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Le Japon a toujours été une terre d'accueil pour les groupes démodés, les préretraités du Métal ou bien encore les anciens chanteurs à succès ayant un rapport soit avec R. Blackmore, soit avec Malmsteen: c'est-à-dire les deux guitaristes les plus caractériels au monde. Et J.L Turner a eu le privilège de bosser pour les deux.

D'abord avec R. Blackmore au sein de Rainbow dans les années 80 (il y succède à Dio) puis au sein de Deep Purple pour le médiocre Slaves and Masters au début des années 90.

Quant à sa période Malmsteen, elle comprend deux albums dont l'excellent Live in Leningrad datant de 1989. Collaboration de courte durée donc, le chanteur ayant lui-même un caractère assez fort. Le chanteur va plus tard collaborer avec l'immense Glenn Hugues (Deep Purple entre autre) et trouve finalement refuge au Japon pour retrouver le guitariste nippon Akija Kajiyama et enregistrer en 2004 ce Fire without flame disponible chez nous seulement en cette année 2006.

Commençons par les choses qui fâchent : la pochette est vraiment moyenne, au début j'ai pensé que c'était un barbecue avant de finalement comprendre que c'était une bouche d'égout en feu. La production laisse également à désirer, les guitares sont légèrement en retrait ce qui ne permet pas d'apprécier totalement le jeu de Akija Kajiyama.

Malgré ces légers défauts on a affaire ici à un disque de Hard mélodique très inspiré par les années 70 et les années 80. En même temps vu l'âge et la carrière passée de J.L Turner, tomber sur des compositions Death Metal relèverait de la folie douce…

Cet album aurait tout aussi bien pu sortir en 1985 tant le son et les compositions semblent datées de cette époque. Le son des claviers est un mélange entre Deep Purple et Europe (époque Bontempi) et le guitariste s'évertue à jouer comme R. Blackmore quand il ne se lance pas dans des solis néoclassiques à la Malmsteen comme sur le troisième titre Survival avant d'enchaîner sur un autre solo tout droit sorti d'un album de Deep Purple. Bref, les amateurs d'originalité peuvent zapper cette chronique sans attendre.

Les plus courageux qui restent sauront que J.L Turner possède toujours une voix toujours aussi mélodieuse, capable de mettre beaucoup d'émotion dans l'obligatoire ballade Heart Against Heart ou de pousser ses cordes vocales sur les titres plus heavy (tout est relatif bien sûr !) comme sur le très entraînant Lookin for trouble. Il est cependant beaucoup plus à l'aise dans des titres mid-tempos et dans un registre bluesy comme sur les titres Bad feeling et License to kill. Quant au guitariste, c'est un simple clone : aucune originalité certes mais un grand talent tant en rythmique efficace qu'en solis décoiffants.

En conclusion, un album sans aucune originalité qui mérite au mieux la moyenne et à réserver aux nostalgiques qui, eux, y trouveront leur compte.
A quand un nouvel album avec Malmsteen, monsieur Turner? Au moins comme cela on aura l'original et pas une copie carbone.

0 Comments 31 mai 2006
Whysy

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