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Provinces terriennes unies, université Yngwie Yohan Malmsteen, An 2175...  Saperlipopette de perroquet androgyne qui scande" I want to weak my bicycle, Iwant to weeaak my bike" je crois bien que le carbopropulseur à neutrons de ma trottinette nucléaire est foutu.!! C’est dans ces cas-là que l’éminente sommité de la musicologie mondiale, le professeur Helmut Schmutz se disait que toutes ses études de renommée internationale (notamment sa thèse intitulée « Webzine et rouleaux patisserie au XXIème siècle: surenchère affective ou fuite en avant » ) ne valait pas tripette de fraise tagada. Or il était pressé en ce jour où son inénarrable et infatigable stagiaire, Edmond pour les intimes, passait après des années d’effort sa thèse de musicologie. Le professeur lui avait conseillé de travailler sur son domaine de prédilection avec un sujet percutant (Webzine métal des années 2000 et libre échangisme : le cas Heavylaw) mais Edmond avait choisi un autre sujet. En retard et essouflé, il entra en sueur dans l’amphithéâtre III Luca Turilli d’un épouvantable style sorbonnard du XIXième siècle. Ouf il arrivait juste à temps : son stagiaire Edmond installait fébrilement ses notes face au jury implacable des thèses de musicologie préXXII ième siècle, tandis qu'un assistant annonçait le sujet d'étude:  Etude de cas du Speed théâtral , Evil Masquerade, Quatrième acte Fade to Black  Après avoir reçu un affectueux signe d’encouragement du professeur Schmutz , Edmond se lança dans la présentation académique du cd :  -Evil Masquerade fait partie des figures inclassables de la scène métallique. Cette formation danoise menée à tambour battant par le très inspiré Henrik Flyman produit en cette année 2009 son quatrième album depuis 2004. Fade to Black devait prolonger dans l’esprit de son auteur un Third Act plus sombre mais toujours aussi théâtral. La spécificité de cet album provient, tout d'abord, du changement de la moitié de l’équipe Flymanienne.  En effet, la section rythmique a été totalement modifiée pour cette production avec l’arrivée de Johan Niemann à la basse et Daniel Flores à la batterie, les deux officiant dans le groupe progressif Mind’s Eyes mais le créateur étant Henrik Flyman, cela n’a pas d’incidences réelles sur les compositions et on reconnaît très vite les sonorités spécifiques au métal néoclassique théâtral d’Evil Masquerade. Ce changement de personnel ne doit pas occulter le contexte économique difficile de l'époque. Effet de la crise ou non?? Cet album propose moins d’interventions d’invités au clavier où seul Tony Carey mène sur Lights Out un solo fluide et bien senti....  Le président du jury, un éminent spécialiste du post Black death pour qui la musique était véritablement née quand dans les années 2030, on avait remplacé les vociférations des chanteurs par des cris d’animaux enregistrés dans des laboratoires de vivisection intervint alors :  -Oui mais ce groupe là, Evil Masquerade.. ne serait-il pas trop mélodique ??? Et on me signale que ce groupe a fait beaucoup mieux par le passé, alors pourquoi avoir établi une thèse sur cet album ?? Evil Masquerade n'est-il pas le représentant des groupes dont les idées originales, un métal néo classique théâtral et sautillant, sont tonitruantes à leur début mais s'étiolent au fur et à mesure que le groupe les déclinent inlassablement??  Edmond était totalement figé.... Il savait que les jurys n’intervenaient d’ordinaire jamais pendant l’exposé des thésards…. Qu’aurait fait le professeur Schmutz dans une telle situation ?? Il aurait mis une Tatanne de déménageur breton…mais était-ce vraiment la solution???   -Si vous me permettez d’intervenir, je suis Helmut Schmutz et je ne vous permets pas de violenter mon stagiaire ainsi, jeune pisse vinaigre, j’écoutais du Pandaemonium alors que tu écoutais du GrinDpagan japonais en sirotant du Canada dry.  Cet album ne peut se limiter à un simple quatrième opus qui marquerait le déclin du groupe. Certes cet album ne peut égaler ses trois prédécesseurs que dans le millieu speed mélodique on appelle les trois Glorieux-qui-atomisent-les-couscoussières. Welcome To the Show avait créé le Métal néo classique Théaâtral confirmé par le Circus Metal de Theatrical Madness et la dimension plus sombre de Third Act (véritable rebond de la carrière discographique des danois). Les références théâtrales sont certes beaucoup moins présentes sur Fade to Black et on peut se demander si la recette magique du groupe commence à s'essouffler mais Evil Masquerade reste avant tout des compositions travaillées et riches qui sont sublimées par la voix d’Appollo Papathanasio (Firewind, ex Majectic, ex Time Requiem, ex Meduza).  Lights Out défroque sa cargaison de moines comme Ultimate Game ou le refrain de Darkness Within mais il convient de constater que le reste est moins efficace et homogène qu’avant. Les petites mélodies joyeuses, les breaks loufoques et les thématiques théâtrales manquent... J’aurais personnellement adoré voir Evil Masquerade prolonger ses trois premiers albums par un concept album sur Shakespeare ou une pièce de théâtre Grand Siècle. Mais l’artiste en a décidé autrement, et je le respecte car des albums comme celui-là sont très bons. Fade To Black a pour seul défaut de venir après les trois glorieux...  Alors ce n’est pas un jury de traine savattes, qui va nous faire descendre cet album… Le plancher du firmament reste inaccessible aux bulots aveugles et sourds!! venez Edmond, j’ai soif, allons nous réécouter ce Fade To Black !!

0 Comments 19 février 2009
Whysy

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