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Après des débuts très doom-death, et avant une orientation plus rock, progressive et psychédélique, Lake Of Tears a fait du Metal mélancolique. « Forever Autumn », 4ème œuvre du combo suédois, fait partie de ces rares albums où chaque note respire le talent, la nostalgie, et révèle l’extraordinaire inspiration de ses géniteurs.


Composé de seulement 9 titres pour environ 45 minutes de musique, le groupe nous invite à sa suite pour une délicate promenade au sein d’une forêt mystérieuse aux teintes crépusculaires, berceau de senteurs automnales, écrin de poésie éternelle. De la première à la dernière note du disque (assurées toutes deux par un violon dont chaque apparition s’accompagne d’une saturation d’émotion et de beauté), nous voici tantôt émus, tantôt charmés, ou tout simplement emportés par cette suite variée et pourtant si cohérente d’excellents titres, tantôt plus doom, gothiques, rock, atmosphériques, ou tout simplement beaux.

Ici, de délicats arpèges rehaussent de sublimes mélodies de flûte ou de clavier ; les riffs sont inspirés et mélodiques à souhait, les rythmiques, simples mais efficaces et élaborées ; et notre guide, Daniel Brennare, illumine notre intimiste voyage grâce à la perfection de son chant clair, pas forcément extraordinaire, mais toujours pur et honnête … Délaissant toute trace de chant extrême, le bonhomme nous prouve ses progrès manifestes, et nous ravit à chaque intervention. Son timbre et son style de voix, gothiques dans l’esprit, s’avèrent très proches d’un Nick Holmes (Paradise Lost) ou d’un Jonas Renske (Katatonia). Quant à ses lignes de chant, accrocheuses et soignées, je peux vous assurer qu’elles n’ont pas fini de venir hanter votre esprit les longues soirées d’automne.

Et l’une des très nombreuses forces de cet album, c’est sa variété. Lake of Tears, tout en conservant une parfaite cohérence, fait vagabonder son auditeur de titre en titre, au rythme de ses influences et de ses inspirations. Depuis les riffs lourds, le violon et le clavier de la pénétrante « Demon You/Lily Anne », à l’aspect définitivement plus accrocheur de la heavy « Pagan Wish », où l’influence Paradise Lost se fait fortement ressentir, en passant par la douceur Pink Floydienne de la douce ballade « Forever Autumn » et l’accordéon mélancolique de « To Blossom Blue » poétique, « doomy » conclusion, dont la relative linéarité n’a d’égale que la force émotionnelle…. Ce recueil aux charmes gothiques, rock, folk affirmés convainc dans toutes les branches qu’il explore. Il y a ce je-ne-sais-quoi dans la production, dans les ambiances, dans les textes, qui n’appartient qu’aux grands albums : la volonté de toujours y revenir, de savourer ses délicats instants de nostalgie, encore et toujours…


Au final, que dire si ce n’est que malgré un soupçon de mièvrerie en trop (les guitares sont un peu basses dans le mix) et de petites longueurs sur le dernier titre, cet album est vraiment beau à pleurer ? Car, masquée derrière ces mélodies somme toute bien accrocheuses et ce charme rock cohabitant gracieusement avec les influences doom et gothiques du combo, peut parfois se révéler une tristesse insidieuse, bien réelle, et qui saura habilement vous rendre à tout jamais accroc à cet opus, à l’évidence touché par la grâce… N’attendez donc plus pour le découvrir !


Gounouman

0 Comments 01 janvier 2009
Whysy

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