Vous recherchez quelque chose ?

En 2002, la sortie d’Infinity avait été une belle surprise pour les fans de Metal mélodique. Voici que, parfait inconnu débarquant d’Argentine, nous arrivait un talentueux guitariste, avec un premier disque aux superbes ambiances médiévales, certes manquant de pêche, mais néanmoins très envoûtant, et surtout nanti d’un line up vocal à tomber par terre (Tarja Turunen, Candice Night, Fabio Leone, etc… oui, rien que ça) !!


Le reproche que l’on pouvait adresser à ce premier opus était justement de trop reposer sur les superbes voix des invités, masquant ainsi un franc manque d’énergie et de puissance. Bref, nombreux avaient été les détracteurs à se dresser contre ce premier opus, qui pour ma part m’avait étonnamment charmé de sa douceur médiévale et de ses mélodies enchanteresses.

Mais pour le retour de notre prodige sud-américain, avec à ses côtés un line up enfin stabilisé, nous ne pouvons qu’espérer quelque chose de plus heavy et de plus fort que le premier opus. Alors, ce « Flying toward the new horizon » est-il finalement un meilleur cru que son prédécesseur ? Et bien, je dirais… oui et non.

Oui, car à l’évidence, une certaine maturité a été acquise : comme nous l’avions espéré, les guitares ont été placées plus en avant, et les claviers, toujours pompeux mais puissants, bénéficient d’un espace qui leur convient mieux. Oui, car les compositions sont plus variées, que les musiciens font bien leur travail, et que l’ami Beto nous pond quelques très bons solos, très typés néo-classiques (la très bonne « After the tempest », l’introduction de « Lord of the sky », rappelant inévitablement le virtuose suédois Malmsteen). Et puis bon, on passera sur la surabondance de ballades…

Malgré ces indéniables qualités, quelques reproches sont inévitables : au niveau du chant déjà. Si certains interprètes sont tout à fait à leur place, voire s’avèrent bien convaincants (sur l’excellente « Time of Reflection », par exemple) d’autres sont franchement agaçants, (la chanteuse sur « Lord of the sky », chantant presque faux par instant et alourdissant le morceau dans tous les cas, le chanteur sur « Tale of the black tower », pour les mêmes raisons), et dans tous les cas, les vocalistes ne bénéficient pas du mixage nécessaire pour que l’on puisse réellement apprécier leurs performances. Ensuite, au niveau de la production, qui a régressé par rapport à l’album précédent : elle sonne très immature, et au lieu de donner une dimension symphonique qui aurait été appréciable, le son appauvrit l’ensemble ! Un gros manque de puissance est donc toujours à déplorer. Par exemple, quel dommage que les efficaces rythmiques de « Dreaming in clouds » soient tellement placées en retrait…

Après, ne boudons pas notre plaisir, tout ceci est fort bien exécuté, et l’on passe quelques très bons moments. On ne peut plus reprocher à Beto de privilégier les ambiances au détriment du heavy, puisqu’un effort a été fait de ce côté-là. Ainsi, ceux qui avaient trouvé « Infinity » ennuyeux feraient bien de redonner leur chance à notre guitariste argentin.


C’est simple, s’il avait bénéficié de vocalistes plus charismatiques, d’une production plus adaptée, et évité quelques maladresses, nul doute que ma note aurait été bien meilleure. Mais au final, je me sens frustré que toutes les bonnes idées de l’album ne soient pas mieux utilisées, aboutissant à quelque chose de tout juste correct, alors que Beto aurait pu nous pondre un très bel album. Car il y en a des bonnes idées, certaines mélodies s’avérant même diablement entêtantes !!
Enfin bref… Légère déception donc. Espérons que ces erreurs stupides soient gommées pour le prochain opus, pour que nous puissions enfin apprécier  les qualités d’interprète et de compositeur de Mr Vazquez dans leurs pleines mesures, et à leur juste valeur.



Gounouman

0 Comments 01 mars 2007
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus