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Attention chronique d’un artiste de légende avec le groupe King Diamond et son dernier album Give me Your Soul... Please. King Diamond n’est pas le premier venu dans le monde Métal : après avoir usé ses guêtres au sein de Black Rose, le versatile vocaliste va entrer dans la légende avec le groupe Mercyful Fate et le mini –lp Nuns have Fun et sa pochette en noir et blanc. Mais c’est plus encore avec la signature chez le jeune label Roadrunner (nous sommes en 1983) et la sortie de Melissa que le groupe et son chanteur à la voix de castrat va définitivement marquer l’histoire de la musique.  Un album plus tard (Don’t break the Oath) et King Diamond quitte le groupe pour se consacrer à une carrière solo qui dure maintenant depuis plus de 20 ans. King Diamond le groupe verra de nombreux musiciens prestigieux croiser la route du King : de Sony Shaw (Therion, Notre Dame) à Mickey Dee (Motörhead) ou le toujours fidèle Andy La Rocque à la six cordes. . Tous ces musiciens talentueux n’auront pour seul but que de rendre concret les cauchemars de King Diamond. Car l'homme semble vivre dans un monde peuplé de sorcières, de manoirs hantés, de petites filles inquiétantes et autres créatures lugubres.  Déjà dans Mercyful Fate, son maquillage démoniaque (beaucoup de groupes de Black lui doivent une fière chandelle), son micro en forme d’os et ses textes clairement orientés vers l’occultisme vont faire de King Diamond une inspiration pour beaucoup de groupes, à commencer par Metallica par exemple (qui n’a pas hésité à exécuter un medley de Mercyful Fate de grande qualité sur la dernière version du Garage Days). Bien entendu ne pas parler de sa voix unique serait une hérésie : King Diamond est le seul chanteur à ma connaissance à pouvoir chanter tout aussi bien dans les aigus (ce n’est pas Farinelli mais presque) que les graves et c’est ce mélange qui donne toute son originalité aux œuvres du King.  Et son goût pour l’étrange va encore plus se développer avec ses albums solos comme Them ou Abigail partie 1 et 2. Bref en 2007 King Diamond n’est pas prêt à rendre les armes et c’est toujours chez Massacre Records que son nouvel opus va voir le jour.  Comme souvent, son album débute par une introduction lugubre à souhait : tic tac d’une horloge, orgue d’église, voix étouffées, chœurs inquiétants… introduction qui contraste d’autant mieux avec Never ending Hill qui attaque sur un tempo rapide ce Give me your soul Please. Les guitares de Andy La Rocque et Mike Wead alternent avec un bonheur égal les rythmiques énergiques et les solis techniques et font de ce titre une époustouflante entrée en matière.  Les autres titres varient du Heavy mi tempo comme Is there anybody où les vocaux de King Diamond passent sans aucune difficulté du grave à l’aigu, il se permet même de chanter dans ces deux tonalités en même temps ou Black of the Night qui est du même acabit avec un rythme entraînant et des soli époustouflants (et ce tout au long de l’album).  Mirror Mirror débute sous de bons auspices avec des vocalises dont seul King diamond a le secret et toujours ces parties de guitares superbes. Pour faire un parallèle avec Mercyful Fate, je dirais que Mike Wead et l’incontournable Andy La Rocque sont des équivalents de Hank Shermann et Michael Denner : même précision chirurgicale, même efficacité et surtout un énorme talent. De même pour The cellar et sa mélodie envoûtante et son refrain inquiétant à souhait.  Petit intermède printanier (ou trou normand si vous préférez) façon King Diamond avec Picture in Red et sa minute vingt sept d’arpèges funestes avant le morceau éponyme et sa double grosse caisse à l’abordage. Le refrain de ce morceau est absolument imparable avec l’ajout d’une voix féminine et une fois de plus un travail de titans des deux bretteurs de service.  La fin de l’album est dans la même lignée avec ce Floating Head et ses riffs syncopés à souhait, Cold as Ice qui porte bien son nom tant la trame lancinante du morceau est glaciale. Shapes of Black et son introduction au clavecin et The Girl in the Bloody Dress servent de très bons apéritifs Heavy avant le dernier morceau Moving OnKing se permet même d’inviter une chanteuse: cette merveille est un mélange réussi entre la ballade avec son introduction à la la guitare acoustique et le pur Heavy. Et ces deux voix entremêlées qui nous délivrent une histoire dont King a seul le secret vous donneront des frissons comme rarement. Un morceau idéal pour clôturer cet album sur une note mélancolique à souhait.  King Diamond nous offre donc 13 compositions à la fois accrocheuses, mélodiques et dans la lignée de ce qu’il a pu faire auparavant. Le plus étant une cohésion totale au sein de l’équipe qui font de ce Give me your soul...Please un équivalent au fantastique Abigail. Rien de Moins.

0 Comments 05 juillet 2007
Whysy

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