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« Simone Simons serait en couple avec Oliver Palotai » - Fin de la page people -  Voici ce que l'on pouvait lire sur les tabloïds de Heavylaw il y a quelques jours. Cette histoire lancée par notre reporter de choc Doryan, provoqua certains commentaires sur nos news. Il y a eu des déçus qui avaient paramétré leur vie toute entière pour conquérir la belle rousse, d'autres malgré ça y croient encore et se disent que ce n'est qu'un homme de passage dans la vie sentimentale de la Néerlandaise... Et d'autres comme moi, et peut-être suis-je le seul à penser « je m'en fous, elle fait ce qu'elle veut de son cul ». En réalité, si j'ai choisi cet album ce n'est pas pour la chanteuse d'Epica mais parce que Oliver Palotai est une des étoiles montantes du métal. Ayant récemment rejoint les rangs de Kamelot, on pouvait trouver cet illustre inconnu dans des groupes comme Doro, Circle II Circle ou encore Blaze. Même si toi petit lecteur tu n'as pas connu ces groupes, reconnais que ces noms t'évoquent vaguement quelque chose.  Voilà donc notre cher Oliver parti faire sa révolution dans son projet appelé Sons Of Seasons, instaurant une musique largement influencée par un métal symphonique de grande envergure et comportant des connotations assez sombres. En effet, ces années passées derrière les « grands » du métal auront été très formatrices et notre Allemand s'implique avec force dans cet album. Il sait qu'il doit frapper un grand coup pour débouler dans l'arène tel le héros des temps modernes et pour attirer l'attention nous découvrons donc ce premier opus chargé en idées plus intéressantes les unes que les autres.  Tout d'abord, Gods Of Vermin se compose de quatre membres honoraires de qualité avec Henning Basse (qui fut le premier chanteur de Brainstorm et est actuellement celui du très fertile Metallium), Jürgen Steinmetz (le guitariste de Silent Force) et Daniel Schild en plus de Oliver, autant dire que les zikos qui se trouvent aux manettes ne sont pas des jeunes novices. Cette expérience se ressent tout au long de l'album, les solis sont exécutés avec une fluidité irréprochable, les flots de batterie s'abattent à la vitesse d'un Pegasus Ryûsei ken (« Belial's Tower ») enrobant la structure mélodique dans une ambiance syncopée. En tout cas, cet album s'éclate dans un univers métal symphonique renforcé par des horizons assez éclectiques où cohabitent la clarté féminine et la rugosité masculine afin de parfaire l'évocation des sentiments. Effectivement, les vocalises de Henning oscillent entre la finesse et la vigueur emportées sur les refrains et son timbre confère un ton assez varié et harsh sur la globalité de l'album. Les différentes incursions de la tant attendue Simone sur « Wintersmith » par exemple apportent ce lot de douceur à la musicalité du combo.  Gods Of Vermin est un album en apparence très soigné puisque rien n'est fait au hasard et semble complet dans son domaine. Oliver s'occupe de faire vibrer les cordes de sa guitare mais il est aussi présent au clavier. Cet instrument, sans lequel le côté symphonique ne serait que pure illusion, nourrit et remplit les moindres notes participant ainsi à l'évolution musicale dans un sens lyrique. La légèreté musicale ne s'incarne pas seulement avec les passages de miss Simons (« Fallen Family ») ou le clavier mais aussi avec les mid-tempos, des Infinity Break et les pianos aérant la structure. De ce fait, la mécanique musicale se bonifie avec les différentes amplitudes et les variations rythmiques ce qui, au final, nous fait dire que Gods Of Vermin est accrocheur. L'hétérogénéité et les durées variables ne se cantonnent pas à un standard (à vérifier car j'ai eu une version coupée, !$% de version promo) et sont utilisées afin de surprendre et susciter l'intérêt. Parfois, la durée est assez conséquente ce qui permet de tourner la chanson vers un métal progressif avec au rendez-vous un étoffement instrumental (violons) et une construction musicale plus complexe (« Fall Of byzanz » ou « Third Moon Rising »).  L'accent est largement porté sur les mélodies, c'est indéniable, mais selon mon avis, celles-ci manquent en intensité sauf pour les quelques exceptions comportant des refrains catchy. Néanmoins, pour ne pas instaurer une certaine lassitude, la composition de ce Gods Of Vermin met en avant des passages assez torturés. En effet, au regret de vous décevoir, on retrouve sur des chansons des embryons de métal violent. Il n'est pas qualifié de dark pour rien cet album ! Ceci dit, ce n'est absolument pas une dominante mais plutôt une singularité. Alors pour les plus réfractaires, retenez votre souffle l'espace de quelques secondes car cela ne dure jamais longtemps avant de replonger dans un heavy appuyé comme on les aime (« Dead Man's Shadows »). Au final, le projet d'Oliver Palotai a pris un bon départ et s'en sort non pas grâce aux beaux yeux de la fille sur la cover mais parce que la conception musicale est belle et intelligente. En tout cas je le recommande ne serait-ce pour une ouverture d'esprit.   - ĦƉ -

0 Comments 22 mars 2009
Whysy

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