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Je suis effondré....  Ca ne m’était pas arrivé depuis dimanche dernier quand à la faveur d’une promenade familiale dans un grand magasin parisien, je fus surpris d’entendre des "Oh comme il est chou!!",  "il est trop beau"," coucou toi t’es trop craquant"…  Vous ne me connaissez pas amis lecteurs mais me faire acclamer par le beau sexe fait partie de mon quotidien, lavé et brossé, je peux faire l’affiche du salon de l’agriculture… Mais telle ne fut pas surprise de constater que ces éloges anatomiques n’étaient pas destinés à votre fidèle serviteur mais à sa (glorieuse) progéniture (Of Fire)  Me faire battre par mon fils, un adorable chouchou de deux ans, n’est pas en soi catastrophique , je ne suis pas jaloux, mais ça donne tout de même un sacré coup de vieux.. Je fis alors ce que je sais faire le mieux, tout ramener à moi: "Et vous avez vu le reproducteur? Les filles???" L’expression figée de leurs visages me fit instantanément comprendre que je n’avais pas sorti la répartie de l’année, et oui amis lecteurs, même dans l’humour je ne peux désormais viser que le bidoblague, Télé Z ou Arthur (non, là j'y vais un peu fort).  Il faut parfois se rendre à l'évidence : j’ai pris un coup de vieux, des plus jeunes m’ont dépassé et je ne suis plus bon qu’à regagner l’hospice, définitivement sur la pente descendante, le déclin, la chute inexorable qui mène à l ‘abonnement au Figaro (non peut être pas quand même) ou au port quasi permanent de chaussettes trouées….La chute, ça arrive aux meilleurs et cela semble toucher depuis quelques années une formation néo classique classieuse et attachante, At Vance. Ce groupe ne parvient pas à enrayer la pente descendance sur laquelle il est lancé depuis VII avec un Ride The Sky moyen auquel succède aujourd'hui un Facing Your Ennemy bien décevant.;…Nom d’un tabouret renversé pour empaler les empaffés de Villepinte, At Vance reste At Vance mais décline: c’est le même album en moins bien d’année en année; et sans préambules introductifs ni nuances artificielles, le constat implacable s’impose dès la première écoute: Facing your Ennemy est selon votre serviteur le moins bon des albums du groupe.  Le titre d’ouverture, Heaven is Calling sauve encore les apparences mais dès le suivant, l’intensité retombe, le groupe délivre une musique trop mécanique, désincarnée, qui tente de se diversifier dans un Hard rock peu inspiré. Le soufflet se dégonfle dès le premier couplet en dépit d’un savoir faire introductif indéniable et d’un chant toujours aussi captivant assuré par le grand Rick Altzi, dans la longue tradition des chanteurs de métal mélodique malmsteenien.  La même structure horripilante caractérise la plupart des titres, le savoir faire mélodique d'Olaf Lenk est bradé par des couplets sous rythmés et des titres Hard FM impersonnels comme Tokyo ou See me Crying.Mais où sont les cavalcades, les envolées classieuses, les refrains qui explosent les purées de brocolis??la virtuose nous avait habitué à bien mieux. L’écoute de l’album est même poussive , laborieuse. le génie est là pourtant, il se résume à un titre, un seul, mais un éclatant coup de tonnerre dans le soleil: le titre 8, Saviour, endiablé, racé, percutant, voilà le genre de titres qui réconcilie avec At Vance.Il convient de signaler en’éclaircie , l'instrumental clinquant March of The Dwarf qui rappelle la maestria mélodique d‘un des grands guitaristes de notre temps. Les meilleurs titres sont à la fin, encore un classement étrange pour une set list qui n’a pas soigné le dynamisme de l’écoute.  Le coup de vieux c’est comme le coup de soleil, on s’en rend pas compte sur le moment mais c’est après que ça fait mal. At Vance a commis son premier faux pas discographiqe mais n’en reste pas moins un des mes groupes fétiches. Gageons que ce coup de mou n’est qu’une baisse provisoire et que les trois titres magnifiques de Facing Your Ennemy annoncent des lendemains plus fastes.

0 Comments 12 avril 2012
Whysy

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