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C’est une place acquise dans mon top 2009 que DGM vient d’acquérir. Outre Different Shapes, une connaissance limitée des précédents albums ne me permet pas de poser une hypothèse quant à savoir s’ils sont égaux à ce FrAme qui me fait littéralement vibrer. Pourtant, on est en droit de se demander pourquoi un groupe d’une telle qualité puisse passer inaperçu et ne pas récolter les lauriers qu’ils méritent en passant dans la cour des grands du Métal moderne. Cette chronique entièrement volontaire marque un écart dans mes habitudes littéraires tant je suis porté par l’enthousiasme et ce, même après trois semaines d’écoute intensive.

À ma connaissance, aucune fusion entre Speed et Prog n’aura été aussi bien réussie. Loin des stéréotypes propres au métal habituellement performé par leurs pairs, les Italiens offrent un bijou de Métal rapide et hautement mélodique et l’atmosphère dégagée est toujours incroyablement positive. Les performances vocales du nouveau chanteur, Mark Basile, sont sans faille et pourraient aisément être résumées en un hybride entre Tony Kakko (No Looking Back), pour le timbre, et Jorn Lande pour la technique et la tessiture. Les mélodies très prenantes et joyeuses rappellent d’ailleurs celles des deux albums du duo Lande/Allen. L’instrumentation et la construction des pièces ne sont pas en reste et se marient parfaitement au chant. La musique est donc empreinte de textures introduites par le guitariste, Simone Mularoni, et par le claviériste Emanuele Casali. Les deux larrons nous abreuvent de magnifiques duos qui, bien que techniques, impressionnent surtout par leur mélodicité et par leur appartenance propre à l’identité des pièces. Leur travail possède une légère touche progressive qui se marie aux pièces de façon si naturelle qu’il est difficile de la départager des sonorités Speed plus conventionnelles.

La structure de FrAme est particulière. L’excellente Hereafter ouvre les festivités, mais est tout de suite éclipsée par Enhancement. Not in Need tempère agréablement avec ses mélodies presque jazzy supportées par la guitare mélodique, et No Looking Back frappe avec son refrain empreint d’une surprenante dose d’émotion. Si les quatre premiers titres sont tous plus excellents les uns que les autres, Trapped... ponctue agréablement l’album par ses sonorités symphoniques et orientales pleinement mises en valeur par l’absence de chant. Away mérite aussi mention pour ses sonorités plus heavy, et Heartache par son intro électronique faisant place à une autre pièce totalement jouissive. Mention spéciale à Brand New Blood, et à Faiding and Falling, ballade qui clôt dignement l’album. Au final, on ne regrette que Rest in Peace, légèrement inférieure aux autres, et l’on déplore aussi que l’album ne dure que 50 minutes.

Force est de constater que cette galette est sensiblement différente du dernier album en date du groupe, Different Shapes. Alors que le chant est sans équivoque bien meilleur, les breaks progressifs semblent de plus en plus délaissés au profit d’un hybride épuré et légèrement plus homogène, plus rapide.

L’intégrité de FrAme, ses mélodies incroyables et les prouesses musicales de l’équipe romaine méritent donc mention. Cependant, ce qui départage vraiment la musique du groupe d’un lot de prétendants, c’est cette bonne humeur qu’elle provoque, cette énergie qui rayonne. Remède suprême à l’ennui ou aux pensées noires, l’atmosphère dégagée par la musique de DGM donne des forces ! L’évolution du groupe est à son paroxysme, on ne saurait croire que ces trois lettres resteront bien longtemps dans l’ombre ! « Two thumbs up » aux Italiens !

0 Comments 16 mars 2009
Whysy

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