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« Enfin ! » a-t-on envie de s’exprimer dès la première piste de ce dernier opus en date de Rivendell. Enfin, le groupe autrichien confirme les espoirs placés en lui, enfin il se donne les moyens de convaincre, enfin sa puissance métallique s’harmonise parfaitement à sa douceur folklorique et nous fait rêver ! Enfin, se dessinent entre une ligne de chant plus affirmée et une douce flûte, une ouverture sur un monde merveilleux, où l’on aperçoit les vertes forêts de la terre du milieu s’étendre à perte de vue, flattées par le dernier éclat brillant du crépuscule… Offrant à vos yeux un spectacle aux couleurs vives et en tout point superbe !

Car « Farewell - The last dawn » n’est rien de moins que l’album de la maturité pour Falagar, notre guerrier solitaire autrichien. On retrouve bien sûr tout le long de l’album la recette des précédents, à savoir un black lent et folklorique couplé de parties atmosphériques ou plus heavy, mais tellement plus subtilement administrée ! On évite ici tous les écueils, les influences se font plus discrètes et l’émotion plus sincère, avec plus de mélancolie… Nous voici avec un album varié, traversé par différentes émotions, qui flatte l’imaginaire mieux que le combo ne l’avait jamais fait.

Bon, bien sûr, tout n’est pas encore parfait. « The Old Walking song », par exemple, rate un peu sa cible. Ses mélodies très orientales sont moins inspirées que celles de l’album précédent, son mélange chant clair/chant black assez convenu et peu adapté, et sa rythmique, un peu tristounette et peu convaincante, agace et rappelle ce que nous n’aimions pas dans les albums précédents. Bien sûr, on retrouve encore ça et là quelques longueurs, mais dans l’ensemble, le voyage proposé reste délicieux. Depuis l’élégiaque et joyeuse « The Fall of Gil-gallad », espèce d’hymne folklorique déguisé en Metal et des plus entraînantes, en passant par l’ouverture « Rivendell » aux mélodies enchanteresses, et pour finir sur les véritables pièces maîtresses que sont « Eaerendil » (rien que l’introduction est magnifique, d’une douceur, d’une sérénité confondantes), ou encore « Tinoviel », le panel présenté est très varié, mais aussi très prenant. « Back to lands... », quant à elle, rappelle le premier méfait de Falkenbach, et « A drinking song » atteste aussi de cette influence, avec ce morceau mi-joyeux, mi-épique, étrange mais plutôt bien foutu.

Au final, voici un très bon album ! Contenant plus de maturité et de variété qu’auparavant, avec des vocaux plus mûrs et agréables et une production des plus correctes, « Farewell – The Last Dawn » se révèle savoureux, un très bon cru que beaucoup d’amateurs de black folk, lent et rêveur, ou de viking metal devraient découvrir. On attend à présent la suite, avec encore plus d’impatience.


Gounouman

0 Comments 19 avril 2007
Whysy

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