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L’évolution musicale de Labyrinth est pour le moins étrange, mais pas pour autant inintéressante. Auteur à ses débuts d’un Heavy symphonique de très bonne facture (on citera comme référence l’excellent Return To Heaven Denied), le groupe s’est ensuite dirigé vers des sphères plus progressives et malheureusement moins attractives (Sons of Thunder), avant de revenir vers un Heavy plus racé et débarrassé de toute approche superflue (Labyrinth). Ce revirement ne se fera d’ailleurs pas sans mal puisqu’il entraînera le départ d’un des membres fondateur du groupe, Olaf Thorsen, parti s’épanouir au sein de Vision Divine.

La nouvelle orientation musicale du groupe est logiquement poursuivie sur cet opus. Exit donc les morceaux à tiroirs, le groupe italien fait désormais dans le Heavy Mélodique simple, direct, mais efficace ! Les compos sont ici plus compactes et suivent toutes une structure assez similaire, voire formatée (un comble aux vues du passé musical du groupe). Les refrains succèdent aux couplets qui succèdent aux refrains et ainsi de suite ... avec le traditionnel break au 2/3 du morceau, truffé de soli de guitare. C’est d’ailleurs lors de ces breaks que le groupe se rappelle à son passé et propose un prog’ aux rythmes et aux mélodies imparables.

Bien évidemment, rien de révolutionnaire ne ressort de cet album, les titres restent dans une veine assez traditionnelle (L.Y.A.F.H, M3), mais Labyrinth sait y faire pour accoucher de morceaux aux refrains accrocheurs (Deserter, Face and Pay, ...), proposant des titres tantôt up-tempo (Nothing New, Dive In Open Waters), tantôt mid- ou down-tempo (Malcolm Grey, Freeman). Mention spéciale pour Deserter, véritable hit en puissance !!!

Roberto Tiranti montre ici qu’il est un excellent chanteur, puissant, mélodique et sans les gimmicks parfois lassants de certains de ses confrères italiens. Le batteur, Mat Stancioiu (qui officie également au sein de Cydonia) s’en donne à cœur joie derrière ses fûts, appuyé en cela par une basse (tenue par Cristiano Bertocchi) qui pour une fois n’est pas « sous-mixée » et par une guitare rythmique bien présente. Cette dernière, aux mains de Pier Gonella, distille des riffs heavy bien lourds, lorgnant parfois carrément vers le Thrash... Mais attention, Labyrinth reste un groupe de Metal (très) Mélodique !!! L’autre gratteux du groupe (Andrea Cantarelli) comblera les amateurs de soli et le claviériste (Andrea De Paoli) intervient savamment, sans trop en faire, et en évitant les irritables nappes de clavier Bontempi !

Au final « Freeman » est un très bon album de heavy mélodique qui, bien qu’il ne soit pas un incontournable du genre, plaira sans aucun doute aux amateurs du style.

0 Comments 15 mars 2007
Whysy

Whysy

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