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Interview réalisée avant le passage du groupe au H'elles on stage III.

HL : Présentez vous rapidement pour ceux qui ne vous connaissent pas

Guillaume (basse) : Bassiste de Fluxious, notre parcours ça va être relativement assez simple, parce que qu’on a relativement tous le même parcours. On a été rassemblé par hasard au travers d’une école de musique sur Genève, l’ETM. Donc on s’est tous rencontré là-bas à l’origine, c'est de là que vient cette formation.

HL : Vous travaillez depuis très longtemps ensemble alors.

Guillaume : non non on s'est retrouvé après la formation en ayant ce projet en tête, ce n'est pas au sein de l'école qu'on a formé le groupe, c'est vraiment après.
Maxence : on avait déjà joué plusieurs fois ensemble, dans des ateliers etc

HL : Et donc depuis quand Fluxious existe vraiment ?

Germain (guitare): L'année dernière, 1 an et demi à peu près

HL : On sait que les artistes n'aime pas ça mais si vous deviez mettre une étiquette à votre musique ça serait laquelle ?

Germain : C'est un peu difficile à cataloguer, je n’aime pas forcément ce mot de fusion mais c'est une fusion de tout nos univers. On aime tous le rock et le gros metal mais on vient tous un peu d'univers différents. Et je pense que c'est une bonne synthèse de nos univers musicaux en fait.

Joana (chant) : Du jazz, Maxence aussi

Maxence (batterie): beaucoup de jazz, du hip hop aussi.

Joana ; Rock, metal, groove, du funk aussi

HL : et il y en a aucune que vous voulez mettre en valeur, vous voulez rester éclectique un peu ?

Joana : C'est pas ce qu'on veut mais c'est ce qui se passe

Germain : Il y a beaucoup de gens qui disent qu'on fait du rock progressif mais pas progressif au sens Dream Theater

HL : ou Pain of Salvation (*Doryan en mode groupie de POS*)

Joana : y'a un côté pop, les mélodies assez pop, des fois jazz

HL : Et ce nom Fluxious il vient d’où ?

Maxence : Bah en fait on en a chié pour trouver un nom, puis on est tombé la dessus, c'est une formule scientifique, c'est un terme scientifique et on a trouvé ça cool et on a gardé le nom.

HL : Vous n’avez qu’un EP actuellement, comment la composition de l'EP c'est passé ? Quelqu’un écrit que les paroles ? Vous le faite en groupe ?

Germain : C'est moi au départ qui amène les grandes trames des morceaux puis après Joana en premier essaye des trouver des mélodies, des paroles, puis on voit ensemble ce qui est faisable, possible. Et puis après y'a le travail du groupe, il y a Guillaume et Maxence qui sont là, qui interviennent surtout pour faire vivre les morceaux.

HL : donc ça part plus de la guitare ?

Germain : Ouais je suis guitariste mais les compos ne sont pas basé sur la guitare.

Guillaume : Tu maquettes tout sur l'ordi et après on se les écoute.

Joana : J'essaye de trouver des mélodies, des paroles.

HL : Les paroles c'est toi qui les fais ?

Joana : La moitié c'est moi et l'autre c'est germain.

HL : Les thèmes récurrents qui ressortent des paroles ?

Maxence : On est en train de préparer la sortie de notre premier album, donc on a essayé de repérer pour la pochette les thèmes récurrents et on est tombé d'accord sur la manipulation. Ça peut être la manipulation dans plein de domaines, amitié, amour ...

Joana : il y aussi des textes au second degré, il y en a qui sont assez drôle. Il y en a des anecdotes, et d'autres qui sont plus sérieuses.

HL : Est ce que ça a était une évidence pour vous d'avoir du chant en anglais et pas en français ?

Germain : Ouais, ouais ça était une évidence.

Joana : Pour ce style de musique, oui. Je trouve qu'il faudrait plus de français surtout en France, qu'il y ai des textes en français mais pour ce style de musique, pour la sonorité, pour le son c'était l'anglais. Après moi j'aimerais bien écrire en français, mais faut être très fort, ça ne pardonne pas

HL : Vos photos promos sont réalisées en noir / blanc / vert. Chaque membre du groupe à un objet vert sur lui ça une signification ou c'est purement visuel ?

Maxence : C'est un peu la couleur phare du projet

Joana : Moi j'ai trippé sur Sin City, j'ai trouvé l'esthétisme génial, on a demandé au photographe si on pouvait le faire en noir et blanc avec le vert.

Germain : C'est le greenpowa !

