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Si savoir jouer de la guitare suffisait à faire un bon album alors ceux-ci seraient légion. N’est pas compositeur de génie qui veut. C’est pourquoi cette fois-ci Inside Out Music a laissé s’exprimer le guitariste Daryl Stuermer. Alors on ne peut pas dire que le label se soit mouillé puisqu’il s’agit d’un gratteux, que je pense, relativement bankable. Aux vues de ses expériences (Genesis, Phil Collins et de leurs succès, il paraissait donc aisé de laisser voix au guitariste. Ne connaissant pas trop encore Genesis ou Phil Collins c’est en total novice que je me lance dans cet album à la cover ornée d’une guitare révélant son classicisme mais non dénué d’une certaine classe dans le choix des couleurs de fond.

Le guitariste nous propose ici un album haut en couleurs nommé, assez sobrement, Go !. Inutile de vous dire que l’homme maitrise parfaitement son sujet. Passons cet euphémisme en ajoutant qu’il nous livre ici un melting-pot musical majoritairement rock mais teinté aussi d’influences prog, blues, jazz, je dois sans doute en oublier.
Le qualificatif de haut en couleurs n’est pas usurpé. En effet, le guitariste conjugue virtuosité et mélodie, pas d’excès de vitesse à réprimer, pas tellement de moments pour s’endormir ou rêvasser si l’on exclut Dream In Blue où le guitariste laisse s’exprimer son feeling légendaire devant un accompagnement assez évanescent.
Curieusement, Daryl nous offre ici un ensemble assez homogène mais à la fois hétéroclite. Cette homogénéité est sans nul doute due au son très chaud qui émane de la guitare Gibson de Daryl et qui vient embaumer tout l’album. Le guitariste a tendance à utiliser pas mal de reverb ce qui donne un effet assez léger et doux puisque la note résonne plus longtemps. Peut-être est-ce là le secret de Heavy Heart qui n’est pas ce que vous croyez, c’est une sorte de ballade émouvante. Quoiqu’il en soit c’est la guitare qui mène le jeu, le reste ne fait que l’accompagner.
Niveau rythmique, et bien je dirais que tout ça est plutôt entrainant et ce n’est pas Greenlight qui me fera dire le contraire. Les gratteux apprécieront le jeu du guitariste en l’enviant quelque peu pour le coup, car mêler à ce point virtuosité et mélodie est quand même assez enviable.
L’album s’écoute avec plaisir, nous dispensant une inspiration incroyable pour nos prochaines compositions mais au bout d’un moment le débit de notes doublé d’un son variant peu ou pas, a tendance à déranger ou à rendre indifférent. Alors certes c’est bien beau tout ça mais ça ne permet pas encore de prendre un pied extraordinaire.

Nous avons là un bon album de guitar instru, entrainant, mélodique tout ça avec majesté et virtuosité s’il vous plait. Le son chaud et doux du guitariste met parfaitement en valeur ses compositions qui bénéficient d’une production irréprochable. Les seuls défauts de cet album sont sans doute un débit trop constant de notes, d’être uniquement axé sur la guitare, et par conséquent une homogénéité trop importante encore pour un album de ce genre-là.

Dreamer

0 Comments 23 mai 2007
Whysy

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