucoup d’à-propos. Cependant, quelques titres comme le single Back to Life ou l’instrumental Still Life (tiens le mot « life » dans les deux, coïncidence ? je ne crois pas) viennent souffler un peu de simplicité (tout est relatif bien sûr, Still Life diversifiant allégrement les mélodies et les arrangements) dans ce monde de douces brutes.

Au niveau des musiciens, on se dit que Mike Lepond a eu une bonne idée de sortir un peu du carcan Symphony X ou l’ultra présence de Romeo le bride un peu. Ici, il peut s’exprimer librement et le mixage, de très bonne qualité par ailleurs, ne le laisse jamais en retrait, voire le pousse sur le devant de la scène (par exemple dans la deuxième partie d’Arise). Henrik Båth, quant à lui, nous gratifie d’une voix capable de se montrer douce, presque sirupeuse (cf. le début d’Aberration ou la fin d’Arise) à une voix beaucoup plus puissante (Back to Life). Marco Minneman, ben, suite à l’avis de tous mes copains batteurs (et je suis chanceux d’en connaître plusieurs), il tabasse ! Bon, ok c’est un peu faible comme argument, alors allez écouter l’intro d’Across the Horizon et vous comprendrez bien vite…

Parler des musiciens sans citer Tom Frelek, serait lui faire injure tant son travail est énorme sur tout l’album. Déjà, les superbes orchestrations sont son œuvre et rien que pour cela, on lui devra un respect éternel, ensuite, il parvient à nous faire rêver avec des parties guitares de grande qualité sans surcharger la structure des morceaux et même à nous caser quelques jolis soli de ci, de là l’air de rien… bref, « chapeaux bas, messieurs, un génie ! ».

En conclusion, aujourd’hui 26 octobre 2015, je suis en extase auditive devant cet Exodus et j’ai du mal à m’en remettre… serai-je même capable de rentrer chez moi maintenant que je l’ai dans les oreilles ???

0 Comments 28 octobre 2015
Whysy

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