Guillaume : Il a une basse verte, guitare verte

Joana : J'adore le vert



HL : Quels ont été les critiques pour l'EP ?

Germain : Assez positives. Après il y a tout le temps des gens qui disent qu'on est à cheval sur plusieurs styles, soit pas assez pop, pas assez metal, pas assez truc et machin mais finalement on s'en fout. C'est les gens qui écoutent qui vont décider s'ils aiment ou pas. Ce n’est pas à nous de décider.

HL : Est ce que vous pouvez présenter, chaque morceau de l'EP ? L'univers ?

What A Waste : C'est le gâchis d'une amitié qui s'est brisé
Sinner : C'est complètement banal, une histoire d'amour à la con
Unfair to you : C'est un peu une mise en garde contre la cruauté du monde, la manipulation
Reaching Nowhere : Je l'ai écrite ne même temps que Sinner, donc c'est la même histoire d'amour. C'est la loose (rire) on va paraître trop lover, les autres morceaux seront différents (ceux de l'album).

HL : Vous avez anticipé la question. Quels sont les projets futurs du groupe ? Un album ?

Germain : On a déjà tout composé, Maxence est passé en studio poser la batterie, Joana aussi, Guillaume et moi ils nous restent deux morceaux à finir. Avec Ben notre ingé-son on va faire le mix.

Joana : On a douze morceaux.

HL : On retrouvera les morceaux de l'EP dans l'album ?

Guillaume : Oui, ils ont été réenregistrés, arrangés différemment, c'est pas non plus le jour et la nuit mais il y a quelques différences, un autre son.

HL: Est ce qu’il y aura des morceaux instrumentaux ? Interlude ?

Non toujours dans la même veine. Il y aura deux ballades, Sinner qui est déjà sur l’EP et une autre. Mais y’a toujours des morceaux qui s’accélèrent, un peu plus rock, plus metal.

HL: Vous avez commencé à travailler sur l’artwork ?

Germain : C’est en train de se faire. Je ne sais pas si vous connaissez le fanzine Casus Belli, spécialisé dans les jeux de rôles, le graphiste qui fait la couverture de la réédition, Greg Lowfé va nous la faire.

HL: Juste l’artwork ou aussi le livret

Germain : Tout, l’intérieur, le digipack ...

HL : Est ce que vous avez un label ?

Germain : Là on vient de signer en distribution avec M&O Office, qui est du sud de Montpellier. Ils vont nous faire la distribution pour la France, l’Europe et le monde.

HL: L’enregistrement c’était un studio pro ou un home studio ?

Germain : C’était un studio pro, à Nyon (Suisse). On peut faire un petit peu de pub, c’est le Plug'N'Play studio

HL: Y-a-t’il une date de sortie pour l’album ?

Germain : Normalement la date de sortie officielle sera au mois de Mars pour la distribution. Nous on l’aura le quinze Novembre.

HL : A part ce soir (04/09) avez-vous d'autres dates de prévues ?

Germain : C'est en train de se négocier. On démarche pour la sortie de l'album. On n’a pas trop eu le temps avant vu qu'on composait l'album.

HL : Sur scène vous allez faire que des morceaux de l'EP ? De l'album ? (*question débile après réflexion xD) ?

Guillaume : Ouais on fait quatre fois les mêmes (rire), non, on en fait des nouveaux aussi.

HL : Est ce que vous arrangez vos morceaux pour le live ?

Germain : Sur l'album j'ai pas mal d'arrangements de guitare et en live on essaye de retrouver cette ambiance avec les moyens qu'on a. C'est un peu différent, c'est justement une bonne différence qui fait l'univers live de Fluxious et l'univers studio.

HL : Vous vous considérez plus comme un groupe live, qu'un groupe studio ?

Maxence : On est des musiciens live pros, on préfère jouer devant des gens plutôt que de rester chez nous. On essaye de garder la couleur du morceau et la trame après certaines interventions surtout de ma part ne sont pas calqués sur l'album.

Joana : On a des morceaux d'impro', on se laisse un temps qu'on peut rallonger ou raccourcir et quand Maxence repart avec un break, on sait qu'on repart. On n’a pas la volonté de rejouer l'album en tant que tel.

*jazz spirit lml*

HL : Question difficile, ça fait un peu entretien. Quels sont vos points forts et les points que vous aimeriez retravailler ?

Germain : Les points forts, on a une magnifique chanteuse, un excellent bassiste et batteur et un monstrueux guitariste. Plus un ingénieur son hors pair (rire). Non mais le point fort c'est qu'on est tous professionnel c'est déjà bien. C'est notre métier à tous, on vit de la musique.

HL : Vous vivez de la musique ? Personne n'a de métier à côté ?

Joana : Moi je viens de finir mes études en musique en juin dernier, maintenant je vais essayer d'en vivre.

Germain : Soit on donne des cours, on a d'autres projets plus « alimentaires » même si on s’éclate quand même. On a plein d'autres projets personnels à côté qu'on a chacun. Je joue dans un trio de guitare, c'est un petit projet instrumental avec un guitariste classique et un mec qui fait du Jazz / Hip Hop. Avec Maxence on joue aussi dans un groupe de reprises sur Genève qui reprend du soul, Rythm and Blues, Aretha Franklin, Blues Brothers et tout ça. J'ai d'autres projets mais je ne vais pas en parler pour l'instant.

Guillaume : Je ne vais pas sortir de nom, ça fait quelques années et y'a rien de précis

Joana : Je fais un spectacle musical pour enfant, il y a du théâtre, de la danse et du chant sur Paris. J'ai un duo Piano / Chant Jazz et encore un autre projet que je ne peux pas révéler. Et Maxence il a plein de projets...

Maxence : Oui un des projets qui tourne le mieux c'est un projet de Hip Hop Suisse qui s'appelle Trip In, je ne vais pas faire de la pub ce n’est pas le but.

*on insiste :) *

Maxence : on est en train de préparer la sortie du deuxième album qui va sortir bientôt. Ça c'est un des projets qui fonctionne le mieux. Sinon dans le Jazz j'ai beaucoup de projets, je ne suis pas quelqu'un qui se met en avant, je ne vais pas citer de noms.

HL : On va revenir à Fluxious, vous êtes vachement influencé par le Jazz quelles sont sont vos autres sources d'inspiration ? Littérature ? Cinéma ?

Joana : Les BD et les comics pour moi, Superman, Spiderman et compagnie. Sinon en Jazz Ella Fitzgerald, pour moi c'est la meilleur chanteuse au monde en Jazz.

Germain : Frank Zappa grosse influence pour moi même si ce n’est pas pour ça qu'on l’entend. C'est la première chose que je me rappelle avoir entendu de toute ma vie. Moi je n’ai pas vraiment d'identité musicale, beaucoup de rock, beaucoup de metal. J'écoute de tout, dernièrement c'est le dernier Dilinger Escape Plan je trouve ça monstrueux.

Maxence : Artistiquement ce qui m'attire et qui se ressent dans mon jeu, je n'ai jamais été attiré par les batteurs qui en font des tartines. Je suis beaucoup plus touché par un batteur comme Questlove (The Roots pour les incultes). La notion de simplicité et de groove est beaucoup plus importante. A la base je ne suis pas du tout un batteur de metal c'est pour ça qu'il n'y a pas de gros plan de double sur l'EP ni l'album d'ailleurs. Parce que d'une part je ne pourrais pas le faire, de deux je vais être amené à la bosser juste pour quelques trucs. Mais je ne suis pas du tout un batteur comme tout ceux qu'on va entendre ce soir. Pareil en peinture et dans les autres domaines, je suis plus touché par quelque chose de simple.



HL : Vous recherchez la simplicité pas comme des groupes tel que Dream Theather qui propose des choses plus alambiquées.

Guillaume : A la fin ça part dans un truc un peu plus compliqué mais on aurait pu faire pire. On essaye de simplifier, de se recadrer sur des trucs qui s'écoutent sans trop de difficulté.

HL : Comment êtes vous arrivé à mélanger ce style metal avec le Jazz ?

Germain : Naturellement, on ce n’est pas donné de directions spéciales. En fonction de ce que les autres ont envie ou pas, parce qu'il y a des choses qui ne leur plaisent pas, on les remanie.

Joana : Harmoniquement c'est quand même très riche, il y a des mélodies barrées, ça donne un côté Jazz.

Germain : Avec Maxence ça fait un petit moment qu'on joue ensemble, je sais ce qu'il aime quand ça groove ou pas, j'en tiens compte. J'essaye le plus possible de tenir compte de Joana, que ce soit chantable.

Guillaume : Moi j'arrive au moment ou tout est composé et on revoit ensemble les arrangements et l'aspect global.

HL : Est ce que vous avez eu l'idée (pour l'album) d'intégrer du chant masculin ?

On c'était essayé à des chœurs mais ce n’était pas très concluant. Ça viendra peut être un jour, c'est un métier de chanter.

