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L’équinoxe des dieux… En général, on parle du crépuscule des dieux, pour faire référence à la mythologie nordique. Mais de mythologie il n’est point question ici ! Derrière ce nom de groupe énigmatique se cache probablement une symbolique toute simple : une divine égalité entre ténèbres et lumière, une durée similaire de jour et de nuit, un partage parfait entre bien et mal, entre beauté et noirceur.


Je n’ai pas encore eu l’occasion de me pencher sur les précédents travaux du groupe, (qui existe depuis près de 20 ans déjà) puisque je ne les ai découverts qu’avec ce dernier cru, qui marque le retour du combo après 5 ans d’absence. Mais quoiqu’il en soit, je peux vous affirmer avec certitude qu’ici, nos suédois ont choisi de nous plonger dans la face nocturne de cet équinoxe.

Ambiance décadente et gothique, danse macabre au cœur d’une crypte sinistre…Visions fantomatiques se dessinant à la lueur de la lune, cirque d’âmes damnées et de corps blafards… Le groupe s’insère dans le créneau déjà exploité mais toujours intéressant du Metal gothique à ambiance horrifique. Loin du doom de ses débuts (bien que l’on en retrouve parfois quelques traces discrètes dans les rythmiques), la formation s’approprie la formule de formations comme Moonspell, tout en lui offrant une dimension théâtrale et dramatique toute personnelle.

Proposant des rythmiques tantôt appuyées, tantôt masquées par les parties vocales torturées et les arrangements symphoniques, The Equinox ov the Gods réussit à nous convaincre grâce à des compositions solides, puissantes pour un album à la fois homogène et varié. Proposant une alternance entre un chant exalté et furieux (mais pas black pour autant, m’évoquant plutôt un Byron Roberts (Bal Sagoth), ou un Martin Walkyer (Skyclad) qui aurait rejoint le royaume des vampires), et des voix féminines aériennes à souhait, excellentes (« Necropolis », ou encore le superbe final de « Opus Umbrarum »), le combo scandinave nous promène comme il le désire dans son univers aussi glauque qu’attrayant, aussi désenchanté que magique.

Et l’auditeur de se laisser prendre par la main, depuis l’excellente introduction de « Wrath of angels », jusqu’aux parties vocales accrocheuses de « Ravens Flies » et de la puissante « Stigmata MMVII » (assurément l’un des meilleurs titres de l’opus), en passant par la froideur gothique d’un étonnant « Boy who dances with ghosts », à la beauté des breaks de « No Life » qui conclut l’album, et d’accepter de rentrer dans cet album original et très bien fait, disposant d’un son admirable, et qui ne livre ses secrets qu’au fil des écoutes.


Alors bien sûr, on pourra pester contre le chant masculin, assez monotone et donc parfois agaçant, contre les riffs parfois tout simples de ce Metal glauque et horrifique de facture assez classique, contre les compositions qui gardent une même constante… Mais ne boudons pas notre plaisir, et laissons-nous plutôt séduire par ces claviers ensorcelants aux développements symphoniques, par ces ambiances soignées, et ce climat sépulcral qui, insidieusement, s’insère partout… Et nous convainc de revenir toujours à cet album, qui, loin d’être un chef d’œuvre, n’en constitue pas moins une excellente découverte et une autre bonne surprise pour cette année. Un 8/10 qui a valeur d’encouragements, pour un groupe qui, vraiment, les mérite bien.


Gounouman

0 Comments 24 novembre 2007
Whysy

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