Vous recherchez quelque chose ?

Et un nouveau venu supplémentaire !

Formé en 2009, on commence à avoir le droit à un petit buzz autour de ces grecs. Pourquoi, comment, la raison ? On ne sait pas trop, d'autant plus que leur EP n'est (à ma connaissance) pas encore réalisé (uniquement en digital pour les chroniqueurs/euses). Mais bon, déjà 900 fans sur Facebook rien qu'avec des samples, il doit bien y avoir une raison …

C'est donc ce premier EP «Field of Dreams» que l'on chroniquera sur Heavylaw aujourd'hui. Et mes amis, c'est du bon.

Déjà, premier point qui fait pencher Seduce the Heaven du côté positif de la balance, c'est la difficulté à les enfermer dans un style précis ou dans une catégorie particulière. On retrouve dans leur musique un certain melting-pot, entre passages atmosphériques, guitares heavy, accélérations influencées power metal, plans typés metalcore ou death melo, cela fait leur force. Ils nous envoient ce qu'ils ont, mais savent aussi calmer et en donnent pour les fans de chaque style, même si, forcément, le revers de la médaille c'est que tout le monde ne trouvera pas forcément chaussure à son pied là-dedans. La démarche n'est pas assez power pour combler les fans de power, pas assez -core ou death pour ces-derniers, ni assez symphonique/mélodique pour les fans classiques de «metal à chanteuse», même si ce phénomène de rejet ne touchera que les plus fermés, qui ne cherchent nullement à découvrir la nouveauté et à s'ouvrir un peu.

On en reçoit une preuve illustrée sur «Falling», par exemple, qui ouvre cet EP. La voix de la chanteuse Elina ainsi que les claviers créent de l'ambiance, un côté planant, contrebalancé par des guitares acérées qui nous livrent quelques riffs sympathiques. Ces plans ce superposent à merveille et le tout est très bien équilibré. Aucun doute sur le fait que les grecs savent maîtrisés leur élément. On retrouvera un exemple comme celui-ci sur le titre «Illusive Light» où l'énergie du refrain est refroidie par un côté ambiant qui amène à un déluge à nouveau, sans créer de cassure ou complètement désorienter. «Baseless Addiction» voit des plans un peu plus clichés car c'est lors de l'apparition de la voix féminine que le rythme est souvent ralenti, alors que le chant masculin lui, est placé avec les instants plus heavy. C'est un peu dommage de voir que sur ce titre, on nous sert une soupe un peu plus basique, mais pas forcément non savoureuse.

On pourrait parfois aussi reprocher à Seduce the Heaven son côté inégalitaire lors de la répartition des voix. Enfin, ce serait à reprocher si les deux étaient bonnes. Car le chant masculin de Vagelis, typé hardcore, n'excelle pas véritablement, se révélant plutôt banal et monotone. Il fait même un peu «pot de fleur» parfois. Au contraire, Elina Laivera est une chanteuse de grand talent, au timbre agréable, plutôt aigu mais versant aussi dans un lyrique mesuré et maîtrisé, qui sied indéniablement avec le fond sonore. Et cette dernière se taille la plus grosse part du gâteau. Sauf qu'on ne reprocherait en rien ce choix au groupe car il manque quelque chose à la voix de Vagelis pour rendre ce dernier indispensable. C'est pour cela que l'on appréciera «Falling» ou Elina chante seule.

On ne peut pas qualifier la musique des grecs d'originale car elle possède quand même un côté relativement classique, que ce soit dans les structures, dans les chants ou dans les influences. Sauf qu'elle est tout à fait plaisante et pas ennuyeuse du tout. Et le groupe nous fait une constante sur tout cet EP : il sera intégralement écoutable, mais on prendra un vrai plaisir à cela ! La formule du bonheur a été trouvée sans aucun doute, et je ne m'imagine pas ici détailler tous les morceaux, sauf qu'il faut retenir une chose, c'est qu'aucun n'est mauvais, ce que l'on espère qu'ils réitéreront sur un futur album. S'il fallait citer les deux plus marquants, alors «Falling», ouverture magnifique avec ce chant si doux, et «Reflection», au clair-obscur prometteur, judicieusement placée en fermeture, seraient les pièces maîtresses.

Comptez également sur une production bien ciselée pour un premier essai. Et bonne nouvelle pour ceux qui n'aiment pas ce type de morceaux (et là je te pointe Nightguest) : il n'y a pas de ballades sur «Field of Dreams (EP) » !

Enfin, voilà une formation très prometteuse qui va sans doute livrer tout son talent dans l'album à venir (qui, si mes sources sont sûres, va avoir le même nom que l'EP …) . Un groupe à surveiller de toute urgence. Et pour juger du potentiel scénique, rendez-vous à la dixième édition du Metal Female Voices Fest en 2012 (en espérant être là).

0 Comments 14 décembre 2011
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus