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Si comme moi vous ne connaissiez pas Tiles, et bien cette présentation ne sera pas superflue. Il s’agit d’un quartet américain originaire de Détroit ayant déjà derrière eux une tripoté d’albums, soit 4 studio et un live. Fly Paper est donc leur cinquième. Leurs derniers efforts leur ont valu des comparaisons avec Enchant et Shadow Gallery, mais Chris Herin qui compose la plupart des morceaux affirme qu’il s’agirait « d’un croisement entre Rush, Jethro Tull, Queensryche et Iron Maiden ».

Même s’il n’existe pas de concept particulier pour ce dernier, la conception du titre et de la cover a été guidée par une idée directrice. Les chansons de ce nouvel album sont, en effet, reliées par un thème commun, celui de la vulnérabilité humaine. Un avion en papier flottant au dessus de New York n’est pas sans évoquer le 911 day, le 11 Septembre. Fait de vieux journal, il semble montrer que les mots imprimés ont encore une valeur historique, politique ou être une menace littéraire.

Cet opus, le deuxxième produit par Terry Brown (Rush), met définitivement de côté les longues compositions présentes sur leurs précédentes productions et affiche une volonté d’éclaircir sa musique avec une touche rock mélodique. On a donc bien du mal à voir le Shadow Gallery ou le Enchant dans tout ça puisque les guitares ne sont pas excessivement saturées.
Le son de l’ensemble laisse discerner le travail de la basse et la batterie qui se font plaisir avec quelques rythmiques saccadées et des structures sophistiquées. La voix de Paul Rarick est particulière, assez nasale, et parfois dérangeante. Il ne parvient pas toujours à captiver et l’ensemble possède quelques faiblesses avec des titres assez lassants comme le Dragons, Dreams & Daring Deeds où l’on commence à regarder sa montre au milieu du morceau. Parfois on aimerait invoquer Sieur Steven Wilson qui collerait à certains passages acoustiques agréables mais qui sonnent bizarre avec cette voix.

On arrivera quand même à trouver des morceaux relativement entrainants notamment avec la paisible Hide And Seek qui nous réserve quelques parties groovy même si l’ensemble traine un peu en longueur. Le refrain de Hide In My Shadow n’est également pas déplaisant, mais le morceau tourne toujours autour d’un riff assez classique qui peine à se renouveller.
Markers nous fait voyager d’un univers paisible et nous transporte d’un coup dans une musique plus tonique et pour le coup plus entrainante. Malgré tous les efforts du groupe à mélanger guitare acoustique, puis électrique, et fournir un ensemble travaillé, il est difficile d’accrocher à l’ensemble. Les mélodies sont plutôt bien choisies mais le chant et le son de la guitare restent assez peu engageants et ne permettent pas d’apprécier pleinement cet album de Tiles. L’ensemble manque également de personnalité.

L’ensemble est court, 49 minutes, mais on n’en redemande pas plus car même s’il s’écoute relativement bien il n’en reste pas passionnant.
Si Tiles peinait déjà à faire l’unanimité, ce Fly Paper ne parviendra pas encore à réunir tout le monde, la participation d’Alex Lifeson n’aidera pas non plus Tiles à se départir de son statut de « clône » de Rush. Si vous appréciez la voix du chanteur, jetez-y une oreille dans le cas contraire, vous aurez beaucoup de mal à réellement écouter cet album autrement qu’en fond sonore.

Dreamer

0 Comments 24 janvier 2008
Whysy

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