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Les affinités entre musique classique et métal ne sont, désormais, plus à démontrer. Tout cela est une bien vieille histoire, histoire jalonnée de noms comme ceux de Yngwie Malmsteen ou Vitalij Kuprij. Tous deux servent un métal paré de ses atours les plus néo-classiques. Mais le second, s’il reste moins connu que le premier, demeure un compositeur prolixe connu entre autres pour son rôle dans le groupe Artension. Sa carrière solo n’est cependant pas en reste car le pianiste ukrainien peut se targuer de sortir, en ce début d’année 2007, son cinquième album solo nommé Glacial Inferno. Pour cette aventure, le line-up compte le guitariste Michael Harris et une section rythmique composée de John Macaluso (batterie) et Randy Coven à la basse.

Comme je le dis souvent le métal instrumental représente un véritable challenge pour un compositeur puisqu’il s’agit de captiver l’auditeur durant tout un album. Alors l’enjeu devient souvent d’étaler un maximum d’influences pour créer un album assez hétérogène pouvant satisfaire les auditeurs open-minded.
Vitalij lui, se contentera, à l’instar de Malmsteen, de mixer des éléments néo-classiques et métal. Mais contrairement à ce dernier il n’y a pas de déséquilibre instrumental. En effet, la guitare de M. Harris comme le clavier de Vitalij se partagent la vedette. Que ce soit Vitalij ou Michael les deux musiciens font preuve d’une virtuosité indéniable et d’un feeling plutôt agréable qui donnera envie de réécouter cet album. Le deuxième risque des albums de métal à caractère virtuose est de provoquer l’overdose de notes. Et bien sachez que si Glacial Inferno envoie des notes à profusion, on se demandera si c’est bientôt fini que lorsque nous atteindrons la dernière piste. Si Vitalij réalise ce tour de main c’est car il a eu l’intelligence de varier les tempos et ne pas sombrer dans le tout speed, il sait même parfois ravaler sa fierté et laisser le devant de la scène à la guitare de Michael Harris. L’aspect progressif de sa musique, tout en restant discret, permet de ne pas lasser l’auditeur. Bien sûr il ne faut pas être allergique au style néoclassique. Et oui, le lot commun des albums de néo-classique consiste à ressortir les plans les plus connus du classique. Alors oui, il y en a quelques uns mais on ne se dira pas constamment tiens encore ce plan-là, utilisé et réutilisé. Bouuuuh réchauffage, branlage.
Rahlala… le piano, que c’est beau (tiens ça rime). Incontestablement, Vitalij aime utiliser le piano, ce son prédomine sur les sons claviers et c’est certainement ça qui fait la force de Vitalij. Il émane de cet instrument une véritable magie, les notes pleuvent avec fluidité et grâce, elles ne sonnent ainsi pas trop démonstratives. Ainsi on n’aura pas droit aux fameux « claviers glouglou » (concept que j’ai inventé Cf .chronique de Optical Illusion de Time Requiem), n’est-ce pas Mr Andersson ?

Avec cet album Vitalij Kuprij nous prouve qu’il appartient à la fine fleur des claviéristes mondiaux. La réussite de Glacial Inferno réside dans la magie émanant des sons piano et s’illustre par cet irrémédiable envie de réécouter un petit peu de pur instrumental. Mais il n’arrive selon moi pas au niveau d’un Derek Sherinian qui mixe plus d’influences ou d’un Michael Pinella pratiquement imbattable avec son piano. Il devance cependant le père Yngwie et le roi Richard (Andersson) qui sont quand même des références du style.

Dreamer

0 Comments 21 février 2007
Whysy

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