HL : Tu chante depuis combien de temps ?

Joana : Je prends des cours depuis que j'ai 16 ans, donc 9 ans, mais je chante depuis toujours, j'ai commencé la musique à 6 ans.

HL : Quels sont les artistes qui t'ont influencé vocalement ?

Joana : A 6 ans c'était Maria Callas, encore maintenant, Ella Fitzgerald très jeune.

Maxence : Tu peux dire Céline Dion hein …

Joana : Céline Dion à 11 ans oui j'avoue. Maintenant dans les chanteuses pop ça serait Christina Aguilera mais pas pour son style musical mais sa voix, elle est hallucinante. Après j'écoute beaucoup de mecs, Jeff Buckley, Ted Becker

HL : Vous écoutez quoi en groupe récent en ce moment ?

Guillaume : En ce moment je n’écoute rien ! Mais il y a des périodes quand on enregistre souvent, même des concerts on est tout le temps dedans, les rares moments ou on arrive à se choper des plages de calme on en profite. Même en bagnole je ne mets plus rien. J'écoute un peu la radio ce qui passe mais rien de spécial.

Maxence : Le dernier Peter Gabriel ou c'est juste voix, orchestre et piano, c'est juste monstrueux. J'écoute ça depuis deux, trois mois là.

Germain : Le dernier Dilinger Escape Plan

Joana : Eminem en ce moment, j'ai ressorti mon vieux CD Marshall Mathers LP et Eminem Show. Et donc du coup j'ai acheté le dernier Recovery.

HL : Si vous deviez participer à une bande originale d'un film ça serais lequel ?

Joana : Shutter Island, j'aurais kiffé le faire, The Dark Knight ou Sin City aussi.

Germain : Little Big man, un vieux film avec Dustin Hoffman.

HL : Si vous deviez engager un personnage de Walt Disney ?

Germain : Moi je refuserais de bosser avec Walt Disney, c'était un personnage pas très respectable mais c'est que mon avis.

Joana : le livre de la Jungle, c'est monstrueux

Doryan : Balou pour t'épauler au chant :)

HL : Si vous trouvez une lampe magique (rire) oui on aime bien poser des questions débiles en fin d'interview.

La paix, la fin de la race humaine, des thunes !

HL : Même pas le succès pour Fluxious

Ça c'est normal, ça viendra avec le temps !

HL : Un souhait du groupe ?

Joana : La première partie de Muse au stade de France

Oula va falloir plusieurs lampes là.

HL : Est ce que vous avez prévu de faire un clip pour l'album ?

Maxence : C'est envisageable. Ça va dépendre du budget aussi. On pensait faire un truc en animation car c'est un budget moindre mais Joana n’est pas trop partante pour ça.

HL : Est ce que vous avez envie de répondre à une question qu’on n’a pas posée ce soir ?

Joana : Han c'est bien ça mais je pense qu’on à rien

Maxence à Germain : tu peux parler de tes grattes ;)

Germain : non mais il y a rien à dire, mais je fais mes guitares moi-même, mais tout le monde s'en fout. C'est moins cher !

Joana : Faudrait y réfléchir à cette question en tout cas c'est super sympa de la poser.



HL : Est ce que votre EP marche mieux en Suisse ou en France ?

Aux États-Unis surtout en Californie.

Maxence : Ah j'ai trouvé la question, on va vous demander ce que vous avez pensé de l'EP, mais sincèrement.

Whysy : Alors moi je ne connaissais pas avant de voir l'affiche, je suis allé sur votre myspace et j'ai beaucoup aimé. Mais j'aime tout ce qui est avant-gardiste je n’ai pas un avis très constructif j'aurais aimé de toute façon. J'aime beaucoup le chant et le côté Jazz. Le nom me fait tripper aussi, je ne sais pas pourquoi.

Doryan : Si je venais ce soir, c'était pour Akphaezya, j'aime beaucoup ce côté éclectique, jazz. Je vous ai découvert grâce à myspace, c'est pour ça qu'on a accepté de faire l'interview.

Whysy : C'est bien aussi d'avoir un univers visuel (le groupe porte un costume sur scène) avec l'univers musical ça permet de sortir du tas des autres groupes surtout dans le metal.

Joana : Ça change des groupes avec plein de fioritures, là c'est simple, c'est vert, on voit direct le nom.

On remercie le groupe d'avoir répondu à nos questions. C'était très sympa :)

0 Comments 04 septembre 2010
Whysy

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