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Avec The Legacy, les musiciens d’Helloween ont sauvé une espèce en voie d’extinction, celle des fans continuant à voir en eux les leaders de la scène Heavy. L’honneur était sauf, malgré cela ils n’ont pas traîné à repartir en studio enregistrer une nouvelle galette : Gambling With The Devil. Sacré pari en effet car après le succès de The Legacy, Helloween aurait très bien pu faire comme tant d’autres grosses cylindrées du Heavy, attendre pénard 4 ou 5 ans avant de proposer une suite. Mais Helloween en a dans le pantalon et a préféré repartir à nouveau à l’assaut du monde, pour se venger de ceux qui avaient douté d’eux, pour reconquérir le peuple métallique, pour répandre ses ondes sonores jusqu’au moindre interstice subatomique de vos neurones. Helloween est (encore) de retour…  …Et il n’est pas content à en croire le premier titre plutôt violent qu’est kill it, impressionnant par sa virilité et son aspect bien rentre-dedans. Le refrain, offensif, ne fait pas dans la dentelle, et Andi Deris n’est pas en reste puisque son chant est ultra-burné. Mais pourquoi ne pas se cantonner à un joyeux speed mélodique ? C’est pour mieux te croquer mon enfant. Et oui, quand Helloween tente le Diable, il ne le fait pas à moitié. Certes, on pouvait s’attendre à un peu de changement, puisqu’on nous avait avertis que tous les musiciens avaient composé cette fois-ci. Mais je ne m’imaginais pas ces variations d’agressivité, ces sautes d’humeur schizophréniques voyant s’enchaîner sans pause le riff trash omniprésent de the bells of 7 hells et les parties symphoniques de fallen to pieces. Et que dire de la folie vocale d’Andi Deris, capable au sein d’un même titre de s’énerver puis de paraître l’instant d’après doux comme un ange, la voix dénuée de toute agressivité. D’ailleurs, heureusement que ces passages-là ne durent pas très longtemps car le mix suraigu aseptise alors complètement son timbre vocal. La voix de méchant d'Andi Deris est elle méchamment efficace. Helloween se joue ainsi de l’auditeur tout au long de l’album en passant du côté lumineux de la citrouille à son côté obscur.  Ces variations imprévisibles ne sont pas là pour compenser un manque d’inspiration. Elle est au rendez-vous, à l’image d’une section rythmique d’enfer : le jeu du nouveau batteur Dani Löble défrise le caniche de ta mémé et vient parfaitement épauler le trop-plein d’hormones d’Andi Deris. Non, mon reproche se situe plutôt sur le côté souvent trop direct de la musique. D’ailleurs, sans ce petit côté agressif, certains titres auraient pu se voir étiqueter « pop-rock », comme can do it et as long as I fall, qui passeraient presque inaperçus dans un album de Fool’s Garden. Mais si j’ai d’abord maudit ces deux titres pour leur simplicité, j’avoue que si je les écoute de bon matin, leurs saletés de refrains me restent dans la caboche pour la journée. Incontestablement, l'album est efficace et jouissif, mais risque à l'essouffler un peu vite. Il y a bien quelques breaks, mais plus de passages épiques ne lui auraient pas fait de mal. Je n’ose imaginer the bells of 7 hells et heaven tells no lies agrémentés d’une intelligente touche de finesse et de magie supplémentaire, ces bons titres se seraient alors transformés en de magistrales pièces. Heureusement, Helloween n’oublie pas les fondamentaux, et les solos de guitares sont toujours aussi fouillés et agréables, du grand art sur quasiment chaque morceau. Écoutez, si vous ne me croyez pas, ceux de heaven tells no lies et dreambound, du pur bonheur. Toujours dans la catégorie des fondamentaux, on retrouve quand même des titres guillerets comme final fortune ou the saint, du tout bon.  J’ai retenu de ce Gambling With The Devil son côté agressif, son efficacité et cette volonté de composer des morceaux vraiment différents les uns des autres. Le hard fm et le popisant côtoient des titres heavy à souhait et d’autres plus traditionnels dans le genre speed mélodique. Si avec tout ça vous n’y trouvez pas votre compte, si vous êtes toujours convaincus que les belles années Helloween sont définitivement loin derrière, si vous continuez à clamer sans vergogne que la période post-Hansen n’est qu’offense à la légende bâtie par les premiers albums, alors vous êtes définitivement et irrémédiablement fâchés avec Helloween. Moi, je ne le suis plus, même si la citrouille n'est pas redevenue le fabuleux carosse de l'époque des Keepers Of The Seven Keys . [right]Chris[/right]

0 Comments 25 octobre 2007
Whysy

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