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Voici un conte légendaire, l’histoire d’un groupe de Métal qui naquit au fin fond d’une botte magique, vivier de folles cavalcades guitaristiques. Les symphonies prennent place sur les Terres enchantées, et la musique se répand bien au delà des frontières de la botte abracadabrantesque… A l’aube de la victoire, d’une conquête totale grâce à leurs mélodies enchanteresses, les musiciens s’autoproclament roi d’une niche musicale qu’ils avaient eux mêmes crées ! Ah oui mais la vie serait ennuyeuse et sur les terres enchantées on aime le risque, nos héros décident de donner des concerts à travers tout le pays sous une pluie de milles feux, le succès est total, les musiciens semblaient alors investi par le pouvoir de la flamme du dragon de Bruce Lee himself !  Comme la concurrence était de plus en plus rude sur le créneau musical évoqué un peu plus haut ! Nos amis décidèrent de créer un nouveau style, pour, à nouveau, s’autoproclamer roi de la catégorie ! ! ! Et, bis repetita, les symphonies prennent place sur les terres enchantées, plus travaillées, plus instrumentales, plus cinématographique (le petit C. Lee est demandé au service des ressources humaines pour qu’il touche son gros chèque avec plein de zéro !), mais moins directe et accrocheuse… Une nouvelle musique qui ouvre les portes de la renommée, mais qui laisse perplexe les Die Hards Fans ! ! !  Impossible de ne pas faire l’unanimité, la carrière du groupe sera dictée par le joug du triomphe ou de l’agonie… et c’est bien l’agonie qui a failli l’emporter (je me demande encore aujourd’hui pourquoi !!!), mais on ne meurt jamais vraiment, après ce triste épisode, après avoir versé une larme gelée nos anges de la musique ont été pris dans le la froideur de l’étreinte de la peur ! Peur de ne plus plaire, peur d’être oubliée malgré des efforts inconsidérés pour nous rappeler à leur bon souvenir ! Allez, un dernier raid dans les terres enchantées, pour l’éternité ou le chaos ?  Le premier constat est évident, Rhapsody Of Fire nous offre une sorte de retour aux sources, moins d’orchestrations, des refrains directs et accrocheurs, et une volonté claire de vouloir satisfaire tout l’auditoire !  Une fois passée l’intro anecdotique, on est plongé immédiatement dans les territoires enchantés d’Algalord ! Le titre éponyme est un amuse bouche digne des plus grandes pièces du combo, et le refrain épique et mélodique vous scotchera sans aucun doute !  Les pistes se succèdent sans réelles surprises... mid-tempos (« Ghosts Of Forgotten Worlds»), speederies (« From Chaos To Eternity», «Tempesta di Fuoco», «Tornado»), ballade chanté en italien (ça fait quand même 4 albums qu’ils nous resservent la même chose ;)), et pour conclure... surprise, la pièce épique de 18 minutes («Heroes’ of the Waterfall Kingdoms») !!! Clairement, on ne peut s’empêcher de penser que le groupe est en roue libre, et qu’il cherche à rattraper le temps perdu en proposant un album tous les six mois afin de gonfler le compte en banque et de satisfaire la maison de disque...  Le disque n’est pourtant pas avare en expérimentations, on a droit au premier titre speed chanté en italien avec « Tempesta di Fuoco », où Fabio nous sert une prestation tout bonnement magique ! Un titre tirant sur le Black, « Aeons Of Raging Darkness » (gentillet, le black, gentillet...), dans la lignée d’un « Thunder’s Mighty Roar » mais tourné façon Bal Sagoth, et enfin un « I Belong To The Stars » inclassifiable, façon « Silent Dream » (sur le disque « Triumph Or Agony »), qui chatouillerait le Pop-métal, mais plaisant au final !  La pièce clôturant l'album, comme toujours, est plus que séduisante, elle est trippante, prenante, jouissive, mais il est dorénavant impensable que le groupe se rate sur ce genre de piste !  Après moults écoutes, je ne suis toujours pas fixé sur ce «From Chaos To Eternity» ! La rondelle, censée clôre la saga, me paraît un poil inégale par rapport à ses prédécesseurs, le tout paraît trop hétérogène pour s’inscrire dans les concepts développés par sieurs Turilli et Staropoli ! Ce qui peut surprendre après l’écoute de « Frozen Tears Of Angels » et surtout de « Cold Embrace Of Fear », qui magnifiait au possible l’idée de bande originale de film, et qui brillaient de par la cohérence dans la succession des titres, des ambiances !  Avec « From Chaos to Eternity », on est loin d’avoir un mauvais disque, je vous rassure, le rendu est impeccable, Turilli assure à la gratte, Staropoli est omniprésent. On a même droit à des duels guitares claviers, qui étaient plus que sporadiques sur les précédents opus... mais la démarche n’est pas claire, on a vraiment l’impression d’écouter une sorte de Best Of plutôt que la conclusion de la Saga épique concocté par les italiens !  Musicalement, on se rapproche d’un « Dawn Of Victory » (pochette à l’identique au niveau des coloris !), ce qui ravira la majorité d’entre vous, mais qui à mon sens marque un sérieux retour en arrière (coup de frein ?) dans la carrière du groupe, et qui semble plus faire écho à une demande mercantile, qu’à un réel esprit d’artiste !  Il serait cependant difficile de bouder son plaisir tant la galette est plaisante, Rhapsody évolue une sphère au-delà de ses concurrents directs, et c’est pour cela qu’on les aime nos transalpins !  Savourons ce disque comme il se doit, du Hollywood métal, oui le Hollywood métal des débuts, bye bye le « Film Score Métal »... et faisons place dans les mois à venir à une nouvelle facette, car aux dires du groupe, les prochains concepts ne se situeront plus dans un univers de Fantasy...  Allez je mise une pièce sur la botte magique qui se transformera en Moon Boot, avec un concept futuriste, façon « Prophets Of The Last Eclipse » !  Ps : Comme toujours, les promos nous parviennent sous forme de MP3, il n’est pas impossible que je fasse un edit de cette chronique après avoir eu le booklet entre mes mains, et avoir savouré le concept dans sa globalité !!!  Note réelle : 7/10, mais bon, Rhapsody reste Rhapsody, et qualitativement, c’est ce qu’il se fait de mieux... juste après Pathfinder ;)

0 Comments 09 juin 2011
Whysy

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