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Goatwhore nous vient tout droit d'Amérique avec une musique agressive et rapide. Un disque qui saura plaire à tout amateur d'extrême groovy gorgé de mélodie et de violence. J'ai voulu en savoir un peu plus sur le groupe et sur son 3e album. Sammy (guitares) m'appelle un soir et l'interview se déroule plutot bien malgré la distance et le son minable du téléphone. Une interview transcrite par Cliff qui m'a bien aidé dans ma tâche et que je remercie de tout coeur pour son bon travail.


• Coucou, quelques mots sur Goatwhore ?

Bien sûr. Donc notre groupe s’appelle Goatwhore, et notre style, c’est plutôt de la musique rapide, du heavy thrash, très rythmé.

• Quel est le problème avec les interviews par mail?

Oui en effet on a eu des soucis avec l’interview par mail. Le problème est que nous étions en tournée ces derniers mois, et c’est très difficile de répondre à une interview par mail quand on est sur la route, on a beaucoup de choses à faire, les balances, les répétitions … En plus, on a fait beaucoup de dates avec peu de jours de repos, ce qui nous a laissé assez peu de temps pour consulter nos mails par exemple, et donc faire une interview par mail, c’était plutôt compliqué.

• Goatwhore a vu le jour il y a neuf ans! Que peux – tu nous dire sur votre évolution musicale ?

C’est un peu difficile à expliquer mais je crois qu’à nos débuts nous étions plus directs, plus violents, plus black métal en somme. Puis au fil des ans nous avons incorporé dans notre musique des éléments doom, death, funk et c’est venu naturellement. Donc au départ nous n’étions qu’un groupe de black métal de plus or désormais nous avons un style reconnaissable, celui de « The Haunting Curse ».

• Il semble que votre line up ait subi un énorme changement ces dernières années !

Oui c’est vrai, on a eu beaucoup de changements, beaucoup de musiciens qui sont partis ces dernières années. Quand on est musicien, il faut être prêt à être disponible pour faire des tournées, avoir du temps, être extrêmement motivé, et à certains moments, certains ont préféré s’en aller. C’est comme ça, et on a fait avec en changeant de line up assez souvent oui.

• Cela a – t – il modifié vos performances scéniques?

Fondamentalement ça ne change pas grand-chose. C’est vrai qu’il faut le temps de l’adaptation, le temps d’intégrer le ou les nouveaux musiciens sur scène. Mais dans la manière de jouer en live, ça ne change pas les principes, la philosophie de jeu.  

• Les différences entre vos deux derniers albums découlent – elles de ce changement de line up ?

Pas vraiment non. C’est plus les idées qui ont changé, ce n’est pas tellement à cause des hommes. Bien sûr, les styles de jeu sont un peu différents, mais dans l’ensemble c’est plutôt stable. Sinon, je pense que le nouvel album est plus frénétique, dégage plus de colère, de puissance, d’agressivité que le précédent, c’est ce qu’on voulait faire passer.

• Comment le groupe écrit – il ses chansons?

Il n’y a pas de songwriter attitré, disons que ça vient plus d’un phénomène collectif. Lorsqu’on se retrouve pour enregistrer, on donne chacun nos idées, la façon doit on perçoit les chansons qu’on écrit, quel sujet on pourrait intégrer sur la musique. Notre volonté est vraiment que chacun apporte une touche particulière à l’album, que ce soit une fusion d’idées de tout le monde.

• Ben et toi êtes les 2 derniers membres de formation! Vous arrive – t – il de vous considérer comme les big boss ?

Oui ça nous arrive parfois (rires)!!



• Y a – t – il des chansons particulières que tu aimerais nous présenter?

Des chansons particulières. Difficile de faire un choix en fait, je n’ai pas l’impression que certaines chansons ressortent en particulier.

• Donc vous aimez tout l’album ?

Oui (rires) !! Plus sérieusement, quand on a fait l’album, on a plus cherché l’homogénéité, à ce que tous les titres accrochent, soient puissants, agressifs. On n’a pas eu la volonté de faire un ou plusieurs titres forts, on a vraiment cherché la stabilité. C’est pour ça que pour moi, il n’y a pas vraiment de chanson qui ressort de l’album, tout est équilibré.

