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Cela faisait beaucoup trop longtemps que DivineFire ne s'était pas manifesté ! Déjà deux ans d'absence, vous rendez-vous compte ? Le record est explosé ! Pour rafraîchir les mémoires, la formation suédoise avait accouché entre 2005 et 2006 de trois albums, on se demandait même à l'époque quel était donc ce feu divin qui les animait ? On comprendra qu'après autant de travail il fallait bien que le combo se repose un petit peu pour refaire une 4e production sur des bases plus sereines. Farewell reprend les rênes après Into A New Dimension confirmant une orientation power sympho. Le groupe a donc ravivé l'étincelle qui se consumait au sein du groupe pour mettre le feu au brasier et ainsi emporter une autre manche sur l'auditoire du Heavy Metal.

L'album commence comme sur le précédent opus par une intro limite manowarienne avec un ersatz de chant guerrier et une mélodie combattive. Attendez, on est bien sur « Calling The World », on n'appelle pas le monde avec un chant inapproprié ! C'est le moment du rassemblement et on doit se préparer à l'unité pour continuer à avancer dans l'univers de DivineFire. Effectivement, le monde du groupe n'est pas de tout repos, il faut savoir se battre et serrer les dents ! On s'en aperçoit par les présences disparates de growls disséminés un peu partout dans les lignes vocales (qui ont été conservées). Mais il ne faut pas s'inquiéter car le chant de Christian Rivel se montre magistral et persuasif. Cet homme possède une voix aiguë mais qui est colorée par une sensualité chaleureuse. De ce fait, les refrains se montrent incisifs et pénétrants (« You Will Never Walk Away », « Unity ») et l'effet est d'autant plus porteur puisque le frontman sait où il veut emmener son audience.

Le reste de la bande ne reste pas en retrait et afin de coller aux émotions et aux variations de celles-ci, les guitaristes agitent leurs doigts sur leurs manches de manière délirante. Ainsi la production démarre sur des titres très speed avec une base mélodique énergique et très entrainante, et puis au fur et à mesure on se rend vite compte que des aspects symphoniques prennent racines et amplifient une dimension power sur la totalité de la structure instrumentale. On est incroyablement balayé par une rythmique effrénée et une vraisemblance de légèreté mélodique échauffe les esprits et enflamme les coeurs. Les instrumentations sont assouplies par les orchestrations mettant en relief une ligne musicale homogène très marquée (trop marquée). Par ailleurs, les breaks sont mis en lumière sur les refrains mais les riffs un peu trop génériques. Bien que la musicalité ne soit pas mauvaise, on retrouve des ritournelles venant un peu gâcher le travail, le groupe sombrant par moment dans la facilité (« Pass The Flame »).

DivineFire reste tout de même un groupe très averti et bien que nous ayons une recopie artistique (pratiquement intégrale) des idées qui ont été déjà menées par le passé; le nouveau concept est d'emprunter des morceaux de mélodies aux autres formations gravitantes. Parfois c'est à un tel point que ça en frôle le plagiat : « Heal Me » (titre de douze minutes !) collecte des riffs à la Dream Theater, j'en ai moi-même pas cru mes oreilles ! Les Suédois tenteraient-ils de hisser leur musique à un rang plus haut en dupliquant ?
Les claviers sonnent comme chez Sonata Arctica ou bien Stratovarius (paix à son âme) par moment. Néanmoins, ces éléments restent exceptionnels car comme je l'ai dit plus haut, la structure musicale reste très identique à la marque du combo dans son écriture. Avec Into A New Dimension on avait une intro suivie par « Passion & Fire » avec un refrain 'We rock - We will never stop With passion and fire ' (ha que c'est bon!) maintenant on a une intro avec une intro suivie par « Unity » qui suit le même schéma du refrain martelant. On prend, on recommence...Comment faire du neuf avec du vieux...

Pour finir, le groupe du feu divin reste dans les thèmes chrétiens et dans ses propos la force convaincante du leader est significative. Rien qu'en jetant un coup d'oeil aux titres on retrace le périple du Christ : l'appel et le rassemblement, l'affrontement d'épreuves, la domination psychologique malgré les souffrances corporelles et enfin le départ. Les Suédois restent habités par la religion et le transmettent par le biais du métal. Mais comme c'est souvent le cas, le message n'a pas beaucoup évolué depuis des années et le serment reste peu original.


- ĦÐ -

0 Comments 28 mai 2008
Whysy

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