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L’Espagne n’a pas encore livré toutes ses merveilles. Si on la résume parfois trop injustement à quelques noms : Mago de Oz ou encore Tierra Santa, il subsiste encore une scène très vivace qui s’exporte de préférence vers l’Amérique du Sud, où la langue de Cervantès trouve plus d’échos. Sandalinas a choisi le parti-pris de compositions en anglais et c’est peut-être pour cette raison qu’on le retrouve aujourd’hui aussi bien sur les sites français que allemands ou scandinaves.

Sandalinas se fonde de toutes pièces vers 2004 autour du guitariste Jordi Sandalinas. La sortie du premier album Living On The Edgese fit, entre autre, grâce à l’aide du producteur Andy LaRocque qui ne resta pas insensible au charme des compositions de Sandalinas.
L’enregistrement du second volet, Fly To The Sun, voit se rassembler autour de Jordi Sandalinas, le chanteur Rick Altzi de At Vance, le batteur Patrik Johansson (Yngwie Malmsteen), le bassiste Mick Cervino de Blackmore’s Night et le claviériste Elias Holmild de Dragonland.
L’album compte aussi la discrète participation de Derek Sherinian (Ex-Dream Theater, Planet X) sur « Seasons in the Sand », Chris Caffery de Savatage mais encore Andy Larocque (King Diamond) à la guitare.
Sandalinas se paiera même le luxe d’une cover composée par le dessinateur en chef de la Vierge de fer, j’ai nommé Derek Riggs.

Bon, à ce moment-là, on se dit ça en fait beaucoup pour un seul homme. Qu’en est-il de cet album ? On a affaire à un Heavy Metal bien maitrisé doté d’influences maideniennes (Cf.Double Cross) qui nous rappellera l’engouement de Jordi pour Adrian Smith, qui lui fit abandonner le piano pour des études de guitare. On verra également les guitares lorgner sur des compositions à la Gamma Ray avec Fly To The Sun.
Quoiqu’il en soit, on tient là un album composé d’hymnes heavy metal basés sur des guitares tranchantes, pléonasme, fidèles à la réputation des productions suédoises. Pour chanter les compositions de Sandalinas on a rien de moins que l’actuel chanteur d’At Vance. Le bonhomme possède une voix légèrement écorchée, grave, virile, dans le goût des premiers chanteurs de Firewind. Rappelons d’ailleurs que c’était Apollo Papathanasio qui chantait sur le premier album. Cela dit, je lui préfère largement Rick Atzi qui confère aux différents refrains une indéniable puissance. Son timbre rappellera rien de moins que l’énorme Matthew Barlow, et ce particulièrement dans les aigus.
Fly To The Sun apparaît comme un album homogène mais suffisamment divers pour être susceptible d’intéresser. On verra, par conséquent, des compositions originales telles que The Healer Talks dotée d’un côté country avec sa guitare acoustique.
Les solos de guitares ne captiveront guère au premier abord, mais on notera une certaine recherche dans leur composition, ils s’insèrent également parfaitement dans les compositions.

C’est peut-être pour toutes ces raisons que tant de gens connus se sont fait passer le mot pour venir épauler le guitariste espagnol qui nous livre là un album qui ne manque pas d’arguments. Puissant, mélodieux, tout ce qu’on exige d’un album de Heavy Metal, c’est propre, c’est pro et ça pourra plaire à beaucoup d’entre vous.

Dreamer

0 Comments 21 décembre 2007
Whysy

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