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Le moins que l'on puisse dire, c'est que les allemands d'Unisonic ne laissent pas grand chose au hasard question marketing. Comme il y a deux ans, lors de la parution du premier album éponyme du groupe, le duo Kiske-Hansen fait paraître quelques mois auparavant un EP, contenant a priori deux morceaux du futur album. Celui-ci, dont nous ne connaissons pas encore le nom, sera dans les bacs en août. Et on ne sait pas non plus ce qu'il en sera de son artwork mais comme vous pouvez le constater, la thématique élémentaliste aux couleurs flashy a été remplacée par un assemblage d'horlogerie cyber-punk dont le sens exact est encore difficilement définissable. Heureusement qu'on s'en branle complètement.

Cette fois-ci, malheureusement, pas de morceau d'Helloween ni de reprise, Unisonic est en mode Unisonic. On va mettre de côté les quatre extraits du premier album captés live au festival Masters Of Rock, qui n'ont que peu d'intérêt, et se concentrer donc sur les deux morceaux inédits, For The Kingdom et You Come Undone.

For the Kingdom renoue avec les heures chiantes du power germain des années 80 : rythmique effrénée, guitares puissantes, voix suraiguë et mélodies en mode bisounours sous acide. Un vrai bonheur. J'exagère un peu, c'est possible, en tous cas je n'entends plus vraiment de clone de Place Vendôme, peut-être que ce reproche leur a été fait trop souvent, ça a finit par rentrer. Le morceau renoue gaiement avec le maximum de poncifs du genre, c'est à désespérer, et j'estime que l'on est en droit de se demander dans quelle mesure ce groupe n'est pas tout simplement une vaste entreprise commerciale, contenant en son sein une bonne grosse dose de foutage de gueule musical. C'est à dire que j'ai l'impression qu'ils ont réfléchi plus longtemps à leur artwork qu'à leurs compos.

Le deuxième morceau, You Come Undone, n'a apparemment aucun rapport avec Duran Duran, et se présente sous la même forme presque nostalgique, mais étrangement, ça marche un peu mieux. Plus intéressant, plus entraînant, ça reste au ras des pâquerettes mais d'une manière moins pénible, plus assumée presque. Encore une fois beaucoup de clichés, mais en même temps c'est du power, comment pourrait-il en être autrement ? Bref, un EP qui n'annonce rien de bon, mais sait-on jamais, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

0 Comments 21 mai 2014
Whysy

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