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Je persiste, et signe. Et je l’affirme, le glam finira par contaminer Heavylaw. C’est ma mission. Et je ne m’économiserai pas. Bientôt, la large ceinture en vinyl rouge, sertie de clous dorés, et parsemée de paillettes sera LE cadeau que chaque membre voudra se voir offrir le jour de son anniversaire. Avant d’en arriver un jour -rêvons un peu- au futal moulant en skaï, imitation peau de serpent.
Alors bien sûr, il se trouvera bien quelques irréductibles, réfractaires désespérés, le dernier carré de grognards, prêts à se faire hacher sur place à coups de riffs sleazants plutôt que de jurer allégeance au Hair Metal.
Et bien je leur dis simplement, et de façon fort péremptoire: Que les gonades élastiques de Haircule vous catapultent au fin fond de la moumoute poisseuse et synthétique de Lady Cracra!!
Et écoutez plutôt la glameur qui enfle dans le lointain, une glameur  irrésistible qui résonnera bientôt comme un chant de victoire: SLEAZYLAW SLEAZYLAW
           JE TE SLEAZE TA GLAM
           SLEAZYLAW SLEAZYLAW
           TU ME SLEAZES MON GLAM

Donc, vous qui avez redécouvert l’audace des colorisations capillaires polychromes, suivez-moi, reprenez vos binettes, et allons trifouiller les sillons de cette galette afin d’en extraire les senteurs, les effluves, toute la quintessence d’une bonne glam, promesse d’une équipée délicieusement sauvage qui nous amènera à tutoyer l’Eternal Sleaze au beau milieu d’une débauche d’effets pyrotechniques!

CRASHDÏET signe ici son troisième opus. Et c’est aussi son troisième chanteur. Simon CRUZ.
Choix judicieux. Son organe vocal  s’exprime dans un registre très proche de celui du regretté Dave LEPARD, et bien sûr, cela ravit les fans de la première heure. Proche aussi de celui d’un Sebastian BACH, un organe tout autant polymorphe, indifféremment clair, rocailleux, éraillé, hurlant, chaud, une valeur ajoutée qui tire chaque compo toujours plus haut. Mais un line up à géométrie variable, ça peut poser problème.
ARMAGEDDON. 4mns plus tard, on est rassurés.  ARMAGEDDON débute idéalement ce
GENRATION WILD, assorti - déjà - d ‘un refrain qui tue, labellisé 100% glam. Des guitares pratiquant un heavy suffisamment gras pour que ça tâche lui tiennent compagnie. Quant à Simon CRUZ, il nous fait une petite revue de détail des octaves disponibles.  Fraîchement évadé de l’addictif REST IN SLEAZE, je suis donc en terrain connu.
SO ALIVE. L’excellence de la bombe glam-rock. Rien n’y manque. La voix « bad boy » et filtrée du chanteur qui emporte tout sur son passage. Le refrain jubilatoire, classiquement composé des chœurs auxquels « répond » Simon CRUZ, mais des chœurs qui vont aussi s’inviter un peu partout. Le breakdown, qui fait rappliquer dare dare une  lead guitar qui n’est de toute façon jamais très loin.
Un constat, le son des guitares se fait plus propre. Préfigure t’il une approche moins heavy, et donc plus hard rock? Réponse: oui, et cela se confirmera dans les titres suivants. Mais le son reste énorme. C’est une production à la suédoise, le pays de Volvo, quand même.                        
GENERATION WILD.  Un hymne, tout simplement, dédié à la gloire du hair métal, véritable étendard -orné du blason du dragon chevelu SOG, revêtu de son manteau imitation peau de panthère- que CRASHDIËT pourra fièrement brandir au début de chaque concert.
Simon imite une moto sur le hard rock viril de REBEL, aussi sauvage qu’une virée en Harley.
Nomdidiou, ça me redonne l’envie de faire du vélo d‘appart, moi.
SAVE HER. Sur un tempo plus lent, cela aurait pu constituer LA ballade. Mais CRASHDÏET a choisi l’option mid tempo. Et ça me plaît. Très joli morceau délibérément tourné vers le rock mélodique, cet arrière-goût de ballade lui confère une vraie émotion, parfaitement restituée par le chanteur, dont la voix, encore une fois, s’adapte parfaitement à l’exercice mélodique du moment.
DOWN WITH THE DUST, infernal petit brûlot de 2mn50, a tôt fait de sécher nos larmes de métalleux attendri par le précédent SAVE HER. Et le solo de gratte est un petit régal.
Intro bluesy sur le puissant NATIVE NATURE. Cette pointe chauffée à blanc plantée dans le skeud va donner du fil à retordre à votre lecteur cd. Son refrain va s’imprimer en relief sur vos popotins, le laser de votre pauvre platine ne sachant plus  quel sillon emprunter.
CHEMICAL. L’OVNI. La quatrième dimension. L’intro, pourtant déjà entendue et réentendue. Le pré-refrain, que bien sûr, vous allez prendre pour le refrain, c’est fait exprès, c’est comme le mille-feuilles, y’a plusieurs couches. Patience. Voilà le refrain. Le truc incroyable bricolé avec trois notes, mais qui va vous empêcher de dormir pendant plusieurs nuits. Des insomnies nécessaires pour parvenir à le fredonner sans faute jusqu’au bout. Culot monstre de la part de ces quatre furieux qui ne doutent de rien. Et ouais,  c’est ça, la glam’attitude!
Sonnant clairement plus rock mélodique , BOUND TO FALL se voit néanmoins nanti de chœurs-refrains plus glam tu meurs. Et le mélange fonctionne à merveille.
Pour terminer, BEAUTIFUL PAIN sera mid tempo, ayant vocation à être poignant. Il le sera au travers de ses textes, et aussi, tout naturellement grâce à la mélodie. BEAUTIFUL PAIN reprend les qualités émotionnelles de SAVE HER, qualités exacerbées par un puissant refrain.

JE RESUME JE RESUME JE RESUME JE RESUME JE RESUME JE RESUME JE RESUME
Donc…
Chœurs inoxydables hyper léchés.
Refrains aliénants, addictifs, jouissifs.
Guitares volubiles, lead guitare qui lead, riff, slick au début, au milieu, à la fin. En concert, on découvrira vraisemblablement que Martin SWEET possède quatre mains et utilise une guitare pourvue de six manches.
Un assommeur de fûts qui fait honneur à la profession.
Une basse, que l’on entend!!
Une production ciselée dans de l’acier chromé.
La construction classique couplet- refrain -solo  régulièrement mise à mal par des break et autres breakdown, antichambres ouvrant leur porte à une vigueur encore accrue de la chanson.
Et puis, il y a Simon CRUZ , vraie valeur ajoutée grâce à une voix «  so perfect » qu’il n’hésitera jamais à  pousser  au plus haut de son stock d’octaves, et que la prod n’hésitera pas à enluminer de divers effets toujours bien vus comme échos, reverb, filtrage, distorsion…

Encore une fois, CRASHDÏET n’invente rien. Les influences parfois très -trop?- marquées vont certainement en énerver quelques uns. D’autres vont aussi regretter le retour à un son plus propre, moins heavy que sur  REST IN SLEAZE, et par la même occasion une prise de risque minimaliste, tant ce GENERATION WILD ressemble à un « best of » du hair métal des années 80. Mais je m’en fous. L’essentiel est le plaisir stratosphérique que l’on peut prendre à l’écoute de la galette.  Voilà, je crois que je n’ai rien oublié. Ah si, une chose:
SLEAZYYYYYYYYYYLAW!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

0 Comments 22 août 2010
Whysy

Whysy

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