• Comment catégoriserais – tu votre musique? Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?

Bonne question (rires)!! Beaucoup de gens appellent ça du dark métal,  ça résume plutôt bien ce qu’on veut faire passer je pense.
Pour les forces de cette musique, je dois bien avouer que c’est une colle (rires) !! Tout est bon dans notre musique (rires) !!

• C’est votre premier disque avec Metal Blade ! Comment s’est passée la rencontre ?

Nous étions partis en tournée avec GWAR. A l’époque ils étaient signés chez Metal Blade dont il y avait plein de personnels du label dans les parages. Ils nous ont vu jouer en live, on a du leur plaire et voilà. Quelques années plus tard on a vu ensemble les différentes modalités du contrat, ça nous semblait très intéressant, il y avait des bonnes choses pour travailler sur les prochains albums, donc on a accepté et aujourd’hui on est très contents d’avoir signé avec eux.

• Etes – vous satisfaits de la façon dont ils promouvoient les artistes?

Oui, vraiment.

• Quelles évolutions peut – on attendre en vue d’un nouvel album?

Sincèrement je peux difficilement répondre à cette question. On ne s’est pas encore penché sur le prochain album, là on vient d’en sortir et on fait une tournée pour le promouvoir, donc pour le moment on est vraiment concentré sur ça. On se penchera sur la question après la tournée et un break, on essaiera de faire comme sur cet album, de mixer les idées, de garder le même son de guitare, de faire encore et toujours du métal en somme (rires) !!

• L’album est sorti depuis quelques semaines maintenant ! Comment sont vos retours de la presse ?

Très bons. J’ai été assez surprise d’ailleurs qu’on reçoive autant de bonnes critiques sur cet album, et ça fait très plaisir comme tu peux l’imaginer. Ca nous encourage à continuer dans ce sens, à travailler et à faire une nouvelle tournée quand le moment sera venu.



• Vous venez de commencer une tournée américaine? Un mot ?

C’est incroyable. Ca se passe vraiment super bien, c’est vrai que c’est difficile d’enchaîner beaucoup de dates en si peu de temps, mais l’accueil qu’on reçoit en retour, ça nous dope, ça nous donne l’énergie pour continuer.

• Une chance de vous voir en Europe?

Oui. C’est très probable qu’on vienne en Europe un jour. C’est vrai qu’aux Etats-Unis, le contexte est particulier, les différents styles sont bien délimités, on retrouve les mêmes fans sur les mêmes styles de musique, c’est très cloisonné en fait. En Europe, je pense que c’est différent, les gens sont plus ouverts à tous les styles, quelqu’un qui écoute du heavy ou du death pourrait venir à notre concert par exemple.

• Que penses – tu de la scène métal américaine?

C’est de la merde!!

• Donc je suppose que tu préfères la scène européenne?

Complètement oui. Il y a vraiment une différence de mentalité entre les deux continents, par exemple aux USA, tout ce qui est underground, c’est tendance. On dénature l’esprit même du mouvement. En Europe on n’en arrive pas là heureusement, on peut encore faire de l’underground sans déclencher une tempête médiatique. Pour cet aspect et pour beaucoup d’autres, je préfère de loin la scène européenne.

• Comment gères – tu ta vie familiale et professionnelle avec ta passion pour la musique ?

C’est tout simplement par amour de la chose. C’est ce que j’aime faire (rire).

• Tu dois être un peu fatigué alors nous allons essayer quelque chose de différent. Imagine toi dans un show tv. Tu as 15 secondes pour convaincre tout le monde que « A Haunting Curse » est le seul album à acheter cette semaine !

Wow ! C’est très difficile ! Je n’en ai aucune idée, mais je dirais quand même : Achetez cet album parce que je suis pauvre et que j’ai besoin de manger (rire).

• Un dernier mot?

Merci Cedric pour cette interview et j’espère que nous serons bien en Europe !

0 Comments 26 septembre 2006
Whysy

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