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Je vous vois venir amis lecteurs!! Un album introuvable, un groupe oublié et végétatif depuis 2006 et la parution d’une obscure vidéo reprenant  des sessions d’enregistrement de soli  d‘un guitariste en short… Voici le parfait exemple de groupe  insolite  qui mérite un éclairage rétroactif de la part de votre fidèle serviteur, indéfectible zélateur de la cause speed à claviers par temps clair, par temps moite par tous les temps.  
Il faut dire que le deuxième album de Treasure Land, Gateway m’est parvenu à la faveur d’une découverte fortuite qui rétrospectivement rappelle comment des heures de plaisir peuvent dépendre d’un simple geste, d’un choix de disque,  d’un regard passant paresseusement sur le bac d'un libraire qui s’illumine quand il saisit une découverte. Ce bonheur simple m’a été donné par un disque gratuit accompagnant une publication hors série  d’un magazine dédié à la gloire du true métal en 1998 (mais quelle année!) .Ce disque promotionnel fut mythique car il m’a fait découvrir Kamelot (Millenium leur meilleur titre), Virgin Steele et Treasure Land par l’intermédiaire d’une chanson Heaven. Une chanson? plutôt une claque mélodique, technique et  néo-classique qui en 1998 débutait la vague true power speed à claviers. Je  m’étais procuré du coup l'album qui a depuis sommeillé dans ma discothèque en d’augustes compagnies et qui ponctuellement me rappelle comment cette formation suédoise fut originale en son temps.

Tout d’abord le chant de Jakob Samuel,  qui a depuis fait les beaux jours des canidés glameurs The Poodles, apporte une touche très singulière à la formation speedeuse. Non par son élégance, Il faut le voir en chemise à imprimés tigrés et frange blondasse, (!) mais par sa prestation car si le bougre était déjà pétri de talent, son chant surprend comme si il n’était pas encore tout à fait en place.

15 ans d’écoute tout azimut de  formatage speed heavy ont calibré quelques peu mes attentes et en réécoutant Gateway le chant Hard rockisant apparait presque saugrenu par moments. J’affectionne les voix claires puissantes, limpides et cristallines et  c‘est incroyable comme le formatage des vocaux (Fabio Lione, Dougie White, John Lee Turner...)  a développé des réflexes, des attentes qui rendent étranges tout autre timbre. Oui le chant dénote, il surprend parcequ’il est personnel et ... Passés ce décalage initial, il faut reconnaître que le timbre Hard Rockisant sied particulièrement bien à l’ensemble, comme la ballade Rendez Vous, et qu’il parvient même à dynamiser les titres néo-classiques malmsteeniens qui étrillent les papous  par lot de douze.  Possessed le meilleur brûlot de cet album peut témoigner aisément de ce savoir faire qui n'est pas le seul point fort de Treasure Land.

La musique du groupe sait varier les plaisirs entre interlude jazzy et iconoclaste de King of all Kings, une basse bien présente (comme un zest de heavy traditionnel) et fulgurances néo-classiques (le guitariste Jonas Hörnqvist se débrouille parfaitement et les claviers complètent avec vivacité et présence ces lignes virveoltantes d'arpèges bien relevés).Le groupe ne se complait pas dans le convenu et néglige la facilité pour imposer des compositions approfondies et variées comme Where Tomorrow Will Remain même si l’album reste assez inégal en partie par sa diversité des instrumentaux, ballades, titres alambiqués.

Echo d’un passé révolu mais pas si lointain de l’âge d’or du speed true metal, Gateway peut-il se différencier de la cohorte d’albums semi légendaires et furieusement superflus des groupes mythiques trop précocement disparus? Majestic, Meduza, Nightscape, Timeless Miracle, Seven Seraphim
Peut être pas car la formation n’ a pas survécu à cet effort. Aucune publication officielle ne confirmera ces qualités de composition car la réalisation d’une démo en 2006 n‘aboutira jamais. Anecdotique donc furieusement indispensable, Treasure Land ne mérite pas de sombrer dans l’oubli: ce témoignage flmaboyant de la comète speed ravira les exégètes acharnés du genre.

0 Comments 08 octobre 2013
Whysy

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