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Almah est né de l'union de plusieurs musiciens venant de différents horizons musicaux, Paulo Schroeber et Marcelo Barbosa étaient des guitaristes dans des groupes de death et thrash métal et le reste du combo a fait son histoire au travers du power et du heavy métal. Mettez un « K » devant le nom du combo et vous obtiendrez du death mélodique tout court ! La Finlande n'est pas au rendez-vous cette fois-ci et la bande de Pekka Kokko n'est pas le sujet du jour.
Sous la lumière nous avons Edu Falaschi à l'initiative de cette formation, le remplaçant de monsieur André Matos et chanteur d'Angra (s'il est encore nécessaire de présenter). Rassemblant des compétences et les pointures locales sous ce même nom, il pousse la chansonnette sur le rythme endiablé du heavy métal, ce qui, jusqu'à présent sourit à notre homme. Le succès de Almah premier opus a suscité beaucoup d'intérêt et ce n'est pas Heroesofsand qui va me contredire ! Pour le deuxième album nommé Fragile Equality on retrousse ses manches, on met les bouchées doubles et on se lance à fond dans les morceaux...

Tel un vent frais, Fragile Equality a su rafraichir mes oreilles toutes engourdies par les navets avec lesquels j'ai eu l'occasion de me frotter très récemment. Je dois dire que cet opus fait l'effet d'une bombe (nucléaire, intergalactique, ce que vous voulez), et marque un retour en force du power inventif et entrainant avec la grandiloquence des influences brésiliennes. En effet, on ressent la présence de ces origines au travers des titres comme « Invincible Cage » qui sans doute rappellera certains passages d'un certain Rebirth. Par ailleurs, la base mélodique revêt des courants musicaux variés trempés dans un happy metal de grande envergure (« Magic Flame ») et les magnifiques ballades parviennent à aérer et à adoucir la production (« Shade Of My Soul »). Avec Almah on a l'immense plaisir de redécouvrir des morceaux de musique de qualité à la fois bien écrits et soulignant le tout potentiel imaginatif des Brésiliens.

Avec Fragile Equality on s'aperçoit d'autre part de la graduation progressive dans l'intensité musicale, on notera en outre que certains titres sont habités d'une mouvance mélodique sans faille. La majorité des riffs sont embarqués dans une profusion de mélodies non équivoques accompagnées par le chant convaincant d'Edu. Le frontman possède une capacité vocale désormais bien connue de tous et qui n'est plus à démontrer. Oscillant dans les aigus, son interprétation sublime les lignes instrumentales et répand toute la dose émotionnelle nécessaire à la captation de l'auditorat. « Torn », par exemple, exprime tout cet amour inconditionnel de la magie du métal, avec ce morceau on ressent de la rage, de la pugnacité et des explosions de joie sur les refrains. Il faut reconnaitre que le groupe sème la zizanie avec nos émotions et ce n'est pas sans compter sur les talents individuels des instrumentistes.

L'antériorité disciplinaire des différents musiciens joue confortablement dans la balance. Les guitaristes, forts de leurs années dans l'extrême, montrent leurs véritables talents puisque ces années formatrices les ont habitués à la vélocité et la précision. Les soli sortent avec une rapidité ébouriffante et les passages enivrés d'effets stylistiques feront atteindre sans nul doute le nirvana. De plus, la structure mélodique est criblée de ponts et breaks en tout genre permettant de mettre en évidence la technique remarquable d'Almah. De ce point de vue, il n'y a rien à redire la prestation est incroyable, et je parlais de la technique des guitaristes mais ce n'est rien comparé au feeling des anciens power métalleux. En effet, le mélange se solidifie et devient détonnant et avec de tels arguments il n'est pas possible d'envisager toute résistance. Cet album s'inscrit définitivement dans la lignée des must have, et participera sans conteste une fois encore à la renommée du projet de Edu Falaschi. Mais quand on travaille bien on mérite les récompenses, il n'y a jamais de surprises !


- ĦĐ -

0 Comments 20 novembre 2008
Whysy

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