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S’il existait une terre pouvant faire contrepoids aux Usa en matière de métal progressif ce serait sûrement la Suède. La scène suédoise brille de noms comme Pain Of Salvation, qui a réussi son émancipation et inscrit son nom aux côtés de ceux des pointures du métal progressif.
Andromeda, formé en 1999, sort son premier album en 2001 et va entreprendre l’ascension commencée 15 ans plus tôt par PoS. Andromeda, nouvelle galaxie progressive, nouvelle déesse du panthéon progressif ?
Quel en sera son sort, sera-t-elle dévorée par la baleine Cétus conformément au châtiment de Poséidon ? Ou, est-ce que conformément à la mythologie: Persée viendra la sauver après son triomphe sur la gorgone Méduse ? Réponse dans cette chronique…

Le groupe propose une musique variée, avec rythmes tantôt heavy, speed tantôt plus atmosphérique. Sans conteste, les musiciens font preuve d’habileté, et manient leurs instruments avec fougue et conviction. L’album s’ouvre sur une chanson assez directe alternant mélodies speed aux sonorités électros émises par le clavier et savamment doublées par la guitare. Le groupe incorpore également des passages plus heavy conférant puissance à l’ensemble, le tout étant soutenu par la voix de David Fremberg, qui d’un timbre agréable accompagne l’ensemble. Même si David colle bien à la musique andromédienne, on déplore un petit manque de pêche, qui je ne saurais dire s’il vient du chanteur ou de la composition des lignes de chants.
Les deux premières pistes se révèlent en fait liées, elles s’enchaînent sans encombre, toutes deux étant dotées du même genre d’ambiance. On dissocie donc difficilement The Words Unspoken et Crescendo Of Thoughts qui passent sans encombre mais ne font pas sauter au plafond outre mesure.

Le tout s’enchaîne toujours à un rythme endiablé avec In The Deepest Water ouvert par une guitare impressionnante de technique. Cette chanson nous rappellera par moment Dream Theater par l’emploi de filtres vocaux et les breaks et solos utilisés.
Il en ira de même pour le style de la suivante : Starshooter Supreme, qui tranche avec les compos jusque là écoutées, par son groove et sa voix si spéciale, un peu plus criée qui rend le tout plus masculin. L’instrumental Chameleon Carneval se trouve dans la droite ligne de Starshooter Supreme, instrumental gorgé de feeling, de technique et de prenant avec ses petits côtés Hard Rock.

Le self titled Extension of The Wish, a été pourvu de vocaux plus atmosphériques et éthérés même si persiste un chant grave par moment. On retrouve donc un jeu au niveau du chant assez intéressant qui confère intérêt et richesse à cette piste. Le refrain manque hélas d’un peu de piquant. Cette piste recèle de larges parties instrumentales, qui, bien qu’orchestrées de mains de maître manque de feeling malgré sa cohérence, pour convaincre l’auditeur.
Le périple dans la galaxie Andromédienne se poursuit avec Arch Angel où là encore l’aspect instrumental se trouve placé au devant de la scène, avec quelques sweepings à la guitare qui rappelleront un poil les morceaux de Symphony X. Derrière une entrée plutôt rapide se trouve un passage un peu plus lent, aux sonorités légèrement orientales où un chant doux vient nous bercer sur fond de guitare clean avant de reprendre l’ambiance de début. La boucle est bouclée, un morceau agréable qui nous porte par le flot de ses ambiances.

Univers électronique, cette constatation est confirmée par le clavier de Journey Of Polyspheric Experience où la voix de Fremberg se montre efficace de puissance et de feeling. Le son manque hélas un peu de pêche niveau production. Néanmoins le morceau reste plutôt bien ficelé avec des variations plutôt bien trouvées qui ne portent pas atteinte à la cohérence du morceau. On aura une petite pensée pour Mike Portnoy, batteur de Dream Theater, à la fin du morceau.
La dernière piste Eclipse est une sorte de ballade sur fond de rythmique heavy qu’on pourrait rapprocher de Finally Free de DT en moins bien forcément mais le riff et les parties batterie demeurent dans cet esprit. Fort plaisant, le chanteur s’illustre avec brio au cours de cette chanson qui clôt à merveille l’album.

Il est indéniable qu’Andromeda est un groupe talentueux. Comme Dream Theater, il agrémente sa musique d’éléments virtuoses et soigne ses parties instrumentales. Celles-ci manquent parfois de feeling et peuvent devenir quelque peu lassantes mais l’ensemble reste plutôt prometteur par sa richesse, sa technique et son inventivité. On passe un bon moment à l’écoute de cet album même s’il reste difficile à prendre en main. Les premières écoutes n’arrivent pas tellement à convaincre, car l’ensemble ne claque pas assez et est très difficile. On ne pourra l’apprécier pleinement qu’après de nombreuses. C'est donc un gros 4, ou 7/10 pour cet album.

Dreamer

Note : La version ici chroniquée est la deuxième version du premier album avec le chanteur David Fremberg, les deux dernières pistes ne se trouvaient pas sur la version précédente avec le chanteur Lawrence Mackrory.

0 Comments 25 avril 2006
Whysy

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