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Arafel (nom qui signifie « brouillard » en hébreu) est un groupe de blak / folk israélien qui avec ce full-length For Battles Once Fought affiche trois albums au compteur en treize ans d’activité. En effet Arafel avait démarré à vive allure en 2003 avec The way of defender et en 2005 avec Second Strike: Through the Flames of the Ages. Ces albums ont permis au combo de se constituer un groupe de fidèles mais depuis Arafel somnolait sur son statut de groupe underground. Puisque seulement Leshii (batterie) et Felius (guitare) sont restés dans l’aventure depuis le début, il est légitime de se poser la question suivante : « est-ce que ce For Battles Once Fought avec l’arrivé de Helge Stang (ex Equilibrium) à la voix, Roman (Deface) à la basse et Nasha (Anora Dimentia) au violon permettra à Arafel de se révéler et de jouer dans la cours de grands ?

Dès que l’on met la galette dans le lecteur on a droit pendant une minute et demie à une intro atypique : bruits de combats d’épées, bruits de sabots de chevaux qui galopent, cris et hurlements de douleur et surtout surtout surtout le bruit des entrailles des gens étripées qui tombent par terre. Tout cet aspect de guerre monte jusqu’à la musique qui démarre fort, très fort : on est [s]sur le Q[/s] sur ses rotules, écrasés par une déferlante, un mur sonore qui se déverse sur nous. Et ce sera ainsi jusqu’à la fin de l’écoute. Enorme. Petit bémol la clôture de ce titre Sword's Hymn avec une atmosphère de calme après la bataille est un peu téléphonée.

On est loin des groupes « viking metal » tels qu’Amon Amarth, Seawolves ou Heathen Foray : pour eux mélodie et puissance se marient tout au long de leurs compositions. Ou encore on est loin de la brutalité mitigée par des orchestrations moyenâgeuses de groupes tels qu’Equilibrium, Eluveitie ou Folkearth, ici il n’y pas d’orchestration, pas de choralité : un clavier, parfois le violon, donnent un sentiment de profondeur, de mise en relief des compositions, seulement pour en accentuer la force et l’impact.  Kurgan exprime bien se lien entre la mélodie et la puissance black d’Arafel : un violon démarre le titre en douceur et le « grunt » caverneux du début de 12 secondes nous remet sur nos genoux (encore une fois). Kurgan avec ses accélérations et son solo tout en douceur est un titre certes extrême mais qui fait mouche dès la première écoute.

Cet album est si extrême qui n’aurait pas lieu de se trouver chroniqué sur Heavylaw mais dans chaque titre on trouve la petite mélodie, la petite touche qui rendent For Battles Once Fought pas si méchant que ça. N’empêche il vaut mieux ne pas l’écouter à fond la caisse si vous avez des voisins qui ne sont pas trop branché en black metal (teinté de folk). Effectivement Arafel est assez proche d’un Enthroned (si si il faut écouter Tetra Karcist par exemple) mais un poil plus folk - mélodique.

Il faut signaler deux compositions qui sortent du lot : The Last Breath of Fire est un titre instrumental assez rapide et réussi avec des touches (je dis bien des touches) folk. Si Im Feld et Wolf's Hunt ne rajoutent rien à ce que l’on a dit, le dernier titre, Death of Archaic World,  clôt d’une façon réussie l’album. On retrouve ici présent –enfin- le côté folk, celui  qui restait en toile de fond pendant l’écoute de la galette. Finalement les musiciens se lâchent et à coté du violon on entend du sitar et les thèmes repris par les grattes sont vraiment folkloriques et traditionnels. Certes dans le genre la liste des groupes qui nous offrent ce type de son est très longue, mais ce titre trouve toute sa place dans ce For Battles Once Fought.

Vous l’aurez compris donc que le "viking", "folk", "pagan", "black" (et les étiquettes sont bien nombreuses) est à la mode et les labels se jettent sur cette poule aux œufs d’or, néanmoins Arafel poursuit sont chemin et s’il ne révolutionne pas le genre, il reste sobre (à part quelques longueurs), compact, carré et très paisible à l’écoute. J’y vais car dans la pièce à coté j’entends des cris bestiaux…ah non j’avais laissé ma chaine allumée !



Note réelle 7,5/10



Wanderer


0 Comments 13 décembre 2010
Whysy

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