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Le petit Oliver est content: il est enfin passé à la télé dans une émission genre Starac' ou Nouvelle Star et, et  comme il a été sage, même si il n'a pas gagné, on a décidé de lui offrir le kit "Make Your Own Band", option AOR/Hard Rock. Alors, du coup il a eu de bons musiciens (Tommy Aldridge, Marco Mendoza et Søren Andersen, on a déjà vu pire !) et il a enfin pu sortir son propre album bardé de son nom: Oliver Weers.
Bon, si on utilise son nom, c'est surtout pour entretenir le buzz (si buzz il y a vraiment eu) autour du chanteur qui est plutôt bon il faut le reconnaître et qui est crédité sur l'ensemble des morceaux (si on ne compte pas "Army Of Me" reprise de Björk). Et au niveau de la musique, me direz-vous ? Et bien le groupe verse donc dans un AOR/Hard Rock (comme précisé plus haut) somme toute assez classique rappellant Whitesnake, Gotthard, Scorpions, et même Avantasia sur le morceau "Crawling Back Again". Oliver possède d'ailleurs un timbre rappelant le sieur Sammet par moments.
De plus, cet album jouit d'une production en béton, puissante à souhait et mettant bien en valeur tous les instruments.

Mais bon, pour être honnête, ce n'est pas un album que l'on a envie d'aimer tant il semble impersonnel du début à la fin. Les titres des chansons semblent être tout droit sortis d'un générateur aléatoire de titres rock n'roll (jetez un coup d'œil à la tracklist) et ne parlons pas des paroles alignant avec fierté clichés sur clichés, tout ça dans la bonne humeur. Musicalement, c'est du vu et revu, tant et si bien que ce "Get ready" pose ses options pour la case "à oublier". Et puis on ne peut pas dire que le groupe optimise ses chances. Vas-y que je te met un jolie ballade au milieu pour calmer, et on va l'appeler "Will You Be Mine", personne ne l'a jamais fait avant ! Et comme nous sommes très facétieux, on va appeler un titre "Angel" et ce ne sera pas une ballade !

Mais malgré tout (il faut bien chroniquer l'album en fin de compte...) on y revient en se disant qu'après tout "Cet album n'est peut-être pas la surprise du siècle (ni même du jour), mais au moins il est plaisant". Et c'est bien ça qui sauve cet album: à défaut d'être originales, les chansons restent efficaces et on se prend vite à fredonner les refrains directs facilement mémorisables. Et si les premières écoutes débouchent sur "C'est dingue, aucun titre n'est complètement réussi, soit le riff d'intro est énorme mais le refrain se vautre, soit c'est l'inverse", les suivantes forgent un plus raisonné "Au final, sans inventer la poudre, on passe un bon moment". Cela n'empêche pas l'impression de non-aboutissement chez certaines chansons, comme "Even Giants Cry" qui déboule à 100 à l'heure avec un riff metal très rentre dedans et qui pourrait être une tuerie si ce refrain mou et plat au tempo ralenti venait tout gâcher, ou les 3 dernières de l'album jouant bien leur rôle de bouche-trous, et ayant au moins la décence de se placer en fin d'album. "Ouais, on est les bouches trous, on a des riffs tous simples et des refrains pas travaillés du tout !".

Si on occulte la reprise de Björk, certes meilleure que l'originale (pour un fan de Hard Rock du moins) mais toujours banale, on se retrouve avec les 7 premiers titres qui donnent sa valeur à l'album. Deux tiers valables, ça fait un peu "light" au final...
Mais ces titres en question ne sont pas mauvais et on y trouve de vraies réussites comme "Angel" et ses guitares qui font rakatakatak ou "First Day Of Our Life", très rentre dedans et porteur d'un très bon refrain. Et au bout de quelques écoutes, même la ballade, dont on n'appréciait au début que le son magnifique des guitares, devient émouvante, si toutefois abstraction est faite des paroles, ridicules au possible (mais c'est une constante sur l'album).

En définitive, nous nous trouvons en présence d'un album dont le leitmotiv semble avoir été "Éclatons-nous", qui ravira certainement les aficionados du genre tant il est bien exécuté, mais
qui ne restera malgré tout pas dans les annales, faut pas pousser...


(à noter la présence en Bonus sur certaines éditions de "Show Must Go On", reprise de Queen, fidèle à l'originale et pas déplaisante car utilisant bien la voix d'Oliver)

0 Comments 15 juin 2009
Whysy

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