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L’une des meilleures nouvelles musicales de ces dernières années est le retour en force du Hard rock mélodique. Qu ‘il soit dénommé Hard FM,Hard US, ou encore Adult Oriented Rock, (ou quelque soit l’ étiquette que vous accordez au style),  l’éclosion nouvelle de jeunes pousses prometteurs comme HEAT, Brother Firetribe, Last Autumn's Dream,le renouveau de formations établies comme Bad Habit ou Dreamtide,voir le maintien des survivants comme Journey ou TOTO, révèlent le dynamisme d’une scène des plus sympathiques de notre spectre musical.

Frozen Rain est une nouvelle formation articulée autour de Kurt Vereecke (clavier et basse) qui s’inscrit dans ce courant où synthétiseur, guitare fluos  et soleil couchant se marient si bien.  Le groupe belge qui tente d’apporter sa pierre à l’édifice avec sincérité, présente ainsi avec un album éponyme (donc intitulé Frozen Rain pour ceux qui n'ont pas suivi :) ) le long aboutissement d'une expérience musicale longue de deux décennies forte de rencontres fructueuses d'après la liste impressionnante des invités paraissant sur ce disque (Notamment Tommy Denander, guitariste de Radioactive et Daniel Flores, batteur de Mind's Eyes)

La formation présente un album typé 80 qui développe sans nostalgies, (juste le plaisir prime), des morceaux dynamiques et fruités très vivifiants.Il faut dire que les claviers à la Van Halen, les mélodies sucrées et les guitares concises ou éruptives en soli prêtent plus aux sourires et à la détente qu’aux considérations négatives. Fermez les yeux, amis lecteurs, vous êtes en 1986, à Miami, vous arborez une moustache frisée, des reebock et une veste pailletée...il fait beau, il fait chaud, la plage est là toute proche, la vie est belle et une pluie fine et glacée aromatisée au fruit de la passion vient vous rafraîchir !! Si on rejoute la vision d’un match épique de beach volley féminin se réfléchissant dans vos lunettes de soleil hypertrophiées, vous obtenez la situation idéale pour écouter Frozen Rain.Ecoutez ainsi Park Cafe ou  Red Light Zone et vous conviendrez, amis lecteurs, que ce genre de musique se prête aisément aux songeries plaisantes. Certes elles ne laissent pas de traces inoubliables dans votre esprit, mais elles ont le mérite d'être plaisantes et  spontanées.

Ce son, irrésistible et séduisant, et des formats courts sans complexités superflus, permettent au disque de faire son chemin sans aspérité: il se déguste en fond comme il se vit en détail sur les hits bananiques et immédiats que sont Music keeps me alive,On the Run ou Never Be a Fool Again. Bref Frozen Rain  fait son petit effet à chaque écoute. Les titres sentent la passion, l’amour pour le genre et le chant est assuré avec maestria. L’omniprésence du clavier qu’il soit dégoulinant, sucré-praliné ou sautillant présente le cadre sur lequel vient se greffer une guitare de Rik Priem qui n’est pas sans évoquer les meilleures réalisations de Jim Peterik ou les sonorités de Toto. Quand tous ces ingrédients se retrouvent ensemble, ça donne des hits sympathiques tout droit sortis d'une bande son d'une suite improbable de Top Gun.

Cependant, le disque est assez unidimensionnel, c'est du pur Hard Fm et il peut paraître monolithique à l'écoute. Les seuls écueils notables étant la prépondérance des mid tempi et des ballades,  inévitables pour le style mais en retrait par rapport à la qualité d’ensemble du disque. A l’exception de My Heart Believes It's True(c’esti pas un titre tout mimi, ça? :)) Frozen Rain ne peut éviter l'effet-vous reprendrez bien un peu de sucre (ah le Trop, mais vraiment trop douceureux Say that you love me digne des génériques AB production)qui comme le miel sont toujours très agréables mais qui finissent par coller les doigts en fin d'album.

En conclusion, Frozen Rain propose un disque rafraichissant porté par le passion pour un style indémodable. Un album plaisant et professionnel qui ravira les amateurs du style.

0 Comments 23 juin 2009
Whysy

Whysy

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