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Troisième ville de République Tchèque avec près de 320 000 habitants, partiellement détruite durant la Seconde Guerre Mondiale, fondée en 1267, Ostrava est une ville d’histoire. Une ville de culture aussi, marquée par l’héritage des grands compositeurs slaves, Dvorak en tête. Comme quoi, on peut en apprendre des choses en s’intéressant à un simple album de métal !!

Ostrava est donc, pour en revenir à ce qui nous concerne de plus près, le berceau du groupe que je vous présente maintenant, Salamandra. Formé en 1998, le groupe tchèque nous présente son quatrième album, Faces of Chimera, qui évolue dans un heavy / speed mélodique relativement classique. Suivant un peu la mode actuelle, la formation intègre beaucoup d’éléments symphoniques (claviers, chœurs…) pour un résultat qui, disons-le tout de suite, est plutôt bon.

Alors que la tendance générale depuis quelques années est aux albums relativement courts, Salamandra a choisi un format long avec pas moins de 13 titres pour un peu plus d’une heure. Alors avantage ou inconvénient ? Je serais assez pragmatique en disant que si la qualité musicale suit, ce n’est pas un inconvénient, au contraire. Et avec Faces of Chimera, qui comme je le disais auparavant, est un album de qualité, c’est plutôt un point fort. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est l’extase pendant 60 minutes, car il y a des titres plus faibles et pas mal de temps morts, mais ça laisse l’occasion aux tchèques de développer leurs idées avec plus de liberté.

Liberté dans la construction des morceaux tout d’abord, où on note un gros effort de la part du groupe pour ne pas sombrer dans le « vite fait » : refrains efficaces, bonne intégration des claviers, solos bien exécutés, quelques breaks acoustiques judicieusement placés, variations rythmiques, chant lyrique féminin, les tchèques font montre d’un arsenal musical plutôt complet. Dommage que le chant masculin, assez transparent, vienne un peu handicaper l’ensemble, de même que la production pas toujours bien équilibrée au niveau des guitares.

Si l’impression d’ensemble est quand même positive, il manque clairement quelque chose en plus à Salamandra pour espérer s’imposer dans le peloton de tête. On apprécierait plus de folie, plus de risques et un chant mieux maîtrisé. Rien de bien insurmontable cela dit, étant donné les qualités intrinsèques à cet album, ainsi qu’à l’expérience et à la maîtrise des musiciens.

Faces of Chimera est donc un album plus qu’honnête, qui certes ne révolutionne pas le style, mais qui a plusieurs arguments à faire valoir : production de qualité, refrains très efficaces sur certains titres, construction soignée… Il manque encore à la musique des tchèques un volume et une présence supplémentaires pour franchir un palier supplémentaire, ainsi qu’une identité plus affirmée pour se faire une place au soleil. D’ici là, voici un album qui devrait plaire aux amateurs du genre.

0 Comments 23 mars 2008
Whysy

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